Point des marchés : asie, dollar, minutes du fomc, pétrole, or

Asie, dollar, minutes du FOMC, pétrole, or. Par Jeffrey Halley, analyste de marché senior, Asie-Pacifique, OANDA

Les marchés américains ont obtenu peu de réconfort mais plus de clarté du procès-verbal du FOMC cette nuit. Il ressort clairement du procès-verbal que les membres du comité sont restés très concentrés sur la réduction de l'inflation, même si c'est au prix d'un fort ralentissement économique. Pour la réunion de juillet, une hausse du taux des Fed Funds de 0,50% à 0,75% était la plus probable. Le compte-rendu a évoqué le besoin de crédibilité et, en tant que tel, je pense que le FOMC ne se dégonflera pas à la fin du mois, car cela produirait exactement l'effet contraire plus l'intérêt.

Cela a suffi pour faire remonter la courbe des taux américains, même si la plupart des gains se sont concentrés sur le taux à deux ans qui a clôturé à 3,0 % cette nuit. De façon inquiétante, l'inversion s'est élargie à environ huit points de base pour les 10 ans qui ont terminé à 2,92%. Il est clair que la rue reste à l'affût de la récession, et ce sentiment ne fera qu'augmenter si l'inversion sur la partie 2s/5s/10s de la courbe augmente.

Pourtant, les États-Unis continuent de livrer un sac de données mitigé, même si je reconnais que les publications positives semblent généralement se manifester par une série de sommets plus bas. L'indice PMI non manufacturier ISM pour juin a légèrement baissé par rapport à mai, mais a tout de même affiché un bon 55,3, avec les sous-indices de l'activité commerciale et des nouvelles commandes également en bonne santé. De façon inquiétante, le sous-indice de l'emploi a chuté à 47,4, en territoire de contraction. Les données américaines sur les ouvertures d'emplois pour le mois de mai ont également ralenti modestement, mais ont tout de même atteint le chiffre impressionnant de 11,254 millions d'ouvertures d'emplois, ce qui n'est pas digne d'une récession. Pourtant, le mois de mai semble bien loin maintenant et beaucoup de choses ont changé.

Les données américaines et une autre nuit d'effondrement des prix du pétrole ont probablement sauvé la mise du marché des actions pendant la nuit. Les marchés boursiers européens ont connu une énorme journée de hausse, inversant les pertes de mardi après que le gouvernement norvégien soit intervenu pour imposer un accord aux deux parties de la grève des travailleurs du pétrole. Wall Street n'a cependant pu réaliser qu'une petite partie de ses gains modestes, en raison des procès-verbaux du FOMC, de l'envolée du dollar américain et de la hausse des rendements obligataires américains, qui ont également continué à annoncer une récession.

Le procès-verbal et les données américaines solides ont également propulsé le dollar américain vers une autre série de gains importants dans l'espace monétaire, stimulé par la hausse des rendements américains. Le grand perdant a été l'or, qui a atteint mon prochain objectif de baisse en un jour et menace maintenant un support à long terme. Malgré de nouvelles implosions de crédit dans l'espace cryptographique, alors que la réalité du risque de concentration dans un portefeuille de prêts frappe ces jeunes gens brillants, le bitcoin s'est accroché à la région des 20 500 $, même s'il peut probablement remercier sa corrélation avec le Nasdaq pour cela.

Les prix du pétrole ont encore chuté de 5,0 % cette nuit, le Brent passant sous la barre des 100 dollars le baril à un moment donné. L'effondrement semble toujours être dû à l'élimination des positions longues spéculatives et de l'argent rapide qui suit les tendances, sans que rien ne change dans le monde réel par rapport au déséquilibre entre l'offre et la demande.

Une partie du monde qui adore l'effondrement des prix du pétrole est le Caligula asiatique de l'importation d'énergie. Le Japon, la Chine, la Corée du Sud et Taïwan. Je m'attends à ce que l'Inde ressente les mêmes chaudes lueurs dans la journée. Les marchés boursiers des quatre premiers pays se reprennent puissamment aujourd'hui alors que le Brent grignote les 100,00 $. Le pétrole est en hausse en Asie car les acheteurs physiques sautent à juste titre sur l'occasion pour remplir leurs bottes avec ce cadeau de Noël de milieu d'année.

