
Pour parler de l'euthanasie et de la fin de vie qui est un sujet sociétal très difficile, il était important de commencer cette réflexion par la ministre Vautrin dont le lapsus est très révélateur lorsqu'elle parle de « consentement de la victime ». Cette vidéo date de février 2024, elle n'est donc plus toute jeune mais le lapsus, lui reste. Le sens inconscient lui, perdure.
? Fin de vie : « Nous consultons, avec des éléments très importants. Le premier, c'est le consentement du patient », dit Catherine Vautrin (@CaVautrin) dans #LeGrandJury. @m6info @ParisPremiere pic.twitter.com/mkQZAgO80I
— RTL France (@RTLFrance) February 18, 2024
Ensuite il faut écouter ce témoignage d'un malade condamné qui veut vivre.
Il faut également se rendre compte que l'on donne la parole à ceux qui « veulent mourir », mais pas à ceux « qui veulent vivre » ce qui est évidemment l'autre face de la même médaille.
2 mn de cri de vie.
« Pour ceux qui sont dans la fragilité ce texte est d'une violence absolue »#facealinfo #findevie @L_Bouffard_off pic.twitter.com/e9QSXpBJPg
— Christine KELLY (@christine_kelly) May 20, 2025
Enfin… cette notion d'incitation au suicide
«J'ai d'abord demandé à l'Assemblée de voter un délit d'incitation au suicide – et ça existe, ça peut être très subtil mais on l'entend. Ça a été refusé, comme tous les amendements destinés à protéger les plus vulnérables», alerte @mdehennezel, invitée de «Points de Vue». pic.twitter.com/mYWpHvt69f
— Le Figaro (@Le_Figaro) May 20, 2025
Cette notion d'incitation au « suicide tout à fait subtile » peut émaner de la famille, des proches qui veulent des sous et de l'argent et l'héritage, ce à quoi nous pouvons penser spontanément, mais cela peut aussi émaner de la puissance publique à travers le corps médical.
Lors du décès de ma maman, les propos des médecins allaient exactement dans ce sens et il m'a même été demandé de « ne pas influencer ma maman dans sa volonté de vivre ». Des propos aussi ahurissants que révoltants.
Lors de l'hospitalisation récente de mon papa j'ai entendu dire et répété l'équipe de soignant des phrases du type « vous avez marre hein »… « le temps est long »… répétées chaque jour. Plusieurs fois par jour à un monsieur malade, fragile et dépendant de 87 ans… quel effet à votre avis?
Alors oui, cela peut aussi être insidieux. Oui cela peut très vite dériver sur « bon cessez de faire durer le plaisir »…
Ce débat sur la fin de vie est très difficile, car je peux aussi entendre qu'il ne m'appartienne pas de dire à celui qui souffre comment il doit souffrir et combien de temps.
Ce que je sais en revanche c'est que je ne suis pas Dieu.
Ce que je sais c'est que le Diable se cache dans les détails.
Ce que je sais c'est que l'on passe plus de temps sur le « droit à mourir » que sur le droit d'être soigné pour toutes les maladies et partout en France…
Alors comme dit Vautrin, il faut le consentement de la victime, et quand la victime ne veut pas le donner au donner explique à son fils qu'il faut cesser d'influencer le malade dans son envie de vivre.
Vous l'aurez compris, je n'ai que compassion pour ceux qui souffrent et il ne m'appartient pas de leur dire ce qu'ils doivent faire ou de les empêcher de faire quoi que ce soit. Vous aurez compris aussi que les dérives sont déjà là et que la voie que nous prenons est d'une extrême dangerosité.
Je défendrais donc toujours le droit à vivre. Apposer « mort » et « droit » me choque profondément dans l'expression même. Dans la sémantique utilisée. D'un point de vue philosophique, la mort peut-elle devenir un droit? Les droits n'impliquent-ils pas des devoirs? Un droit à mourir peut-il devenir un devoir à mourir?
Ces questions sont vertigineuses et ceux qui se précipitent sont soit des inconscients, soit animés par des intentions pas forcément très…
Charles SANNAT
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