La Bourse de New York a ouvert en baisse ce mardi, s'éloignant des records atteints la veille. Les investisseurs se concentrent sur les négociations commerciales en cours et le vote du projet de loi budgétaire du gouvernement américain, qui entre dans sa deuxième journée d'examen au Sénat. Cette prudence des marchés reflète une certaine incertitude quant à l'avenir économique.
Bourse de New York : Ouverture en Baisse et Inquiétudes sur le Budget
Après une période d'optimisme alimentée par des espoirs de nouveaux accords commerciaux et des baisses de taux d'intérêt, le sentiment des investisseurs semble s'être refroidi. Le S&P 500 et le Nasdaq Composite avaient enregistré des records de clôture lundi, mais ce mardi, le Dow Jones a perdu 73 points, soit 0,20%, s'établissant à 44 021 points. Le S&P 500 a reculé de 0,30% à 6 187 points, tandis que le Nasdaq Composite a cédé 0,40%, soit 83 points, pour atteindre 20 286 points.
Les sénateurs américains continuent de débattre d'une liste potentiellement longue d'amendements au projet de loi budgétaire proposé par le président Donald Trump. Ce projet pourrait accroître la dette nationale de 3 300 milliards de dollars, ce qui divise le Parti républicain. Les discussions autour de ce budget sont cruciales, car elles pourraient avoir des répercussions significatives sur l'économie américaine.
Les droits de douane américains et leur impact sur la croissance économique refont surface, incitant à la prudence parmi les investisseurs. La date limite du 9 juillet pour parvenir à un accord avec les pays concernés approche, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur les marchés.
Dans le secteur des entreprises, Tesla a enregistré une chute de plus de 7% après que le président américain a suggéré que le département de l'efficacité gouvernementale examine les subventions reçues par les entreprises d'Elon Musk, marquant un regain de tensions entre les deux parties. Warner Bros Discovery a également perdu 4% suite à la vente de 100 millions d'actions à un prix inférieur à celui de la clôture précédente.
Boeing a annoncé des changements au sein de sa direction, avec le départ de son directeur financier, Brian West, qui sera remplacé par Jesus Malave, ancien directeur financier chez Lockheed Martin. Ce changement pourrait influencer la stratégie financière de l'entreprise.
Du côté des entreprises françaises, LVMH a vu son action grimper de 3,5% après son intégration dans la « European Conviction List » de Goldman Sachs, qui considère le géant du luxe comme un acteur clé dans le prochain cycle du marché. En revanche, VusionGroup a chuté de 9% suite à la cession de 3,9% de son capital par Walmart à un prix représentant une décote par rapport à la clôture précédente.
Sur le plan économique, les chiffres concernant l'activité manufacturière de juin, les données sur les offres d'emploi de mai, ainsi que les commentaires du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, lors du forum de la Banque centrale européenne, sont attendus avec impatience. Ces éléments pourraient fournir des indices sur les perspectives de la politique monétaire américaine.
Goldman Sachs prévoit désormais trois baisses de taux de la Fed cette année, citant un impact moins fort que prévu des droits de douane et une faiblesse persistante sur le marché du travail. Le rapport sur l'emploi pour le mois de juin, qui sera publié jeudi, pourrait renforcer ces arguments en faveur d'une réduction des coûts d'emprunt.
En Europe, la contraction du secteur manufacturier français a été légèrement moins forte que prévu en juin, avec un indice des directeurs d'achat s'établissant à 48,1, bien en dessous de la barre des 50, qui marque la distinction entre contraction et expansion. En revanche, la contraction du secteur manufacturier de la zone euro s'est stabilisée, avec un indice à 49,5 en juin.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 2% en juin, conforme aux attentes, tandis que l'inflation hors alimentation et énergie est restée stable à 2,3%. En Allemagne, la contraction du secteur manufacturier a également été moins forte que prévu, avec un indice à 49, et le taux de chômage est resté stable à 6,3%, ce qui est une bonne nouvelle dans un contexte économique incertain.
Ces développements soulignent l'importance de surveiller de près les indicateurs économiques et les décisions politiques qui pourraient influencer les marchés à court et moyen terme.
Les investisseurs doivent naviguer dans un environnement complexe, où les incertitudes politiques et économiques se mêlent à des opportunités potentielles. La prudence est de mise, surtout avec les débats en cours au Sénat sur le budget et les tensions commerciales qui pourraient affecter la croissance. Les résultats des entreprises, les données économiques et les décisions de la Réserve fédérale seront des éléments clés à surveiller dans les semaines à venir.
Les analystes s'attendent à ce que les marchés continuent de réagir aux nouvelles économiques et politiques, ce qui pourrait entraîner des fluctuations à court terme. Les investisseurs pourraient également se tourner vers des secteurs jugés plus résilients face à l'incertitude, comme les biens de consommation de base et les services publics, tout en restant attentifs aux opportunités dans le secteur technologique, qui a montré une forte performance récemment.
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