Les cours du pétrole ont entamé la semaine sur une note positive, les investisseurs se raccrochant à l'espoir d'une reprise de la demande pendant la saison estivale.

Mardi, le baril de Brent de la mer du Nord a gagné 0,85% à 85 dollars, tandis que le brut léger américain WTI a progressé de 1,1% à 81,20 dollars.
Cette remontée intervient après une séance favorable lundi, où les deux références mondiales avaient déjà enregistré des hausses supérieures à 1,9%.
Les prix du pétrole se redressent, les inquiétudes concernant la demande s'apaisent
Les regards des opérateurs se sont d'abord tournés vers les récentes statistiques américaines faisant état d'une augmentation des stocks de brut la semaine dernière, un signal généralement baissier pour les prix.
Mais les traders parient désormais sur un renversement de cette tendance ces prochaines semaines, porté par la traditionnelle hausse de la consommation d'essence pendant l'été aux États-Unis.
Jeudi, la publication du rapport hebdomadaire très suivi de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) sur l'évolution des réserves américaines sera scrutée de près.
Si ce rapport fait état de baisses des stocks à tous les niveaux, cela devrait permettre une nouvelle poussée à la hausse des cours du brut.
Par ailleurs, les déclarations récentes de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés rassemblés au sein de l'Opep+ ont contribué à rassurer le marché.
Le cartel s'est en effet donné la possibilité de revoir son plan visant à réintroduire 2,5 millions de barils par jour sur le marché à partir de l'automne, si l'offre venait à dépasser la demande.
Cependant, un autre facteur pourrait peser sur l'équilibre de l'offre et de la demande mondiale dans les mois à venir.
Des données publiées lundi par le Bureau national des statistiques de Chine indiquent un léger recul du raffinage du brut en mai par rapport à avril.
Si cette tendance se confirmait, cela pourrait se traduire par un plafonnement inédit du raffinage chinois cette année, hormis l'année 2022 impactée par le Covid-19.
Dans ce scénario, la hausse des importations de pétrole brut par la Chine, premier acheteur mondial, serait sensiblement moindre qu'anticipé en 2023.
Un ralentissement de la demande pétrolière chinoise qui pourrait limiter la progression des cours.
Ce qu'il faut retenir de la séance
Ainsi, si les cours du brut rebondissent pour l'heure, portés par les espoirs d'un regain de la demande pendant la saison estivale, ils restent sous la menace d'un ralentissement de l'appétit chinois pour l'or noir.
Une équation complexe pour les acteurs du marché pétrolier, partagés entre les signaux contradictoires émanant des Etats-Unis et de Chine, les deux plus gros consommateurs mondiaux de brut.
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