En ce lundi matin, la place boursière nippone a clôturé sur une modeste ascension, principalement portée par la faiblesse du yen qui a dopé l'appétit pour les valeurs exportatrices.

L'indice phare Nikkei a engrangé 0,92%, culminant à 39038 points, tandis que le Topix, à la composition plus vaste, a progressé de 1%, atteignant les 2782 points.
Les entreprises tournées vers l'international telles que le géant automobile Toyota Motor, avec un gain de 1,60%, ainsi que les compartiments liés à l'assurance, en hausse de 2,50%, et aux établissements bancaires, qui ont avancé de 1,40%, ont été particulièrement convoités.
Cependant, l'activité demeurait atone dans le reste de l'Asie, l'Australie, la Chine continentale, Hong Kong et Taïwan ayant fermé leurs portes en raison de jours fériés.
L'indice MSCI regroupant les actions d'Asie et du Pacifique, hormis le Japon, a essuyé un recul de 0,45%.
Le CAC 40 sous tension après les résultats des élections européennes
Par ailleurs, les principales places boursières européennes devraient amorcer la semaine dans le rouge, suite aux résultats des élections européennes marqués par une poussée des mouvements d'extrême droite et la dissolution surprise de l'Assemblée nationale française, semant ainsi l'incertitude sur la scène politique.
En effet, la formation d'extrême droite Rassemblement national a largement devancé les autres partis lors du scrutin européen en France, poussant le président Emmanuel Macron à annoncer, contre toute attente, la dissolution de l'Assemblée nationale, une première depuis 1997.
Outre-Rhin et au-delà des frontières hexagonales, si le Parti populaire européen des chrétiens-démocrates devrait conserver son statut de principale force au Parlement de Strasbourg, la percée des formations eurosceptiques et nationalistes soulève des interrogations quant aux défis liés à la Russie, la Chine ou encore le réchauffement climatique.
D'après les premières estimations disponibles, le CAC 40 pourrait plonger de plus de 1% à l'ouverture, Cette forte baisse traduit les craintes des marchés face à l'instabilité politique en France.
Ailleurs en Europe, le Dax francfortois serait également en baisse, avec une chute potentielle de 0,20%, tandis que le FTSE 100 londonien risque d'abandonner 0,70%.
Quant à l'indice EuroStoxx 50, les analystes l'attendent sur un terrain négatif, avec une diminution envisagée de 0,40%.
Outre cette actualité politique mouvementée, les investisseurs garderont un œil attentif sur la Worldwide Developers Conference d'Apple, qui débute ce lundi.
Lors de cet événement dédié aux développeurs, le géant californien de l'iPhone devrait dévoiler ses dernières avancées en matière d'intelligence artificielle.
Dans l'actualité des entreprises, Crédit Agricole a cédé les 15% de participation résiduelle qu'il détenait dans Crédit du Maroc au groupe marocain Holmarcom.
Parallèlement, sous l'égide du ministère français des Armées, le ministère ukrainien de la Défense a signé un contrat visant l'acquisition d'un second système complet de défense aérienne auprès de Thales, dans le but de renforcer la protection de l'Ukraine.
Enfin, le groupe Lagardère a annoncé avoir finalisé avec succès le refinancement de sa dette financière.
Sur le front macroéconomique, l'indice Sentix mesurant le sentiment des investisseurs en zone euro pour le mois de juin sera publié à 10h30.
Au-delà du risque politique, la semaine qui s'ouvre s'annonce chargée, avec notamment la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et la publication d'indicateurs d'inflation macroéconomiques dans plusieurs pays européens ainsi qu'aux États-Unis.
Sur le volet de la politique monétaire, après les décisions de la Banque du Canada (BoC) et de la Banque centrale européenne (BCE) d'abaisser leurs taux directeurs, tous les regards se tourneront vers la Fed.
La banque centrale américaine devrait maintenir inchangés ses taux d'intérêt mercredi, jour de la publication de l'indice mensuel des prix à la consommation aux États-Unis.
Ce dernier fait suite au rapport sur l'emploi publié vendredi, qui a semé le doute quant à la trajectoire future des taux.
Dans la zone euro, les marchés attendent avec impatience les chiffres de l'inflation en Allemagne (mercredi), en France (vendredi) et en Espagne (jeudi) entre autres, avant ceux de l'ensemble du bloc le 18 juin.
Ces données pourraient impacter l'évolution du coût du crédit.
La séance de vendredi à Wall street
Enfin, vendredi dernier, les marchés actions américains ont clôturé la semaine sur une note négative.
Cette séance a été animée par la publication du rapport mensuel du département du Travail américain, révélant que l'économie a créé davantage d'emplois que prévu en mai, tandis que le rythme de progression des salaires s'est avéré supérieur aux attentes.
Au coup de clôture, le Dow Jones a reculé de 0,22% à 38798 points, et le Nasdaq a fléchi de 0,23% à 17133 points.
Dans l'actualité des valeurs, le titre Gamestop a plongé en Bourse après avoir fait état d'une baisse de son chiffre d'affaires trimestriel, celle-ci s'avérant plus marquée que les prévisions des analystes.
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