Ailleurs, la balance commerciale de l'Australie a massivement surperformé en mai, bondissant à un peu moins de 16 milliards de dollars australiens. La balance commerciale a été stimulée par l'augmentation des exportations de gaz naturel et de charbon thermique ainsi que par la hausse des prix de ces deux produits. Le PIB australien présente maintenant un risque de hausse et sera une raison supplémentaire pour la RBA de ne pas s'engager et de continuer à resserrer les conditions. Même les marchés des devises n'ont pas pu ignorer les données du pays chanceux aujourd'hui, AUD/USD a grimpé de 0,50 % aujourd'hui, entraînant son ami kiwi à plumes, le dollar néo-zélandais, à la hausse de 0,55 % également.

Les nouvelles ne sont pas si bonnes en Chine où l'annonce d'incitations à acheter plus de voitures électriques a été tempérée par la hausse des cas à Pékin et Shanghai. Le gouvernement local de Tokyo envisage également de nouvelles restrictions sur les covidés, mais l'impact a été inexistant. En Chine, les craintes de nouvelles restrictions à Pékin et Shanghai tempèrent le rallye induit par le pétrole aujourd'hui.

Il y a beaucoup d'autres choses sur le calendrier des données de l'Asie pour le reste de la journée. Hier, la Bank Negara Malaysia a fait ce qu'il fallait et a augmenté les taux directeurs de 0,25 %, mais tout avantage pour le Ringgit a été écrasé sous le poids du dollar américain. Les marchés se concentreront sur la production industrielle allemande pour le mois de mai cet après-midi, puis sur l'emploi ADP américain ce soir, à partir desquels ils essaieront de déduire de mauvaises suppositions sur la publication de l'emploi non agricole américain de demain soir.

Étant donné la quantité de bruits contradictoires dans toutes les classes d'actifs et dans l'espace médiatique provenant de responsables ici et là, je ne serais pas surpris si l'Asie, de façon très sage, décidait de rester sur la touche les deux derniers jours de la semaine et de laisser les gnomes de Wall Street faire leur travail. Mais ils ne pourront pas résister à un baril de Brent à 100 $, joyeux Noël en Asie !

Les poids lourds asiatiques se reprennent grâce à la baisse des prix du pétrole

Les poids lourds de l'Asie du Nord importateurs d'énergie enregistrent des gains impressionnants aujourd'hui alors que le Brent a chuté à environ 100 dollars le baril pendant la nuit. En revanche, Wall Street a connu une session modérée, les minutes du FOMC ayant poussé les rendements américains à la hausse et tempéré l'envie génétiquement programmée d'acheter des titres à la baisse. Wall Street a tout de même réussi à réaliser des gains modestes, grâce à des données américaines décentes par ailleurs. Le S&P 500 a gagné 0,36%, le Nasdaq a ajouté 0,35%, tandis que le Dow Jones a augmenté de 0,23%. Les futures américains sont légèrement plus élevés en Asie, le S&P et le Dow ont ajouté 0,10 %, et le Nasdaq a augmenté de 0,35 %, suivant ainsi les poids lourds asiatiques pour une fois.

En Asie, la baisse des prix du pétrole et un yen toujours faible ont propulsé le Nikkei 225 en hausse de 1,45%, le Kospi de Corée du Sud ayant bondi de 2,0%. Les marchés de la Chine continentale sont également en hausse, mais moins en raison des craintes de restrictions coviduelles. Le Shanghai Composite a tout de même augmenté de 0,50%, tandis que le CSI 300 a grimpé de 0,60%. Les nouvelles ne sont pas aussi bonnes à Hong Kong où les cas de virus s'accélèrent, le Hang Seng a légèrement baissé de 0,40% aujourd'hui.

Sur les marchés régionaux, Taipei a bénéficié d'une hausse de 2,20%, et Singapour a ajouté 0,25%. Kuala Lumpur et Jakarta sont en hausse de 0,15 %, Bangkok de 0,30 % et Manille a annulé une partie de sa surperformance de la semaine, avec une baisse de 1,10 %. Les marchés australiens suivent toujours le même scénario que Wall Street, la baisse des prix des ressources compensant l'impression impressionnante de la balance commerciale aujourd'hui. Le All Ordinaries a progressé de 0,35%, tandis que l'ASX 200 a ajouté 0,45%.

Les marchés européens ont dénoué la vente de la grève du pétrole norvégien hier et pourraient bénéficier d'un nouvel élan grâce à la chute des prix du pétrole cette nuit, bien que les prix du gaz naturel européen restent au centre de l'attention. Il est peu probable que les marchés européens reproduisent le rallye d'hier, mais ils devraient tout de même enregistrer un début modestement positif. ?

