L'euro a enregistré une hausse de 0,50 %, atteignant 1,14988 dollars, alors que le dollar américain a chuté à son plus bas niveau en six semaines.

Cette baisse du dollar est alimentée par des données économiques décevantes qui renforcent les paris sur une éventuelle réduction des taux d'intérêt par la Réserve fédérale (Fed).
L'euro se maintient au-dessus de 1,14 $
L'euro continue de se maintenir au-dessus du seuil de 1,14 $, soutenu par la faiblesse généralisée du dollar.
Les investisseurs réagissent aux attentes d'une réduction des taux par la Banque centrale européenne (BCE) et à une révision à la baisse des prévisions d'inflation.
Cette dynamique reflète une confiance croissante dans la capacité de la BCE à gérer l'inflation tout en soutenant la croissance économique.
La BCE réduit ses taux et ajuste ses prévisions économiques
Lors de sa réunion de juin, la BCE a décidé de réduire ses taux d'intérêt directeurs de 25 points de base, en réponse à des prévisions économiques et d'inflation actualisées.
L'inflation, qui se rapproche de l'objectif de 2 %, est désormais projetée à 2,0 % en 2025, en baisse par rapport à une estimation précédente de 2,3 %.
Pour 2026, l'inflation est attendue à 1,6 % (contre 1,9 % précédemment) et à 2,0 % en 2027.
Concernant l'inflation de base, qui exclut les secteurs de l'énergie et de l'alimentation, elle devrait atteindre 2,4 % en 2025, avant de redescendre à 1,9 % en 2026 et 2027.
En ce qui concerne la croissance du produit intérieur brut (PIB), la BCE prévoit une augmentation de 0,9 % en 2025, suivie de 1,1 % en 2026 (révisée à la baisse par rapport à 1,2 %) et de 1,3 % en 2027.
Cette croissance est soutenue par des revenus réels plus élevés, un marché du travail solide et des investissements publics en hausse, malgré les incertitudes liées à la politique commerciale qui pèsent sur les exportations et les investissements des entreprises.
L'analyse des scénarios économiques indique que les tensions commerciales pourraient avoir un impact négatif sur la croissance et l'inflation, tandis qu'une résolution des conflits commerciaux pourrait stimuler ces deux indicateurs.
Bien que la croissance des salaires reste élevée, elle montre des signes de ralentissement, tandis que les bénéfices des entreprises aident à absorber les pressions sur les coûts.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré que la banque centrale approchait de la fin d'un cycle, suggérant qu'une pause dans les réductions de taux pourrait être envisagée à la suite de cette décision.
Le dollar en déclin face à des données économiques préoccupantes
L'indice du dollar américain a poursuivi sa chute, atteignant 98,6, son niveau le plus bas depuis le 21 avril.
Cette baisse est en grande partie due à une série de données économiques récentes qui soulèvent des inquiétudes quant aux perspectives économiques des États-Unis.
Les demandes hebdomadaires de chômage ont augmenté à 247 000 pour la dernière semaine de mai, le chiffre le plus élevé depuis début octobre 2024, dépassant les attentes de 235 000.
Cela pourrait signaler un ralentissement potentiel du marché du travail.
Parallèlement, des rapports ont révélé que la productivité a chuté plus fortement que prévu au premier trimestre, en raison d'une augmentation plus importante des coûts de main-d'œuvre.
Les données commerciales d'avril ont montré une réduction du déficit commercial, principalement en raison d'une baisse des importations.
Les investisseurs se tournent désormais vers le rapport sur les emplois non agricoles, prévu pour vendredi, pour obtenir des indices supplémentaires sur les futures actions de la Réserve fédérale.
Alors que l'ancien président Trump continue de réclamer des baisses de taux, les responsables de la Fed maintiennent une position prudente face aux incertitudes commerciales persistantes.
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