La Bourse de New York a clôturé dans le rouge vendredi, impactée par des événements géopolitiques majeurs.

Les marchés ont été lestés par des frappes israéliennes d'une ampleur sans précédent sur plus de 200 sites militaires et nucléaires iraniens, suivies d'une riposte de Téhéran.
En réponse aux attaques israéliennes, l'Iran a lancé vendredi soir des dizaines de missiles contre Israël, provoquant des explosions dans le ciel de Tel Aviv et de Jérusalem, et déclenchant les sirènes d'alerte, selon l'armée israélienne.
Ces frappes de représailles font craindre une escalade des tensions dans la région.
La Bourse de New York en baisse après des tensions au Moyen-Orient
À la clôture, le Dow Jones a reculé de 1,79 %, l'indice Nasdaq a perdu 1,30 % et l'indice élargi S&P 500 a lâché 1,13 %.
Les entreprises du secteur aérien ont particulièrement souffert, Delta Air Lines enregistrant une baisse de 3,8 %, United Airlines chutant de 4,4 % et American Airlines cédant 4,9 %.
En revanche, le secteur de la défense a connu une hausse, avec Lockheed Martin, RTX Corporation et Northrop Grumman affichant tous des gains de plus de 3 %.
Dans le secteur technologique, l'éditeur de Photoshop, Adobe, a chuté de 5,3 %, les inquiétudes concernant le rythme trop lent de l'adoption de l'intelligence artificielle par l'entreprise ayant éclipsé une prévision de revenus annuels en hausse.
À l'opposé, Oracle a bondi de 7,7 % pour atteindre un niveau record, se redressant pour la deuxième journée consécutive après avoir présenté des prévisions optimistes, soutenues par la demande pour ses services d'intelligence artificielle.
Les valeurs pétrolières ont également été portées par la forte hausse des prix du pétrole, avec Chevron en hausse de 0,65 %, Exxon Mobil de 2,18 % et ConocoPhillips de 2,40 %.
En revanche, le secteur du tourisme a souffert du conflit, avec des baisses notables pour United Airlines (-4,43 %), American Airlines (-4,86 %) et Delta (-3,76 %).
Les croisiéristes, tels que Carnival (-4,92 %) et Royal Caribbean Cruises (-2,88 %), ainsi que les sociétés d'hôtellerie comme Hilton, qui a perdu plus de 2 %, ont également été affectés.
Les géants des cartes de crédit, Visa et Mastercard, ont subi des pertes de 4,99 % et 4,62 % respectivement, en raison d'informations selon lesquelles Amazon et Walmart pourraient émettre leur propre stablecoin, une cryptomonnaie adossée à une devise créée par une banque centrale.
Cela pourrait permettre aux clients de ces géants du commerce d'effectuer leurs achats sans passer par les acteurs traditionnels des cartes bancaires, évitant ainsi des frais de transaction importants.
Dans le secteur technologique, Nvidia a reculé de 2,1 % et Apple a perdu 1,4 %.
Situation en Europe et données macroéconomiques
En Europe, les compagnies aériennes ont également été sous pression ce vendredi.
Air France-KLM a chuté de 4,74 %, EasyJet de 2,67 %, Lufthansa de 2,77 % et IAG de 4 %.
Cette tendance est attribuée à la hausse des cours du pétrole, qui a repris son ascension après l'attaque israélienne contre l'Iran.
Le Brent a ainsi bondi de plus de 10 % en trois jours, atteignant 73,69 dollars le baril, tandis que le WTI a progressé de 11,45 %, à 72,40 dollars.
Pullup Entertainment a enregistré une baisse de 6,60 %, à 19,10 euros, malgré des résultats annuels solides.
Le spécialiste de l'entertainment a déclaré un résultat net part du groupe de 19,4 millions d'euros pour l'exercice 2024-2025, comparé à une perte nette de 19,9 millions d'euros un an plus tôt.
Le groupe a également fait état d'un EBITDA de 138,9 millions d'euros, contre 65,2 millions l'année précédente, avec un chiffre d'affaires en hausse de 108 %.
Concernant les chiffres macroéconomiques, en France, l'indice des prix à la consommation (IPC) a baissé de 0,1 % en mai, après une hausse de 0,6 % en avril, selon l'Insee.
Ce léger repli est principalement dû à une quatrième baisse consécutive des prix de l'énergie, en particulier des produits pétroliers et du gaz.
En avril 2025, le solde commercial de la France a légèrement diminué, s'établissant à -7,4 milliards d'euros, après un recul plus important le mois précédent de -0,5 milliard d'euros.
Les exportations ont diminué de 0,1 milliard d'euros pour atteindre 50,4 milliards d'euros, tandis que les importations se sont stabilisées à 57,8 milliards d'euros.
La production industrielle en France a également connu un repli en avril, avec une baisse de 0,6 % dans l'industrie manufacturière, après une hausse de 0,5 % en mars.
L'ensemble de l'industrie a enregistré une baisse plus marquée de 1,4 %, après une légère augmentation de 0,1 %.
Cependant, la production a rebondi dans les industries agro-alimentaires, avec une augmentation de 1,1 %, et a également progressé dans la fabrication d'autres produits industriels, tels que la métallurgie, la chimie et la pharmacie, qui ont connu une hausse de 0,3 %.
Dans la zone euro, l'excédent commercial s'est établi à 9,9 milliards d'euros en avril, bien en deçà des prévisions de 18,2 milliards d'euros, atteignant son niveau le plus bas depuis deux mois.
Le précédent excédent était de 36,6 milliards d'euros.
En outre, la production industrielle de la zone euro a chuté de 2,4 %, une baisse bien plus importante que le repli anticipé de 1,6 %, marquant la plus forte baisse de cet indicateur depuis janvier.
En Allemagne, l'inflation harmonisée a été mesurée à 2,1 % en mai sur un an, conforme aux attentes, après un taux de 2,2 % en avril.
En termes mensuels, l'inflation a augmenté de 0,2 %, en ligne avec les prévisions, après une hausse de 0,5 % le mois précédent.
Aux États-Unis, l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan a montré une amélioration significative, atteignant 60,5 en juin, contre 52,2 en mai, surpassant les attentes qui étaient fixées à 53,5.
Cette hausse de la confiance des consommateurs pourrait indiquer une perception plus positive de l'économie américaine, malgré les tensions géopolitiques et les fluctuations des marchés.
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