Le rallye du dollar américain se poursuit sans relâche

Le dollar américain a poursuivi son élan haussier cette nuit après que les minutes hawkish du FOMC aient fait grimper les rendements obligataires américains sur toute la courbe. Les nerfs de la récession servent également le billet vert, car les flux de réfugiés continuent de le stimuler. L'indice du dollar a augmenté de 0,52% à 107.04 pendant la nuit, puis a baissé à 106.87 en Asie. L'image technique reste constructive bien que l'indice de force relative (RSI) quotidien flirte avec le territoire de surachat, ce qui suggère qu'une correction temporaire à la baisse est possible. Après avoir cassé un triangle de 5 ans à 102.50 en avril, son objectif à plus long terme reste la zone de 1.1700 avec une résistance immédiate de 1.1000. Le soutien se trouve au point de rupture de 1.0585, puis à 1.0500, suivi de 1.0350 et de 102.50. ?

L'EUR/USD est resté sous pression avec des problèmes de récession plus importants là-bas qu'aux États-Unis. L'EUR/USD a chuté de 0,78 % à 1.0185 pendant la nuit, avant de remonter à 1.0200 en Asie. La vulnérabilité énergétique de l'Europe continue de peser sur la monnaie unique et le règlement de la grève norvégienne, de mauvais augure, n'a eu aucun impact positif sur l'euro. Depuis qu'il a cassé une ligne de soutien pluriannuelle à 1.0850 en avril, l'Euro n'a jamais regardé en arrière. Un RSI survendu pourrait permettre une reprise plus étendue, avec une résistance à 1.0300 et à la cassure de 1.0350, puis à 1.0600. Le support se trouve à 1.0160 puis à 1.0000.

La paire GBP/USD a suivi l'euro à la baisse pendant la nuit, la politique britannique ayant peu d'impact sur la livre sterling ou les actions britanniques. Le GBP/USD a baissé de 0,30% à 1.1925, avant de remonter à 1.1950 en Asie. Le soutien immédiat se situe à 1.1880 et 1.1800, avec 1.1400 comme objectif à moyen terme. La résistance se situe à 1.2000 et 1.2200.

USD/JPY a testé 135.00 cette nuit, mais la hausse des rendements américains l'a ramené à 135.90, le laissant presque inchangé cette nuit. En Asie, il a légèrement baissé de 0,15 % à 135,70. Les marchés semblent maintenant attendre de voir si la hausse des rendements américains se poursuit ou s'essouffle, ce qui dictera la direction de la paire. USD/JPY a une résistance à 136.65 et 138.00, avec un soutien à 134.25 et 132.00.

AUD/USD et NZD/USD ont fluctué pendant la nuit, terminant légèrement en baisse à New York. L'énorme chiffre de la balance commerciale australienne a fait grimper l'AUD/USD aujourd'hui, de 0,60% à 0,6825. Cela a également entraîné le Kiwi à la hausse, NZD/USD augmentant de 0,65% à 0,6190. AUD/USD a une résistance proche à 0.6850, et NZD/USD à 0.6200. Les risques restent orientés à la baisse.

Les devises asiatiques se sont affaiblies en raison de la force du dollar américain cette nuit. Bien que l'USD/CNY soit resté stable, le KRW, le THB et le PHP ont perdu plus de terrain après le compte-rendu hawkish du FOMC. Une série de nouvelles règles visant à encourager les entrées d'INR par la Reserve Bank of India hier a fait que l'USD/INR s'est échangé dans une large fourchette, mais finalement, la force de l'INR s'est avérée temporaire et l'USD/INR a clôturé presque inchangé. La baisse des prix du pétrole pourrait stimuler l'INR aujourd'hui et c'est une tendance que nous observons dans l'espace des devises asiatiques, la plupart des devises asiatiques enregistrant des gains d'environ 0,20 % par rapport au billet vert. Cependant, le tableau général montre que les devises asiatiques restent vulnérables au resserrement des conditions monétaires américaines et à une récession américaine et la force d'aujourd'hui semble temporaire.

L'Asie achète du pétrole après une autre chute de la nuit

Le pétrole a connu une autre session extrêmement volatile cette nuit, les minutes du FOMC et les craintes de récession ayant entraîné une liquidation plus longue et attiré les vendeurs de momentum. Le Brent a dégringolé de 4,80 % à 99,75 $ le baril lors d'une autre séance époustouflante. Le WTI a testé $95.00 en intraday, avant de regagner quelques pertes pour finir 2.80% plus bas à $98.10 le baril.

