Le président de la Réserve Fédérale à San Francisco John Williams a révélé que son vote en faveur d'une hausse des taux n'avait pas été influencé par l'élection de Donald Trump avant d'ajouter que sa future politique fiscale n'avait pas d'impact sur les perspectives de politique de la Fed.

Williams a confié au New York Times lors d'une interview réalisée vendredi et publiée ce mardi que son opinion concernant la hausse des taux avait été soutenue par la chute du chômage, la hausse de l'inflation principale et des signes de relance telle que la croissance de l'emploi.
« De mon point de vue, le soutien que j'ai apporté à la décision d'augmenter les taux a été principalement basé sur les chiffres que nous avons étudié et les perspectives économiques pour les deux prochaines années, » a-t-il ajouté.
Lorsqu'il a été question sur l'impact de la politique fiscale sur les taux, Williams a insisté sur le fait que la Fed ne se concentrait que sur un emploi maximum et une stabilité des prix.
« Ce que nous devons faire, et ce que nous ferons ultimement est de se concentrer sur les perspectives économiques futures, sur le chemin à emprunter pour atteindre nos objectifs, » a déclaré Williams.
Il a expliqué qu'au cours des dernières années, nous avons vu l'économie américaine subir de « gros chocs » venant des quatre coins du globe et qu'il était important de se concentrer sur les objectifs de la Fed et sur les chiffres.
Dans la même lignée que ses collaborateurs, Williams a avoué qu'il demeurait beaucoup d'incertitude quant aux politiques qui seront adoptées par l'administration Trump.
« Bien que je sois en faveur d'une politique attentiste, je pense que ma position face au risque a changé, » a-t-il déclaré.
Williams ajoute que les risques étaient équilibrés ou du coté le plus modéré en raison des développements mondiaux et d'autres facteurs ayant affaibli la croissance.
« Et je pense que la possibilité d'un stimulus fiscal plus important, accompagné d'autres changements de politiques pourraient bousculer ces risques, » a-t-il expliqué.
« Mais avec un impact très faible, » a-t-il ajouté.
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