Les marchés boursiers européens devraient enregistrer une forte réaction vendredi suite aux frappes israéliennes ciblant des installations nucléaires, des usines de missiles balistiques et des commandants militaires iraniens.

Cette opération, décrite par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme un "moment décisif" dans l'histoire de l'État hébreu, a conduit à la mort de Hossein Salami, le chef des gardiens de la révolution iranienne.
Netanyahu a affirmé que ces actions visaient à empêcher Téhéran de développer une arme atomique.
En réponse à ces frappes, le guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei, a promis un "châtiment sévère" pour Israël.
L'Iran a déjà réagi par des attaques de drones, confirmant la mort de plusieurs hauts responsables militaires, ce qui alimente les craintes d'une confrontation plus large dans la région.
L'escalade des hostilités au Moyen-Orient, une région clé pour la production pétrolière mondiale, ajoute une couche d'incertitude pour les marchés financiers, déjà sous pression en raison des politiques commerciales agressives de l'ancien président américain Donald Trump.
La réaction des marchés a été immédiate.
Le prix du pétrole brut a bondi d'environ 9%, avec les contrats à terme sur le Brent augmentant de 6 dollars pour atteindre 75,35 dollars le baril, tandis que les contrats à terme sur le WTI ont gagné 6,15 dollars, atteignant 74,20 dollars le baril.
Parallèlement, le prix de l'or a grimpé de 1,5%, se rapprochant de son record de 3 500,05 dollars l'once atteint en avril.
Les investisseurs se tourneront également vers des données économiques clés, notamment les chiffres définitifs de l'inflation en Allemagne, en France et en Espagne, ainsi que les données sur la balance commerciale et la production industrielle de la zone euro.
Aucun résultat d'entreprise majeur n'est attendu dans la région aujourd'hui.
Les Bourses européennes sous pression après les frappes israéliennes en Iran
D'après les premières indications, le CAC 40 parisien pourrait perdre 1,5% à l'ouverture.
Les contrats à terme signalent une baisse de 1,60% pour le Dax à Francfort et de 0,45% pour le FTSE à Londres.
Le Stoxx 600, un indice paneuropéen, devrait ouvrir en baisse de 1,2%.
Du côté des valeurs, Les grandes entreprises de défense européennes, telles que le britannique BAE Systems, le français Dassault Aviation et le suédois Saab AB, seront particulièrement surveillées en raison de l'escalade des tensions au Moyen-Orient.
Dans le secteur des entreprises, Crédit Agricole Transitions & Énergies a annoncé avoir pris une participation majoritaire dans COMWATT, une entreprise spécialisée dans la production et l'optimisation de la consommation d'énergie solaire pour les particuliers.
Innelec Multimédia a dévoilé ses résultats pour l'exercice 2024-2025, affichant une perte nette de 4,31 millions d'euros, comparée à un bénéfice de 0,96 million d'euros l'année précédente.
Le résultat opérationnel a chuté de 2,56 millions d'euros à -2,18 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires a diminué de 36,14%, s'établissant à 119,39 millions d'euros.
Le groupe LDLC a également annoncé une perte d'exploitation de 7,3 millions d'euros pour l'exercice 2024-2025, en comparaison avec un bénéfice d'exploitation de 1,4 million d'euros l'année précédente.
Le chiffre d'affaires consolidé a atteint 534,5 millions d'euros, en baisse de 6,5%, avec un excédent brut d'exploitation de 2,6 millions d'euros, contre 11,4 millions d'euros un an plus tôt.
Pullup Entertainment a publié un résultat net de 19,4 millions d'euros pour son exercice 2024-2025, en nette amélioration par rapport à une perte nette de 19,9 millions d'euros l'année précédente.
L'entreprise a également enregistré un EBITDA de 138,9 millions d'euros, contre 65,2 millions d'euros sur l'exercice précédent, avec un chiffre d'affaires en hausse de 108% à 390 millions d'euros.
Orange a annoncé avoir émis 750 millions d'euros d'obligations hybrides avec un coupon de 3,875%.
Europlasma a dévoilé ses résultats annuels pour 2024, affichant une perte nette de 15,3 millions d'euros, contre 14,7 millions d'euros l'année précédente, avec une perte opérationnelle de 13,53 millions d'euros, en hausse par rapport à 12,99 millions d'euros l'année précédente.