En Asie, l'attrait d'un baril de Brent à 100 $ s'est avéré irrésistible pour les acheteurs physiques, et les prix du pétrole se sont redressés aujourd'hui. Le Brent a augmenté de 1,70 % à 101,45 $ le baril, tandis que le WTI a grimpé de 1,20 % à 99,20 $ le baril. Cela met peut-être en évidence la déconnexion entre le marché spéculatif sur les bourses à terme et la réalité du marché physique où les contrats à terme restent fortement en retard, signalant que les réserves de pétrole immédiates sont plus serrées que jamais. Je ne suis toujours pas convaincu que la chute des prix soit autre chose qu'un ajustement aux craintes de récession et au bruit spéculatif dans l'espace à terme. Nous n'avons pas encore vu de destruction de la demande.

Cela dit, l'échec des lignes de soutien 2022 sur les deux contrats de manière aussi complète doit être respecté, tout comme les risques de récession imminents dans le monde. Mais avec l'offre de pétrole russe qui devrait baisser au fur et à mesure que l'année avance et qu'elle manque de pièces occidentales pour entretenir les champs, et avec le reste de l'OPEP qui ne s'investit désespérément pas dans le maintien de la capacité de production, je crains que les jours du pétrole à 100 $ ne soient encore loin.

Le Brent a une résistance à 106,00 $, puis sa ligne de tendance 2022 à 108,85 $, suivie de la moyenne mobile de 100 jours (DMA) à 110,30. Il a tracé un double fond à $98.60, suivi de la moyenne mobile de 200 jours (DMA) à $96.35 le baril. Le WTI a une résistance à $102.00, puis sa DMA de 100 jours à $107.00 le baril. Le support se trouve à 96,65 $, 95,00 $, puis sa 200-DMA à 93,50 $ le baril.

L'or est en difficulté

La poursuite de la vigueur des États-Unis pendant la nuit et les rendements américains élevés ont donné un autre coup de rein à l'or qui s'est à nouveau effondré, chutant de 1,45 % à 1739,50 $ l'once. En Asie, le tableau technique survendu à court terme prévoit un modeste rebond de 0,45 % à 1746,00 $ l'once.

Depuis qu'il a cassé les 1780,00 $, l'image technique de l'or s'est rapidement détériorée et il est clair qu'il reste à la merci de la direction du dollar américain. La seule note positive que l'on peut voir est que son RSI est tombé en territoire survendu, ce qui permet à un modeste rallye correctif de se produire.

L'or a une résistance à $1780.00, $1785.00, et $1820.00, sa ligne de tendance à la baisse. Le support est à $1720.00, suivi de $1675.00. L'échec du support à long terme à 1675,00 $ déclenche une correction beaucoup plus profonde, pouvant atteindre 1500,00 $ l'once.

Cette note est proposée et traduite de la version anglaise par la société Oanda à l'aide de DeepL

A propos de Oanda

Oanda est un société de courtage fondé en 1996 dans l'état du delaware, aux USA.Depuis, le courtier s'est spécialisé dans le forex et les cfd.Oanda propose aujourd'hui ses services à travers le monde à travers ses différents bureaux internationaux situés dans des grandes villes telles que New York, Toronto, San Francisco, Tokyo, Sydney et Ssingapour.OANDA est également leader en données sur les devises et en trading Forex, offrant des services de trading à effet de levier, de paiement et de données à un large éventail d'organisations et d'investisseurs.

Le contenu de cet article est uniquement destiné à des fins d'information générale et ne tient pas compte de votre situation personnelle. Il ne s'agit pas d'un conseil d'investissement ou d'une incitation au commerce. Les informations communiquées le sont uniquement à titre d'illustration et peuvent ne pas refléter les prix ou les offres actuels d'OANDA. Les clients sont seuls responsables de toutes leurs décisions de trading. Nous vous recommandons de demander un conseil financier indépendant et de vous assurer que vous comprenez parfaitement les risques encourus avant de négocier.

Conformément aux lois internationales sur la protection de la vie privée, nous n'utilisons votre adresse e-mail que pour vous envoyer des commentaires sur le marché, et vos informations ne seront pas transmises, sauf si j'ai votre consentement ou si je suis tenu de le faire par la loi.

Le contrôleur des données personnelles est OANDA Global Corporation, dont le siège est à New York, adresse : 228 Park Ave S, Suite 20236, 10003-1502, New York, États-Unis, une société inscrite au registre des entrepreneurs sous le numéro 5809896.