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L'actualité hebdomadaire sur les matières premières : un mois solide malgré la baisse tardive du pétrole brut et des carburants, par Ole S. Hansen - Head of Commodity Strategy.
- Le secteur des matières premières se dirige vers un troisième mois de gain, malgré la faiblesse du pétrole brut et des produits pétroliers ;
- Soutenu par le resserrement des perspectives d'approvisionnement, les inquiétudes météorologiques et des perspectives d'inflation stables ;
- Le gaz européen est le plus performant dans un contexte de perturbations de l'offre et d'une demande de GNL en Asie alimentée par le temps chaud ;
- Le rallye du cuivre se dégonfle en raison des défis de la demande à court terme, l'argent prenant le pas sur l'or.
Malgré une fin de mois hésitante, l'indice Bloomberg Commodity Total Return se dirigeait vers un troisième mois de gain, tous les secteurs à l'exception de l'énergie apportant des contributions positives, mettant en évidence une classe d'actifs qui fait de plus en plus feu de tout bois, dans la perspective d'un resserrement de l'offre soutenant des matières premières clés telles que le cuivre, l'aluminium et l'argent, ainsi que plusieurs matières premières alimentaires telles que le cacao, le café et maintenant aussi le blé. Parallèlement, la succession de nouveaux records pour l'or n'a pas encore découragé la demande des banques centrales et des investisseurs du monde entier, qui cherchent à se prémunir contre une inflation galopante, une dette mondiale croissante et de multiples incertitudes géopolitiques.
Les prix du gaz aux États-Unis et surtout dans l'UE ont bondi, la référence néerlandaise TTF atteignant son plus haut niveau depuis un an en réponse à des pannes imprévues en Norvège, à de nouvelles inquiétudes concernant les approvisionnements restants de la Russie et, surtout, à la perspective d'une concurrence accrue pour le GNL en provenance d'Asie, où des conditions météorologiques extrêmes exercent une pression sur les marchés asiatiques de l'électricité. Pour rester dans le domaine de l'énergie, le Brent est en baisse d'environ 4 % sur le mois, à proximité d'un support psychologique clé à 80 USD, et il a maintenant perdu plus de la moitié des gains importants enregistrés entre décembre et le début du mois d'avril. La faiblesse récente des marges des raffineries et l'affaiblissement des écarts temporels tant pour le WTI que pour le Brent suggèrent que la demande de pétrole a connu un coup de mou après un premier trimestre vigoureux.
Cependant, malgré la faiblesse actuelle, nous prévoyons toujours une reprise de la demande dans les mois à venir, compte tenu de la forte demande saisonnière au Moyen-Orient et en Asie en vue du refroidissement, ainsi que de la saison estivale de conduite aux États-Unis, et de la forte demande de carburéacteur. Tous les regards se tournent à présent vers la réunion de l'OPEP+ du 2 juin et la manière dont le groupe réagira à des prix proches de 80 USD au lieu de 90 USD, un niveau de prix préféré par la plupart des membres.
Nous considérons les 75 dollars du Brent comme une limite majeure en dessous de laquelle l'OPEP+ intensifierait probablement ses efforts pour soutenir les prix, en particulier si l'on considère que la croissance de la demande mondiale sera supérieure à la tendance cette année. Dans cette optique, il ne serait pas surprenant que le groupe signale une prolongation des réductions actuelles jusqu'à la fin de l'année, dans l'idée que la demande se redressera d'ici là.
Pétrole brut Brent, premier mois à terme suite (quotidien)
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