La Bourse de New York a terminé en baisse lundi, pénalisée par un déclin marqué des valeurs technologiques, après l'annonce d'une enquête en Chine visant le géant américain des semi-conducteurs Nvidia.

Cette situation a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs, qui attendent également des données cruciales sur l'inflation prévues pour mercredi.
L'indice Dow Jones a enregistré une perte de 0,54%, soit 240 points, clôturant à 44401 points.
Le Standard & Poor's 500, qui reflète un éventail plus large d'actions, a reculé de 0,61%, perdant 37 points pour atteindre 6052 points.
Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a subi une baisse de 0,62%, soit 123 points, pour finir à 19736 points.
L'enquête lancée par le régulateur chinois des marchés (SAMR) sur Nvidia, en raison de violations présumées de la loi anti-monopole, a eu un impact direct sur le titre, qui a chuté de 2,55%.
Cette situation a entraîné une pression sur l'ensemble du secteur technologique américain, déjà sous tension.
Les investisseurs gardent un œil attentif sur les données d'inflation, notamment l'indice des prix à la consommation (IPC) qui sera publié mercredi, ainsi que l'indice des prix à la production prévu pour jeudi.
Ces chiffres pourraient influencer les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) lors de sa réunion des 17 et 18 décembre.
Les attentes concernant une réduction des taux d'intérêt de 25 points de base lors de cette réunion ont grimpé à plus de 85%, suite à des données sur l'emploi publiées vendredi, qui ont révélé une hausse du taux de chômage à 4,2% en novembre, signalant un léger relâchement sur le marché du travail.
Par ailleurs, plusieurs responsables de la Fed, y compris le président Jerome Powell, ont souligné la nécessité de faire preuve de prudence en matière d'assouplissement de la politique monétaire, en raison de la résilience persistante de l'économie.
Dans le secteur technologique, Advanced Micro Devices a enregistré une chute de 5,57% après que BofA Global Research a abaissé sa note sur l'action, ce qui a pesé sur l'indice Philadelphia Semiconductor.
De son côté, Comcast a connu une forte baisse de 9,5% après avoir annoncé qu'elle s'attendait à perdre plus de 100,000 abonnés à son service internet à haut débit au cours du quatrième trimestre, ce qui a également pénalisé le secteur des services de communication.
À l'inverse, Hershey a connu une hausse significative de 10,85% après des informations selon lesquelles Mondelez, la société mère de Cadbury, envisagerait d'acquérir le fabricant de chocolat.
En revanche, l'action Mondelez a reculé de 2,26% dans le sillage de ces rumeurs.
Le CAC 40 termine dans le vert, porté par les nouveaux espoirs de relance en Chine
Les Bourses européennes ont enregistré une tendance haussière lundi, à l'exception notable de Francfort, portée par l'optimisme suscité par de potentielles nouvelles mesures de relance économique en Chine.
Les investisseurs se préparent également à la décision imminente de la Banque centrale européenne (BCE) concernant les taux d'intérêt, prévue pour jeudi.
La journée a été marquée par un changement significatif dans la politique monétaire chinoise, qui a modifié sa formulation pour la première fois depuis 2010.
Ce revirement vers une approche plus souple indique que le gouvernement chinois pourrait intensifier ses efforts pour soutenir la croissance de la deuxième économie mondiale, ce qui a été bien accueilli par les marchés d'actions européens.
Les secteurs du luxe et des ressources de base, qui avaient récemment exprimé des préoccupations face aux mesures économiques de Pékin, ont été parmi les plus grands bénéficiaires de cette nouvelle.
Les entreprises fortement exposées à l'économie asiatique, telles que LVMH, Kering et Richemont, ont vu leurs actions progresser de 2% à 3,5%, reflétant un regain d'optimisme des investisseurs.
À Paris, l'indice CAC 40 a enregistré une hausse de 0,72%, atteignant 7480 points.
En revanche, le Dax à Francfort a légèrement reculé de 0,15%, tandis que le FTSE 100 à Londres a gagné 0,52%.
L'indice EuroStoxx 50 a également progressé de 0,19%, tout comme le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600, qui ont respectivement augmenté de 0,16% et 0,17%.
Les valeurs liées aux ressources de base ont particulièrement brillé, affichant une hausse de 3,2% grâce aux anticipations de nouvelles mesures de relance de la part de Pékin.
Ce secteur, très sensible à la demande chinoise, a bénéficié de l'optimisme ambiant.
Le secteur de l'énergie a également connu une belle performance, avec une augmentation de 2,1% des actions, soutenue par la hausse des prix du pétrole.
Cette dynamique est en partie attribuée aux craintes d'une nouvelle vague d'instabilité au Moyen-Orient, exacerbées par la chute du président syrien Bachar al-Assad ce week-end.
Enfin, Vivendi a vu son action progresser de 1,2% après que ses actionnaires ont donné leur feu vert à un projet de scission du groupe.
Cette décision a été prise malgré les réserves exprimées par certains investisseurs et l'opposition d'un actionnaire minoritaire, illustrant les tensions internes au sein de l'entreprise.
Dans l'ensemble, la journée a été marquée par un sentiment positif sur les marchés européens, alimenté par des développements en Chine et des attentes concernant la BCE, alors que les investisseurs naviguent dans un environnement économique incertain.
Du côté des indicateurs, l'Indice Sentix de Confiance des Investisseurs en Europe a enregistré une chute significative, s'établissant à -17,5 en décembre, contre une anticipation de -12,4.
Ce chiffre indique un pessimisme accru parmi les investisseurs, par rapport à un niveau de -12,8 en novembre.
Aux États-Unis, les stocks de grossistes ont montré une légère progression de 0,2% en octobre, conformément aux attentes du consensus, après une baisse de 0,2% en septembre.
Ces données reflètent des tendances contrastées dans la confiance des investisseurs et la gestion des stocks.
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