
Craintes de récession, données britanniques, pétrole, or, cryptomonnaies.Par Craig Erlam, analyste de marché senior, Royaume-Uni et EMEA, OANDA
Les marchés boursiers sont de nouveau dans le rouge ce mardi, les contrats à terme américains laissant également présager un démarrage négatif de Wall Street dans quelques heures.
Ces fluctuations sauvages d'un jour à l'autre sont devenues la norme, car les investisseurs tentent de trouver le fond des marchés, avant de recevoir un nouveau coup de massue d'un titre négatif à l'autre. Et elles continuent de se succéder à un rythme effréné, laissant les marchés boursiers vulnérables à de nouvelles chutes.
Des prévisions de croissance chinoises pessimistes et un avertissement sur les bénéfices et les revenus de Snap semblent être à l'origine de la dernière chute, bien que les titres soient si nombreux que l'on pourrait probablement choisir une demi-douzaine d'autres raisons pour expliquer la vente. En fin de compte, le niveau d'incertitude économique est immense et, bien que les récessions ne soient pas le scénario de base, elles sont une perspective très réaliste.
Notamment au Royaume-Uni, où les indices PMI sont retombés à des niveaux jamais vus depuis le verrouillage. Sauf que l'économie est totalement ouverte et fonctionne sans la moindre restriction, ce qui est très inquiétant. La crise du coût de la vie a déjà un impact et devrait frapper durement l'économie, la BoE anticipant une inflation à deux chiffres et une possible récession.
Les données PMI semblent confirmer ces prévisions, l'enquête sur les services ayant fortement chuté de 58,9 le mois dernier à 51,8 cette année. C'est à peine si l'on se trouve en territoire de croissance et c'est un changement extrêmement négatif. La pression exercée sur les budgets des ménages va s'intensifier plus tard dans l'année, ce qui crée un sentiment d'inévitabilité d'une récession. C'est peut-être la raison pour laquelle nous commençons à voir les attitudes changer au sein du gouvernement, même si aucune nouvelle mesure n'a encore été annoncée.
Le rallye du pétrole s'arrête
Les prix du pétrole sont relativement stables ce mardi, les craintes pour l'économie mondiale et la perspective d'un renforcement des restrictions à Pékin atténuant la tendance à la hausse. Le Brent et le WTI se négocient dans la partie supérieure de la fourchette dans laquelle ils se trouvent depuis deux mois, l'offre limitée, l'assouplissement des restrictions à Shanghai et une éventuelle interdiction de l'UE sur les importations de pétrole russe ayant fait grimper les prix.
Comme c'est le cas depuis des mois maintenant, il y a tellement de forces contraires sur le marché qu'il peut être difficile de suivre. Sans compter que le sentiment sur les marchés plus larges change radicalement d'un jour à l'autre. Le marché est assez difficile en ce moment, mais une chose est claire : il est toujours extrêmement tendu et ces pressions maintiendront les prix élevés. Mais pas autant qu'ils ne le seraient sans les avertissements de récession et les cas de Covid chinois.
L'or en hausse
L'or vise une cinquième journée consécutive de hausse mardi, la faiblesse du dollar et la légère baisse des rendements américains ayant permis une reprise du métal jaune. Il s'échange à nouveau au-dessus de 1 850 dollars, avec 1 875 et 1 900 dollars comme prochains tests importants. Si les 1 850 $ ne tiennent pas lieu de support, le prochain test se situera autour des 1 835 $, les 1 800 $ étant le support clé en dessous.
La consolidation se poursuit
Il n'y a pas eu beaucoup de changement au cours de la dernière semaine sur le front du bitcoin. Il continue de rebondir autour de 30 000 $, les mouvements en dessous n'ayant pas beaucoup de traction à la baisse et ceux au-dessus faisant de même. Le bitcoin reste vulnérable en dessous, car il n'y a tout simplement pas beaucoup d'arguments en sa faveur dans un environnement de resserrement monétaire et d'aversion au risque. Si les marchés commencent à envisager une diminution des hausses, la situation pourrait changer, mais cela semble un peu optimiste à ce stade.
Cette note est proposée et traduite de la version anglaise par la société Oanda à l'aide de DeepL
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