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Ukraine, courbe des rendements, Poutine cligne des yeux, publication du SPR, OPEP+, pétrole, or, bitcoin.Par Craig Erlam, analyste de marché senior, Royaume-Uni et EMEA, OANDA

Les marchés boursiers sont en légère baisse ce jeudi, alors que la consolidation générale se poursuit sur fond de progrès progressifs en Ukraine, de fluctuation des prix de l'énergie et d'inversion des courbes de rendement.

Il y a beaucoup de choses en ce moment qui nous rendent nerveux, mais en même temps, il y a des lueurs d'espoir après un début d'année cauchemardesque. Les pourparlers entre l'Ukraine et la Russie avancent à pas de tortue et il convient de prendre les mesures positives avec une pincée de sel, mais les bruits en provenance de Turquie sont les plus prometteurs que nous ayons vus.

La courbe des rendements est à nouveau au centre des discussions, les investisseurs s'inquiétant des avertissements de récession qui clignotent. L'écart le plus largement observé entre les taux 2 et 10 reste positif, mais il est pratiquement au point mort à l'heure actuelle. Il ne faudra peut-être pas grand-chose pour le faire basculer et, dans ce cas, que feront les investisseurs ?

Je ne suis pas sûr qu'ils seront très dissuadés, car une croissance plus faible est déjà prévue, les banques centrales s'empressant de maîtriser l'inflation et les prix des matières premières s'envolant. En fin de compte, tout dépend du type de récession que les marchés obligataires envisagent, de l'impact des bilans massifs des banques centrales et de l'effet de leur réduction imminente.

Ce qui nous amène aux marchés des matières premières, où toute l'action semble se dérouler en ce moment. Et il semblerait que ce soit le Kremlin qui ait cédé en premier après avoir menacé de couper les vivres à ses clients "hostiles" s'ils refusaient de payer le gaz en roubles, indépendamment de ce que stipulent les contrats.

Après une semaine de réflexion, il semble qu'il y ait eu un certain nombre de retours en arrière et/ou de modifications des exigences, ce qui permettra à l'Europe d'acheter son gaz en euros, comme elle le faisait auparavant. Cela pourrait changer lorsque les contrats seront renouvelés, mais pour l'instant, cela élimine toute menace imminente et montre que le G7 a eu raison de rester fort, sachant que les conditions étaient en sa faveur.

Le pétrole chute alors que l'AIE intervient face à l'inaction de l'OPEP+

Les prix du pétrole chutent lourdement à la suite d'informations selon lesquelles les États-Unis sont sur le point d'annoncer un prélèvement important sur le SPR. Ce retrait éclipse les précédentes mesures prises par l'administration et équivaut à un million de barils par jour et 180 millions au total, soit environ un tiers des réserves totales. S'il est coordonné avec d'autres pays, il pourrait être à nouveau beaucoup plus important.

À l'heure où le marché pétrolier est extrêmement tendu et où les exportations russes sont perturbées par les sanctions occidentales, cette initiative est la bienvenue. Et le timing n'est, j'en suis sûr, pas une coïncidence non plus, puisqu'il intervient dans les mois précédant les élections de mi-mandat, plus tard dans l'année, alors que Biden cherche à protéger sa faible majorité au Congrès. Mais il est peut-être trop tard pour cela.

La décision est sans doute également nécessaire, étant donné la réticence de l'OPEP+, apparemment apolitique, à libérer davantage d'offre pour atténuer les pressions sur le marché. On s'attend généralement à ce que le groupe s'en tienne à son projet d'augmenter l'offre de 400 000 barils par jour en mai, avant de manquer ces objectifs de loin, laissant certains membres parfaitement capables de combler le manque à gagner, mais pas du tout disposés à le faire. Et une publication des réserves par l'AIE ne peut que renforcer leur position, peu de temps après que l'OPEP+ ait abandonné l'organisation en tant que source de données dans ce qui est, j'en suis sûr, un autre mouvement apolitique.

La consolidation de l'or se poursuit

Les prix de l'or glissent un peu mais continuent de se négocier autour du milieu de la fourchette dans laquelle ils sont restés ces deux dernières semaines. Le métal jaune a trouvé un soutien solide autour de 1 900 dollars, et 1 960 dollars ont limité toute hausse à la fin de la semaine dernière et au début de cette année. Il s'agit d'une fourchette relativement étroite selon les normes récentes, à un moment où l'incertitude est immense, l'inflation élevée et les banques centrales très belliqueuses. Je ne peux pas imaginer que le soutien à l'or s'évapore de sitôt, même si la hausse peut être limitée pour le moment.

Le bitcoin réduit légèrement ses gains avant la résistance

Le bitcoin continue de réduire ses gains jeudi, mais il n'a cédé qu'une infime partie de sa hausse de lundi au cours des séances suivantes. Il semble qu'il y ait beaucoup de confiance dans le breakout et bien que nous ne l'ayons pas vu s'appuyer sur cela de quelque manière que ce soit, l'absence de repli significatif pourrait être un signal haussier alors qu'il fait face à une nouvelle résistance autour de 50 000 et 52 000 dollars.

Cette note est proposée et traduite de la version anglaise par la société Oanda à l'aide de DeepL

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