Les indices boursiers européens ont terminé la séance en territoire négatif ce mercredi, dans un contexte marqué par une nouvelle vague de résultats d'entreprises.

Le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, a cédé 1,12% pour clôturer à 7513 points, tandis que l'Eurostoxx50, représentant les principales valeurs de la zone euro, a reculé de 1,16% à 4859 points.
Le secteur du luxe sous pression
La contre-performance du géant LVMH a jeté un froid sur l'ensemble du secteur du luxe.
Le groupe dirigé par Bernard Arnault a vu son action chuter de 4,5%, touchant son plus bas niveau depuis janvier.
Cette baisse fait suite à l'annonce d'une croissance des ventes trimestrielles de seulement 1% sur un an, à 20,98 milliards d'euros, un chiffre en deçà des attentes des analystes.
Ce ralentissement s'explique notamment par une diminution des dépenses des consommateurs chinois, marché clé pour l'industrie du luxe.
L'effet domino a touché d'autres acteurs majeurs du secteur.
Kering, maison mère de Gucci, a accusé une baisse de 5,4%.
Hermès n'a pas été épargné, avec un recul de 2,3%, atteignant son niveau le plus bas depuis février.
L'Oréal, géant des cosmétiques, a également souffert avec une baisse de 1,7%, son plus bas depuis novembre 2023.
Malgré la morosité générale, certaines entreprises ont su tirer leur épingle du jeu.
Dassault Aviation s'est distingué comme l'une des valeurs les plus performantes de l'indice SBF 120, avec une impressionnante hausse de 7,71% à 174,70 euros.
Cette envolée fait suite à la publication de résultats semestriels solides, marqués par un carnet de commandes record et une amélioration de sa trésorerie.
Dans le secteur des télécommunications, Orange a également résisté à la tendance baissière.
L'opérateur a vu son cours progresser de 1,3%, porté par une hausse de 2,6% de son bénéfice de base au deuxième trimestre, atteignant 3,11 milliards d'euros.
Cette performance s'appuie notamment sur de solides résultats en Afrique et au Moyen-Orient.
Dans Les chiffres macroéconomiques, en France, malgré un léger recul des créations d'entreprises en juin (-0,7%), le secteur des services montre des signes de reprise avec un PMI à 50,7 en juillet.
Cependant, l'industrie manufacturière reste en difficulté, son PMI chutant à 44,1, son plus bas niveau depuis six mois.
L'Allemagne, moteur économique de l'Europe, montre des signes de faiblesse.
Son PMI composite est tombé à 48,7 en juillet, indiquant une contraction de l'activité.
Le secteur manufacturier est particulièrement touché, avec un PMI à 42,6.
La zone euro dans son ensemble maintient une croissance fragile, son PMI composite se situant juste au-dessus du seuil de stagnation à 50,1.
Le secteur des services reste le principal soutien de l'économie européenne.
Aux États-Unis, la situation est plus positive.
Le PMI composite a progressé à 55 en juillet, porté par un secteur des services dynamique (PMI à 56).
Toutefois, le secteur manufacturier montre des signes de faiblesse, entrant en zone de contraction avec un PMI à 49,5.
Le marché immobilier américain reste sous pression, avec des ventes de logements neufs en deçà des attentes à 617 000 unités en juin.
Enfin, les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont diminué plus que prévu, ce qui pourrait avoir des implications sur les prix de l'énergie à court terme.
Ces données soulignent la complexité de la reprise économique post-pandémie, avec des défis persistants dans le secteur manufacturier et des performances inégales entre les différentes régions économiques.
La séance du jour à Wall street
Les marchés américains ont connu une séance difficile ce mercredi, marquée par un net recul des indices majeurs.
Cette baisse s'est accentuée à mi-séance, reflétant les inquiétudes des investisseurs face à plusieurs facteurs d'incertitude.
À la clôture des marchés européens, les principaux indices de Wall Street affichaient tous des performances négatives.
Le Dow Jones Industrial Average, baromètre des valeurs industrielles traditionnelles, cédait 0,90%, l'indice S&P 500, considéré comme le plus représentatif de la santé globale du marché américain, accusait une baisse plus prononcée de 1,6% et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, subissait la correction la plus sévère avec un recul de 2,63%.
Du côté des valeurs, les résultats de Alphabet et de Tesla, très attendus, ont déçu les investisseurs : les perspectives de marge d'Alphabet suscitent des inquiétudes et les profits de Tesla ont chuté plus que prévu.
En juillet, l'indice composite des directeurs d'achat a légèrement dépassé les attentes grâce aux services.
Tesla a vu ses actions plonger de 10% à 219 dollars après la publication de résultats décevants pour le deuxième trimestre.
Bien que le chiffre d'affaires ait augmenté de 2% à 25,5 milliards de dollars, il a dépassé les attentes de 24,72 milliards.
Cependant, le bénéfice par action ajusté est tombé à 0,52 dollar, contre 0,62 dollar attendu, et 0,91 dollar l'année précédente, avec l'aide de 890 millions de crédits d'émission de carbone.
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