Le chiffre d'affaires d'Europlasma a atteint 42,45 millions d'euros, en forte augmentation par rapport à 15,40 millions d'euros un an plus tôt, reflétant un niveau d'activité élevé aux Forges de Tarbes et l'intégration de Valdunes Industries.
Sur le plan macroéconomique, les chiffres de l'inflation en Allemagne pour le mois de mai ont été publiés, affichant une inflation harmonisée de 2,1% en rythme annuel, conforme aux attentes, après un taux de 2,2% en avril.
En rythme mensuel, l'inflation a augmenté de 0,2%, également en ligne avec les prévisions, après une hausse de 0,5% le mois précédent.
Les chiffres de l'inflation en France seront publiés à 8h45, tandis que la production industrielle de la zone euro pour le mois d'avril sera communiquée à 11h00.
Aux États-Unis, l'indice Michigan de confiance des consommateurs pour le mois de juin sera publié à 16h00, fournissant des indications supplémentaires sur la santé de l'économie américaine.
La séance de la veille à Wall street : Un marché soutenu par la tech et des indicateurs d'inflation positifs
Hier, la Bourse de New York a terminé en hausse, portée par des performances solides de certaines grandes entreprises technologiques américaines et par un indicateur d'inflation qui a surpris les analystes par sa robustesse.
Cependant, l'optimisme a été tempéré par des incertitudes persistantes concernant la politique commerciale des États-Unis.
Dans un contexte de tensions croissantes au Proche-Orient, le président américain Donald Trump a annoncé mercredi soir son intention d'envoyer des lettres à plusieurs pays dans les deux semaines à venir.
Ces lettres auront pour but de clarifier les conditions que Washington impose pour parvenir à un accord commercial.
Cette annonce intervient alors que des signes de tensions exacerbées dans la région continuent d'affecter les marchés financiers.
Trump a également évoqué le départ de membres du personnel américain de la région, soulignant que celle-ci pourrait devenir un "endroit dangereux".
Cette déclaration fait suite à des préoccupations croissantes concernant un éventuel échec des négociations entre les États-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire, qui pourrait déboucher sur un conflit.
Alors qu'un nouveau cycle de discussions entre hauts représentants américains et iraniens est prévu pour dimanche, Téhéran a averti qu'il frapperait des bases américaines au Proche-Orient si les États-Unis devaient bombarder l'Iran, une menace que Trump a déjà formulée à plusieurs reprises en cas d'impasse dans les pourparlers.
À la clôture des marchés, le Dow Jones et l'indice Nasdaq ont chacun enregistré une hausse de 0,24%, tandis que l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,38%.
Ces résultats témoignent d'un regain d'optimisme parmi les investisseurs, malgré les incertitudes géopolitiques.
Parmi les valeurs en forte hausse, le groupe Oracle, spécialisé dans le cloud et l'intelligence artificielle, a vu son action s'envoler de 13,31%, atteignant 199,85 dollars.
Cette hausse fait suite à l'annonce d'une augmentation de 11% de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre de son exercice décalé, dépassant ainsi les attentes des analystes.
Dans un autre développement, Goldman Sachs a révisé à la baisse la probabilité d'une récession de l'économie américaine, la portant à 30% contre 35% précédemment.
Cette révision est attribuée à une incertitude réduite concernant la politique commerciale de l'administration Trump, ce qui a contribué à apaiser les craintes des investisseurs.
En revanche, l'action de Boeing a subi une forte sanction, chutant de 4,77% à 203,80 dollars, après qu'un de ses avions 787 de la compagnie Air India se soit écrasé dans le nord-ouest de l'Inde, entraînant la mort d'au moins 265 personnes, dont une vingtaine au sol.
Cet incident tragique a suscité des inquiétudes quant à la sécurité des avions de la marque.
D'autre part, le fabricant de semi-conducteurs Micron Technology a enregistré une légère hausse de 0,13%, atteignant 116,18 dollars, après avoir annoncé une augmentation de ses investissements aux États-Unis, portant le total à 200 milliards de dollars.
Cet investissement vise à accroître ses capacités de production et de recherche sur le sol américain.
Enfin, du côté des indicateurs économiques, l'indice des prix à la production (PPI) a progressé de 0,1% en mai, après un recul de 0,2% le mois précédent.
Cette hausse, qui est supérieure à une estimation antérieure d'une baisse de 0,5%, pourrait signaler une certaine résilience de l'économie américaine face aux pressions inflationnistes.
0 Commentaire