Les marchés européens ont enregistré une deuxième séance consécutive en territoire négatif, alourdis par une série de nouveaux avertissements sur les bénéfices des entreprises.

Le secteur du luxe a de nouveau été sous pression, notamment après les avertissements de Hugo Boss et les difficultés de Richemont en Chine.
Le réassureur Scor a également subi une forte baisse suite à son propre avertissement sur les profits.
Les investisseurs ont par ailleurs pris connaissance de données économiques contrastées, notamment des ventes au détail américaines meilleures que prévu.
Le CAC40 termine dans le rouge, la contraction du luxe se poursuit
Le CAC 40 a cédé 0,69%, terminant à 7 580 points, tandis que l'EuroStoxx 50 a reculé de 0,63% à 4 951 points.
Ces baisses témoignent d'une nervosité persistante sur les marchés, exacerbée par les révisions à la baisse des prévisions de certaines grandes entreprises.
Du côté des valeurs, Hugo Boss a vu son action plonger de 8,12% à 37,09 euros à la Bourse de Francfort, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis avril 2021.
La maison de couture allemande a abaissé ses prévisions de ventes annuelles, désormais situées entre 4,20 et 4,35 milliards d'euros contre 4,30 à 4,45 milliards précédemment.
En France, le chute du secteur du luxe entamé la veille se poursuit, avec -3,1% pour Kering, -2,3% pour Hermès, -1,9% pour LVMH ou encore -1,5% pour L'Oréal.
Scor, de son côté, a dévissé de 24,56% à 19,66 euros à Paris.
Le réassureur a prévenu que ses activités d'assurance vie et santé enregistreraient une perte d'environ 400 millions d'euros au deuxième trimestre.
Cette perte est attribuée à des actions sur les provisions et à un écart d'expérience négatif.
UBS a réagi en prévoyant une baisse de 50% à 60% du consensus de bénéfice par action pour 2024 et une réduction de 6% à 9% pour 2025 et 2026.
Atos a également connu une séance mouvementée, perdant 13,15% pour clôturer à 1,11 euro.
L'entreprise a annoncé avoir sécurisé un financement de 1,675 milliard d'euros dans le cadre de son plan de restructuration et avoir obtenu un accord de "lock-up" avec ses créanciers.
Sur le front macroéconomique, les données ont offert un mélange de bonnes et moins bonnes nouvelles.
En ce qui concerne la zone euro, Eurostat rapporte un excédent commercial de 13,9 milliards d'euros en mai, contre un déficit de 0,4 milliard d'euros en mai 2023.
Les exportations ont atteint 241,5 milliards d'euros, en légère baisse de 0,5%, tandis que les importations se sont élevées à 227,6 milliards d'euros, en baisse de 6,4%.
Aux États-Unis, les ventes au détail sont restées stables en juin, alors que les prévisions tablaient sur une baisse de 0,3%.
Hors automobile et essences, elles ont augmenté de 0,8%, dépassant largement le consensus de +0,2%.
En Allemagne, le sentiment des investisseurs, mesuré par l'indice ZEW, s'est légèrement amélioré à 41,8 en juillet, contre 41,2 attendus.
Toutefois, cet indicateur reste en baisse par rapport aux 47,5 enregistrés en juin.
La séance du jour à Wall street
Les marchés américains sont bien orientés, avec les petites capitalisations en hausse grâce au programme de Trump jugé favorable.
L'indice Russell 2000 progresse de 2,4%.
Les investisseurs réagissent positivement à des ventes au détail supérieures aux attentes en juin et aux résultats meilleurs que prévu de Bank of America et Morgan Stanley.
Au moment de la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones gagnait 1,30% à 40 752 points, tandis que le Nasdaq Composite perd 0,05% à 18 466 points.
Côté valeurs, Bank of America a révélé des bénéfices trimestriels supérieurs aux prévisions, grâce à ses activités de marchés et de gestion de fortune, avec une hausse de l'action de 4,82% à 43,92 dollars.
**Morgan Stanley** a également surpassé les attentes, malgré une déception en gestion de fortune, son action gagnant 2,20% à 107,58 dollars.
Match Group voit son action bondir de plus de 8% en avant-Bourse après que l'investisseur activiste Starboard ait porté sa participation à plus de 6,5%.
Philip Morris fait face à des critiques pour des déclarations trompeuses concernant son dispositif Iqos, selon des organisations de santé publique.
UnitedHealth Group affiche une légère hausse en pré-marché, avec des résultats trimestriels dépassant les attentes et une révision à la hausse du coût d'une cyberattaque.
Dans l'actualité économique, la confiance des constructeurs immobiliers américains, mesurée par l'indice NAHB, s'est établie à 42 en juillet, légèrement en dessous des attentes de 43.
Enfin, les prix des importations aux États-Unis, hors pétrole, ont augmenté de 0,2% en juin, après avoir reculé de 0,3% en mai.
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