Les places boursières européennes ont terminé la dernière séance de la semaine sur une note positive, malgré une baisse hebdomadaire.

Le CAC 40 a termine la séance de vendredi en hausse de 0,75% à 7315 points, bien que sa performance sur l'ensemble de la semaine ait accusé un recul de 2,21%.
L'indice EuroStoxx50 a également progressé de 0,72%, franchissant le cap des 4 335 points.
A l'inverse, la Bourse de New York a conclu la journée de vendredi en baisse, influencée à la fois par les données décevantes sur les créations d'emplois aux États-Unis le mois dernier et par les résultats peu satisfaisants d'Apple.
A la clôture, l'indice Dow Jones a enregistré une diminution de -0,43%, soit une perte de 150 points, pour s'établir à 35 065 points.
Le S&P-500, de son côté, a affiché une baisse de 23 points, équivalant à -0,53%, pour se situer à 4 478 points.
Quant au Nasdaq Composite, il a baissé de 50 points soit de -0,36%, se fixant ainsi à 13 909 points, après avoir chuté de plus de 3% jeudi, en réponse à la dégradation de la note américaine ainsi qu'aux résultats décevants d'Apple et d'AMD.
Cette semaine a surtout été marquée par la dégradation inattendue de la notation de la dette souveraine américaine de AAA à AA+ par Fitch, ainsi que par les mesures prises par la Banque centrale au Royaume-Uni (BOE) et la banque centrale d'australie (RBA), sans oubliers des indicateurs majeurs et de nombreux résultats d'entreprises.
Les points forts de la semaine : Fitch , BOE, RBA et l'emploi aux États-Unis, Crédit Agricole
L'événement phare de la semaine a été la décision surprise de l'agence de notation Fitch de dégrader la dette souveraine américaine de AAA à AA+.
Cette dégradation, la deuxième du genre dans l'histoire, rappelle la situation de 2011 qui avait été marquée par une performance boursière en berne.
Fitch a justifié cette décision en mettant en avant une dégradation constante des normes de gouvernance liées au plafond de la dette américaine.
L'augmentation de la dette et le dépassement du plafond de la dette ont été pointés du doigt comme des facteurs de risque de défaut.
Cet événement a fait de l'ombre aux rapports généralement positifs sur les bénéfices, y compris les indicateurs macroéconomiques suggérant la résilience de l'économie américaine et la baisse des prix.
Les coûts salariaux ont enregistré une baisse plus importante que prévu.
Parallèlement, la Banque d'Angleterre (BOE) a continué sa série d'augmentations de taux, relevant le taux directeur d'un quart de point pour la quatorzième fois consécutive.
La BOE a également laissé la possibilité d'une nouvelle hausse en septembre.
D'autres banques centrales ont également été actives.
La Banque centrale d'Australie (Réserve Bank of Australia) a surpris les marchés en maintenant ses taux inchangés, tout en suggérant la nécessité de futures hausses.
La Banque du Japon (BOJ) a ajusté son mécanisme YCC, ce qui a entraîné une augmentation des rendements des obligations d'État japonaises (JGB).
Cependant, la BOJ est intervenue à deux reprises pour maintenir les rendements à un niveau plus bas.
Dans le domaine de l'économie, l'attention s'est portée sur le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis.
Les créations d'emplois non agricoles ont atteint 187 000, en deçà des attentes de 200 000, avec un taux de chômage à 3,5% en juillet, contre les prévisions de 3,6%.
Les chiffres de l'inflation en zone euro ont légèrement dépassé les attentes, tandis que le PIB a été signalé à 0,3%, évitant ainsi de justesse une récession technique.
En France, l'indice PMI du secteur manufacturier a reculé de 46,0 en juin à 45,1 en juillet, reflétant une accentuation de la détérioration de la conjoncture industrielle.
Dans la zone euro, le PMI manufacturier a chuté à 42,7 en juillet, comparé à 43,4 en juin.
En ce qui concerne les performances des entreprises, Crédit Agricole s'est illustrée en tête du CAC 40 grâce à la solidité de ses résultats trimestriels.
Crédit Agricole SA a dévoilé des revenus de 6,7 milliards d'euros pour la période d'avril à juin, enregistrant une augmentation de 18,8%.
Cette performance exceptionnelle s'est traduite par un bénéfice net dépassant légèrement les 2 milliards d'euros, soit une hausse de 24,7% -une performance sans précédent.
En cumulant un bénéfice net d'environ 4,2 milliards d'euros depuis le début de l'année, le groupe consolide sa position en tant que deuxième plus grande banque en France, se positionnant derrière BNP Paribas (qui a enregistré 7,2 milliards d'euros de bénéfice au cours du semestre).
Il surclasse ainsi Crédit Mutuel Alliance fédérale (avec un bénéfice de 1,9 milliard d'euros), Société Générale (1,8 milliard d'euros) et BPCE (1,5 milliard d'euros).
En revanche, Rallye, la société mère de Casino, a clôturé en queue de peloton sur le marché SRD.
La note de crédit de Casino a été dégradée par S&P Global Ratings de "CCC-" à "CC", avec une perspective négative, suite à une performance opérationnelle très faible au premier semestre et des signes préoccupants de défaut de paiement.
Les événements clés du marché à surveiller au cours de cette semaine
La semaine à venir sera marquée par l'attention portée à l'inflation aux États-Unis, avec la parution des indicateurs de l'IPC et de l'IPP.
La Réserve fédérale ne tiendra pas de réunion ce mois-ci, mais elle a souligné sa focalisation accrue sur les données à paraître avant sa prochaine décision de politique monétaire.
Il est prévu que l'inflation globale aux États-Unis recule à 2,8 %, comparé à la dernière lecture de 3,0 %, favorisant ainsi la continuité de la croissance des salaires ajustés à l'inflation.
De son côté, le Royaume-Uni clôturera la semaine avec une avalanche de données, dont les chiffres du PIB du deuxième trimestre devraient être particulièrement scrutés.
Le marché anticipe une croissance trimestrielle de 0,1 %, similaire au trimestre précédent, mais cela entraînerait un taux de croissance annuel de -0,8 %, en comparaison avec la croissance plus rapide enregistrée au deuxième trimestre de l'année précédente.
La croissance mensuelle du PIB pour juin est prévue en hausse, à 0,1 %, contre -0,1 % en mai.
La production manufacturière britannique devrait également renouer avec la positivité après un mois de recul, bien que le bilan annuel reste en baisse à -0,3 %.
Néanmoins, cela représenterait une amélioration par rapport au précédent -1,2 %.
Enfin, aux États-Unis, bien que la saison des résultats touche à sa fin, plusieurs grandes entreprises retiennent l'attention, notamment KKR, Palantir, Flutter, Eli Lilly, UPS, Antofagasta (qui a déjà divulgué des chiffres de production), Walt Disney, Alibaba et Persimmon.
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