Les Bourses européennes ont clôturé en baisse jeudi, influencées par la hausse des rendements obligataires et les annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant un ralentissement de son assouplissement monétaire.

La Fed a réduit ses prévisions de baisses de taux pour 2025, ce qui a suscité des craintes d'un écart croissant des taux entre les États-Unis et l'Europe.
À Paris, le CAC 40 a reculé de 1,22%, tandis que le Dax allemand et le Footsie britannique ont également enregistré des pertes.
Tous les grands secteurs, notamment les technologies et l'immobilier, ont terminé dans le rouge.
Du côté des sociétés, les actions du secteur des semi-conducteurs, notamment ASML, Infineon Technologies et STMicroelectronics, ont enregistré des baisses, avec STMicroelectronics chutant de 6,2% suite à des prévisions décevantes de Micron Technology, qui évoque une baisse de la demande des consommateurs.
D'autres entreprises comme Schneider Electric, Air Liquide, Saint-Gobain, Dassault Systèmes, Stellantis, Legrand et Unibail-Rodamco-Westfield ont également vu leurs actions diminuer de 1,7% à 3%.
Renault a reculé de 1,15% à 46,28 euros, malgré une performance initiale positive, en raison de rumeurs concernant des discussions pour un rachat de ses parts dans Nissan par Jun Seki, un ancien cadre de Nissan.
En revanche, Valneva a connu une forte hausse de 9,56% après avoir annoncé une meilleure accessibilité de son vaccin contre le Chikungunya en Asie.
Thales et CapGemini ont également enregistré des gains, respectivement de 1,5% et 1,6%.
Sur le plan macroéconomique, l'Insee a signalé une dégradation du climat des affaires en décembre, tandis que la Banque d'Angleterre a maintenu son taux directeur à 4,75%.
Aux États-Unis, les ventes de logements existants ont dépassé les attentes, mais l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie a fortement chuté.
Le PIB américain a progressé de 3,1% au troisième trimestre, dépassant également les prévisions.
La séance du jour à Wall street
Les actions américaines ont connu un léger rebond vendredi, bien qu'elles aient réduit leurs gains après la chute marquée de jeudi, alors que les investisseurs évaluent les implications d'une politique monétaire potentiellement plus restrictive de la Réserve fédérale (Fed) sur les rendements des entreprises pour l'année à venir.
À la clôture des marchés européens, le Dow Jones a progressé de 0,50%, le Standard & Poor's 500 a gagné 0,60%, et le Nasdaq a enregistré une hausse de 0,85%.
Ce rebond intervient après que les principaux indices aient subi leur pire chute en une seule séance depuis août, alimentant les préoccupations des investisseurs.
La Fed a annoncé une réduction de son taux d'intérêt de 25 points de base, conformément aux attentes du marché.
Cependant, le résumé des projections économiques a révélé que les membres du Comité de politique monétaire (FOMC) ne prévoient pas plus de deux baisses de taux pour l'année prochaine.
Cette orientation hawkish indique un recalibrage des décideurs politiques face à un équilibre délicat entre une inflation persistante et un marché du travail qui montre des signes de ralentissement, comme le soulignent les données économiques récentes.
Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) ont été révisés à la hausse, affichant une expansion annualisée de 3,1% pour le troisième trimestre, ce qui est supérieur aux attentes initiales.
Parallèlement, les demandes initiales d'allocations de chômage ont chuté plus que prévu, suggérant une résilience du marché du travail malgré les incertitudes économiques.
Les valeurs technologiques ont été les principales moteurs de la reprise, avec des actions de géants comme Nvidia, Apple et Amazon enregistrant des gains significatifs.
Cependant, le secteur a également été affecté par la chute de Micron Technology, dont les actions ont plongé de 15% après la publication de prévisions décevantes.
Cette baisse a eu un impact négatif sur le Nasdaq 100, qui a oscillé autour de la ligne de démarcation, illustrant la volatilité persistante dans le secteur technologique.
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