Le pétrole recule ce vendredi, tandis que l'inquiétude relative à la réduction de la production et la balance commercial chinoise pèsent sur les prix.

Le brut pour livraison en février sur le New York Mercantile Exchange recule de 0,96% à 52,48 $ le baril après avoir touché un plus haut de trois jours à 53,50 $ jeudi.
Ailleurs, le Brent pour livraison en mars sur le ICE futures Exchange de Londres perd 0,89% à 55,50 $ le baril.
Les prix du pétrole ont été boostés jeudi après que le ministre de l'énergie de l'Arabie Saoudite Khalid al-Falih ait déclaré que son pays avait déjà réduit sa production à moins de 10 millions barils par jour, allant au-delà de ses obligations fixées par l'accord passé entre l'OPEP et d'autres producteurs.
Ces commentaires suivent ceux du ministre de l'énergie du Kuwait Essam Al-Marzouq qui a déclaré que son pays avait déjà réduit sa production de 133 :000 barils par jour à 2,7 millions de barils.
L'optimisme a toutefois été de courte durée puisque les investisseurs s'inquiètent ce jeudi de la coopération des autres pays producteurs.
Le 1er janvier marque le début officiel de l'application de l'accord passé en novembre dernier par l'OPEP et certains pays non-membres tels que la Russie pour la réduction de la production d'au moins 1,8 millions de barils par jour.
L'accord, si honoré, devrait permettre la diminution de l'offre d'environ 2%.
Les traders sont prudents après que des chiffres aient montré ce jeudi que la balance commerciale chinoise affichait un rétrécissement de son surplus à 40,82 milliards de dollars en décembre depuis 44,61 milliards de dollars le mois précédent, par rapport à des prévisions d'un surplus de 46,50 milliards de dollars.
Ces chiffres ont nourrit l'inquiétude relative à la santé de la seconde économie mondiale et à la future demande pétrolière.
Entre temps, un léger rebond du dollar américain a diminué la demande pétrolière.
Les prix du pétrole reculent lorsque la devise américaine se renforce tandis que la matière première valorisée en dollar devient plus chère pour les détenteurs de devises étrangères.
Les gains réalisés par le billet vert demeurent toutefois limités après que le président-élu Donald Trump n'ait pas procuré au marché les détails attendus quant à ses promesses d'augmentation de dépenses fiscales et de réduction d'impôts lors de sa très attendues conférence de presse mercredi.
De plus, le président de la Réserve Fédérale à St.
Louis, James Bullard, a déclaré jeudi que l'élection de Donald Trump n'avait pas encore réorienté l'économie américaine vers un nouveau « régime » nécessitant une hausse des taux d'intérêt, qui peuvent donc rester « relativement bas » durant 2017.
L‘indice US dollar, qui mesure la force du billet vert contre un panier d‘autres devises, recule de 0,33% à 101,13, proche du plus bas d'un mois atteint la séance précédente et estimé à 100,70.
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