En début de soirée, les cours du pétrole ont continué de chuter jeudi, avec une baisse significative du Brent qui est passé en dessous de la barre des 74 dollars, tandis que le WTI est repassé sous les 70 dollars.
Cette situation est survenue à la suite d`une série de hausses des taux directeurs au Royaume-Uni, en Norvège, en Turquie et en Suisse, suscitant des craintes de récession mondiale et d`impact négatif sur la demande.
Les prix du pétrole plongent tandis que les taux d`intérêt alimentent les inquiétudes de récession
Les prix du pétrole chutent en raison des messages optimistes émanant des principales banques centrales suscitent des inquiétudes quant à une éventuelle poursuite de la hausse des taux d`intérêt, ce qui aurait un impact encore plus important sur la demande.
La Banque d`Angleterre a augmenté ses taux pour la 13 eme fois consécutive de 0,5 point, les portant à 5%.
La Banque de Norvège a également relevé son taux directeur de 0,5 point, à 3,75%, dans le but de contrôler l`inflation.
La Banque centrale turque a quant à elle pris une décision majeure en relevant son taux directeur principal à 15% lors de sa première réunion de politique monétaire depuis la réélection du président Erdogan.
La Banque nationale suisse (BNS) a également suivi la tendance en augmentant son taux directeur de 0,25 point, le portant à 1,75%.
Par ailleurs, lors de son témoignage devant le Congrès américain, Michelle Bowman, gouverneure de la Fed et Membre votant du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (FOMC) a affirmé que de nouvelles hausses de taux seraient nécessaires pour ramener l'inflation à des niveaux acceptables.
De même, la Banque d`Angleterre et la Norges Bank ont relevé leurs taux d`intérêt dans des proportions plus importantes que ce que la plupart des analystes avaient prévu.
Les hausses des taux des principales banques centrales ont des répercussions sur la demande de pétrole, car elles alourdissent le coût du crédit pour les ménages et les entreprises, pesant ainsi sur les économies.
Dans le même temps, les données de l`EIA ont révélé une baisse inattendue de 3,8 millions de barils des stocks de pétrole brut aux États-Unis au cours de la semaine précédente, contre les prévisions d`une augmentation de 0,33 million de barils.
De plus, les stocks à Cushing, dans l`Oklahoma, ont diminué de 98 000 barils.
Les analystes ont également souligné une légère augmentation de la production pétrolière américaine ainsi que des réductions de la production de l`OPEP , ce qui pourrait limiter l`offre de pétrole brut dans les mois à venir et entraîner une hausse des prix.
Parallèlement, en ce qui concerne l`offre, les analystes d`ANZ ont remarqué que les sanctions sur les exportations de pétrole russe n`ont pas eu un impact significatif sur le marché international, tandis que les exportations de l`Iran et du Venezuela ont été étonnamment fortes.
Dans ce contexte, le Brent recule de 4% à 73,95 dollars le baril, tandis que le WTI perd 4,3% à 69,40 dollars.
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