Le pétrole recule mais reste soutenu sur les tensions au moyen-orient

Les prix du pétrole reculent ce jeudi après avoir atteint des sommets de plusieurs années, mais ils sont restés soutenus, les craintes d'un plus grand nombre de confrontations au Moyen-Orient compensant une accumulation inattendue des réserves de brut.

Le brut de New York a perdu 13 cents ou 0,19% à 66,69 $ le baril à 04h47 ET (08h47 GMT).

Le benchmark américain a progressé de 2,1% lors de la précédente session pour atteindre son niveau de fin 2014 : Le prix à terme de l'or, l'indice de référence pour les prix du pétrole à l'extérieur des États-Unis, a perdu 22 cents, soit environ 0,32%, à 71,85 dollars le baril.

Le Brent a grimpé de 1,27% mercredi pour atteindre son plus haut niveau depuis fin 2014 : Des données publiées mercredi ont montré une hausse des inventaires américains et de la production.

Les stocks de brut américain ont augmenté de 3,306 millions de barils pour la semaine menant au 6 avril, confondant les prévisions d'une légère baisse de 600 000 barils.

Pendant ce temps, la production de pétrole brut aux États-Unis a atteint un nouveau record de 10,53 millions de barils par jour (bpj) la semaine dernière, en hausse depuis la mi-2016.

Mais les inquiétudes sur les tensions au Moyen-Orient ont continué de peser sur les marchés.

Après qu'un diplomate russe ait déclaré que les forces de son pays allaient abattre les missiles américains lancés en Syrie, le président américain Donald Trump a averti la Russie de se préparer à une action militaire imminente en réponse à une attaque chimique présumée sur la Syrie.

Les commentaires de Trump ont soulevé la perspective d'un conflit militaire direct entre les États-Unis et la Russie en Syrie, suite à l'escalade des tensions au Moyen-Orient.

Alors que la Syrie n'est pas un grand producteur de pétrole, le Moyen-Orient est le plus important exportateur de brut au monde et les tensions dans la région soulèvent la perspective de perturbations de l'approvisionnement, selon les analystes.

Alimentant la nervosité, l'Arabie saoudite a déclaré que ses forces de défense aérienne ont intercepté au moins trois missiles balistiques tirés dans les villes saoudiennes par les Houthis du Yémen.

On craint également que les États-Unis ne renouvellent leurs sanctions contre l'Iran, un important producteur de pétrole du Moyen-Orient.

Le rapport pétrolier mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole devait être publié jeudi, suivi d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie vendredi.