La production de pétrole saoudienne, réduite de moitié après des attaques de drones des Houthis yéménites samedi contre deux installations stratégiques de la compagnie pétrolière Aramco, ne devrait pas revenir à la normale avant "des semaines plutôt que des jours", a déclaré dimanche à Reuters une source au fait de la situation.

Reconnaissant le sérieux des attaques, qui ont notamment visé le plus grand site mondial de transformation de brut, à Abkaïk, les autorités de Ryad n'ont avancé aucun délai avant la reprise de la production.
La réduction de la production pourrait toucher les prix mondiaux
Aramco n'est pas seulement le plus grand producteur mondial de pétrole, c'est aussi l'une des entreprises les plus rentables au monde.
Le champ pétrolifère de Khurais produit environ 1 % du pétrole mondial, et Abqaiq est la plus grande installation de l'entreprise -avec la capacité de traiter 7 % de l'approvisionnement mondial.
Une perturbation, même brève ou partielle, pourrait affecter l'entreprise et l'approvisionnement en pétrole, compte tenu de leur taille.
Les analystes auxquels j'ai parlé aujourd'hui ont digéré l'information selon laquelle la moitié de la production pétrolière de l'Arabie saoudite aurait pu être interrompue par ces attaques.
Le pays produit 10% du pétrole brut mondial.
Une réduction de moitié pourrait avoir un effet significatif sur le prix du pétrole lundi à l'ouverture des marchés.
Le succès de la frappe du drone montre la vulnérabilité de l'infrastructure d'Aramco, à un moment où elle tente de se montrer sous son meilleur jour tout en se préparant à flotter sur le marché boursier.
Et cela soulève la crainte que l'escalade des tensions dans la région ne pose un risque plus large pour le pétrole, menaçant potentiellement le cinquième de l'approvisionnement mondial qui traverse le détroit critique d'Ormuz.
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