Bourse : hausse en vue du cac 40, entre détente fiscale et apaisement commercial, à suivre signaux girod

Les principales Bourses européennes devraient ouvrir en hausse ce vendredi, soutenues par un apaisement des tensions au Moyen-Orient et un accord partiel entre les États-Unis et leurs partenaires du G7, qui met fin à un affrontement fiscal.

Un cessez-le-feu fragile entre Israël et l'Iran semble tenir, tandis que les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis montrent des signes d'apaisement, notamment avec un accord sur les exportations de terres rares.

Washington a confirmé des avancées significatives dans les négociations avec Pékin concernant les terres rares, essentielles à la production américaine de semi-conducteurs et d'équipements électroniques.

Cet accord marque une étape importante dans la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies mondiales, surtout après que la Chine a ajouté certains aimants sophistiqués à sa liste de contrôle en avril, nécessitant des licences pour les exportateurs.

Parallèlement, l'Union européenne et les États-Unis sont sous pression pour parvenir à un consensus avant la date limite fixée par le président américain Donald Trump pour l'entrée en vigueur de nouvelles surtaxes, initialement annoncées en avril et suspendues pour permettre des négociations.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a indiqué que Bruxelles avait reçu le "dernier document des États-Unis" concernant les droits de douane et qu'il était en cours d'évaluation, tout en précisant que "toutes les options restent sur la table".

Les attentes d'une reprise des baisses de taux par la Réserve fédérale (Fed) se sont intensifiées après la publication de données économiques décevantes.

De plus, des rumeurs circulent selon lesquelles Donald Trump pourrait annoncer un remplaçant pour Jerome Powell dès septembre, une nomination qui pourrait influencer la politique monétaire de manière plus accommodante.

Cette incertitude sur l'indépendance de la Fed pèse sur le dollar, qui reste proche de son plus bas niveau en trois ans et demi, bien qu'il ait légèrement rebondi récemment.

Les Bourses européennes attendues en hausse grâce à l'apaisement des tensions géopolitiques et à des avancées commerciales

Les premières indications de marché suggèrent que le CAC 40 parisien pourrait gagner 0,50% à l'ouverture, tandis que les contrats à terme prévoient une hausse de 0,60% pour le Dax à Francfort et de 0,20% pour le FTSE à Londres.

L'indice Stoxx 600 devrait également ouvrir sur un gain de 0,37%.

Du côté des entreprises, Signaux Girod a publié des résultats semestriels en repli, affectés par une baisse de l'activité en France.

Pour le premier semestre clos fin mars, le résultat consolidé net part du groupe a atteint l'équilibre, contre un bénéfice de 0,7 million d'euros l'année précédente.

Le chiffre d'affaires consolidé a légèrement augmenté de 0,3% pour atteindre 50,1 millions d'euros, mais la perte opérationnelle courante s'est chiffrée à 0,3 million d'euros, contre un profit de 0,2 million un an auparavant.

Guillemot a informé ses actionnaires que le conseil d'administration a décidé de dissocier les fonctions de président et de directeur général.

Claude Guillemot restera président, tandis que Valentin Guillemot sera nommé directeur général à partir du 1er juillet 2025.

Valentin, qui a rejoint le groupe en 2022, a progressivement pris en charge les activités de la filiale canadienne Guillemot Inc.

Valbiotis a annoncé le succès de son augmentation de capital de 6,9 millions d'euros, sécurisée par des engagements à hauteur de 75%.

Les fonds levés seront utilisés pour financer la mise en œuvre de sa stratégie commerciale et le développement de ses ventes de produits.

Largo, expert en reconditionnement de produits high-tech, a également annoncé un financement global de 3 millions d'euros pour soutenir sa stratégie de croissance, permettant de sécuriser les achats et d'assurer la livraison de produits reconditionnés suite à deux nouveaux contrats stratégiques avec des distributeurs de premier plan.

En ce qui concerne les chiffres macroéconomiques, le ministère français des Finances examine plusieurs mesures dans le cadre des préparatifs du projet de loi de finances 2026, qui pourrait alourdir le poids des taxes sur les vols intérieurs, selon le journal économique Les Echos.

Les données économiques à surveiller incluent l'inflation en France pour le mois de juin et la consommation des ménages pour mai, qui seront publiées à 8h45.

L'indice du sentiment économique en zone euro sera diffusé à 11h00.

Aux États-Unis, les chiffres sur le revenu et la consommation des ménages pour mai, ainsi que l'indice des prix PCE, seront publiés à 14h30, suivis de l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan pour le mois de juin, prévu à 16h00.

la séance de la veille à Wall street

La Bourse de New York a terminé en forte hausse jeudi, avec le S&P 500 se rapprochant de son sommet historique, alors que les investisseurs analysent de nouvelles données économiques et la politique commerciale de l'administration Trump.

L'optimisme des marchés a été alimenté par l'annonce de la Maison-Blanche concernant un possible report de la date butoir du 9 juillet, à partir de laquelle des droits de douane plus élevés sur les importations en provenance de plusieurs pays auraient dû entrer en vigueur.

Cette décision a apaisé les craintes qui avaient précédemment provoqué une agitation sur Wall Street.

Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président Trump a imposé des droits de douane sectoriels, notamment sur l'acier et l'aluminium, dans un effort de protection de la production nationale.

Cependant, depuis avril, il a également ciblé de nombreux partenaires commerciaux des États-Unis avec des tarifs prohibitifs, ce qui avait suscité une certaine panique parmi les investisseurs.

Face à la montée des tensions, Trump a décidé de suspendre ces augmentations de droits de douane jusqu'au 9 juillet, permettant ainsi d'ouvrir la voie à des négociations commerciales.

À la clôture des marchés, le Dow Jones a enregistré une hausse de 0,94%, tandis que l'indice Nasdaq a progressé de 0,97%.

L'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,80%, se rapprochant à quelques points de son record atteint en février.

Du côté des valeurs, le fabricant de semi-conducteurs Micron a subi des prises de bénéfices, affichant une baisse de 0,98% à 126,00 dollars, après avoir annoncé mercredi que ses résultats trimestriels avaient dépassé les attentes des analystes.

En revanche, l'exploitant de casinos Penn Entertainment a connu une forte progression de 4,94%, atteignant 18,26 dollars, suite à une réévaluation à la hausse de son titre par la banque Citizens.

Le géant pharmaceutique Walgreens Boots Alliance a également été recherché, enregistrant une hausse de 0,62% à 11,38 dollars, après avoir surpassé les attentes des investisseurs, notamment en ce qui concerne le bénéfice par action, un indicateur clé pour les marchés.

De son côté, l'équipementier sportif Nike a gagné 2,81%, atteignant 62,54 dollars, en anticipation de la publication de ses résultats trimestriels.

Sur le plan économique, Wall Street a accueilli une révision du produit intérieur brut (PIB) américain, qui a révélé que l'économie des États-Unis s'était contractée plus que prévu au cours des trois premiers mois de l'année.

Les dépenses de consommation et les exportations se sont révélées plus faibles qu'attendu, avec un recul du PIB de 0,5% en rythme annualisé, contre une estimation précédente de -0,2%.

Les inscriptions au chômage ont, quant à elles, diminué par rapport à la semaine précédente, s'établissant à 236 000, en deçà des attentes des économistes.

Les marchés attendent désormais la publication de l'indice PCE, un indicateur d'inflation privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed), ainsi qu'un baromètre de la confiance des consommateurs publié par l'Université du Michigan, qui pourraient influencer les décisions futures des investisseurs.