Bourse : wall street termine dans le rouge sur fond d'inquiétudes sur l'accord de la dette

La clôture de la Bourse de New York vendredi s'est soldée par une légère baisse, suite à l'annonce d'une pause dans les négociations à Washington concernant le relèvement du plafond de la dette des États-Unis.

Les investisseurs de Wall Street expriment des inquiétudes concernant la dette américaine

Malgré une ouverture à la hausse vendredi, les principaux indices de Wall Street sont passés en territoire négatif suite à l'annonce de la pause dans les négociations visant à éviter un défaut de paiement des États-Unis en cas de non-accord sur le relèvement du plafond de la dette fédérale d'ici début juin.

Les discussions entre l'administration du président démocrate Joe Biden et les dirigeants de la majorité républicaine à la Chambre des représentants ont été suspendues en milieu de journée, sans qu'une date ne soit fixée pour leur reprise.

Un autre élément ayant influencé la tendance est la déclaration de la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, selon CNN, qui a évoqué la possibilité d'une consolidation du secteur bancaire à la suite des problèmes rencontrés par plusieurs établissements.

Cette déclaration a eu un impact négatif sur les valeurs des banques régionales.

En revanche, le président de la Réserve fédérale a adopté un ton plus favorable à l'égard des actions.

Bien que Jerome Powell ait réaffirmé la détermination de la banque centrale américaine à ramener l'inflation à son objectif de 2%, il a également souligné que les récents problèmes du secteur bancaire "réduisaient la pression" en faveur d'une hausse des taux.

A la clôture, l'indice Dow Jones a reculé de 0,33%, soit 109 points, pour se fixer à 33 426 points.

Le S&P 500, quant à lui, a perdu 6 points, soit 0,14%, pour s'établir à 4 191 points.

Le Nasdaq Composite a également enregistré un recul de 30,94 points (-0,24%), atteignant 12 657,90 points.

Sur la semaine, le Dow a tout de même affiché une progression de 0,38%, tandis que le S&P 500 a augmenté de 1,65% et le Nasdaq de 3,04%.

Il s'agit des gains hebdomadaires les plus élevés depuis fin mars pour le S&P 500 et le Nasdaq.

En ce qui concerne les entreprises, les actions de Deere ont baissé de 1,9 % après que les bénéfices et le chiffre d'affaires aient dépassé les prévisions.

Les actions de Foot Locker ont perdu 27,1 % à la suite de résultats trimestriels décevants.

À l'inverse, Farfetch a bondi de 14,7 % après avoir surpris par son chiffre d'affaires du premier trimestre.

Les indices dans le vert, nouveau record historique pour le Dax

Les marchés boursiers européens ont clôturé en hausse vendredi, bien qu'ils n'aient pas atteint leurs plus hauts du jour.

Cependant, Wall Street a connu une baisse, car les pourparlers sur le relèvement du plafond de la dette semblent être dans une impasse une fois de plus.

Jeudi, le président Joe Biden et le républicain Kevin McCarthy ont exprimé leur détermination à trouver un accord pour relever la limite d'emprunt du gouvernement.

Cependant, à la clôture de la séance en Europe, il a été rapporté que les négociateurs du GOP avaient quitté une réunion, déclarant que les demandes de la Maison Blanche étaient déraisonnables.

Dans le même temps, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré que le resserrement des conditions de crédit dans le contexte des récentes turbulences du système financier américain pourrait atténuer les pressions en faveur d'une hausse des taux d'intérêt.

A la clôture, le CAC 40, l'indice parisien, a atteint un sommet de 7 523,56 points avant de se terminer à 7 491,96 points, enregistrant une augmentation de 0,61%.

Le FTSE britannique a augmenté de 0,19% et le Dax allemand, qui a atteint un nouveau record en séance, a progressé de 0,69%.

L'indice EuroStoxx 50 a augmenté de 0,64%, le FTSEurofirst 300 de 0,68% et le Stoxx 600 de 0,66%.

Parmi les valeurs individuelles, les plus fortes hausses ont été enregistrées par Veolia Environnement (+2,1 %), Stellantis NV (+1,9 %), Saint Gobain (+1,8 %) et Sanofi (+1,8 %).

En revanche, Kering (-1,8 %), Essilor-Luxottica (-1,6 %) et Thales (-0,8 %) ont enregistré les pertes les plus importantes.

Ubisoft a enregistré une baisse de 0,65%, atteignant 24,46 euros, ce qui en fait l'une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120.

UBS a révisé à la baisse sa recommandation d'achat, la reclassant en vente.

De plus, l'objectif de cours a été considérablement réduit, passant de 55 euros à seulement 20 euros.

Selon le bureau, le marché actuel intègre déjà la réalisation des objectifs de l'exercice 2024 et estime de manière trop optimiste la capacité d'Ubisoft à augmenter sa marge opérationnelle à long terme.

Dans l'actualité économique, l'indice des prix à la production (PPI) en Allemagne, pour le mois d'avril a enregistré une hausse de 0,3%, dépassant les attentes du consensus qui tablaient sur une baisse de 0,5%.

Cela marque une amélioration par rapport à la baisse de 1,4% du mois précédent.