Par Geoffrey Smith «L'argent ne pue pas» est l'un des principes les plus anciens du monde des affaires.

L'empereur romain Vespasien du premier siècle a pour la première fois inventé cette expression pour défendre l'augmentation des taxes sur l'urine extraite des égouts de Rome.
Mais l'idée que l'argent n'est pas terni par l'origine est une idée que les banques européennes ont trop prise à cœur par le passé et qui en souffre beaucoup.
L'UBS suisse (SIX: UBSG) est en baisse de 2% ce matin après qu'un tribunal français lui ait imposé une amende de 4,5 milliards d'euros pour avoir aidé ses clients à éviter les impôts, une somme qui représentera environ 80% du bénéfice avant impôts de l'année dernière.
La Suédoise Swedbank (ST: SWEDa) recule de 8,2%après avoir perdu 15% mercredi sur des allégations la liant à Danske Bank (CO: DANSKE) et des fonds en provenance de l'ancienne Union soviétique.
Le télédiffuseur SVT a déclaré que la banque était liée à 5,8 milliards de dollars de transactions douteuses, dont certaines liées à l'affaire impliquant l'avocat Sergey Magnitsky, décédé en prison après avoir contribué à mettre au jour le blanchiment d'argent commis par des responsables russes.
Les rivales scandinave de Swedbank, Nordea (HE: NDAFI) et Deutsche Bank (DE: DBKGn) sont également sous pression.
On peut dire que la seule chose qui sent mauvais ce matin est le souffle persistant de la Juventus (MI: JUVE) en défense lors de la défaite en Champions League à Madrid la nuit dernière.
Ses actions sont en baisse de 8%.
Malgré tout, l'indice Stoxx 600 n'a reculé que de 0,2% à 370,80 à 05h00 (HE) (1000 GMT).
C'est parce que les indices directeurs d'achats d'IHS Markit suggèrent que l'économie de la zone euro pourrait se replier en février, même si elle ne progresse toujours que de 0,1% au premier trimestre.
Swedbank conteste l'ampleur des paiements allégués par SVT, tandis qu'UBS fait appel de l'amende française.
Mais il faudra un certain temps avant que les banques concernées puissent espérer se démarquer.
Bien sûr, quand elles le feront enfin, elles découvriront que les actionnaires pardonnent après tout.
Le britannique Standard Chartered (LON: STAN) est en hausse de 0,2% jeudi matin après avoir réservé «seulement» 900 millions de dollars pour régler les allégations de violation des sanctions américaines contre l'Iran et de manipulation des taux de change.
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