Les prix du pétrole luttent à leur plus bas de trois mois en Europe ce lundi, alors que des signes de hausse de la production aux Etats-Unis et la progression de la production des membres de l‘OPEP pèsent.

Le brut pour livraison en septembre sur le Nymex reculent à leur plus bas de la séance à $41,22 le baril.
Il a fini à $41,48, en recul de 12 cents, ou 0,29%.
Vendredi, le pétrole échangé à New York est tombé à $40,57, un niveau inédit depuis le 20 avril, après que les chiffres ont montré que le nombre de foreuses américaines a progressé pour la cinquième semaine d‘affilée la semaine dernière.
Selon Baker Hughes, le nombre de foreuses en activité aux Etats-Unis la semaine dernière est monté de trois à 374, soit la cinquième hausse hebdomadaire consécutive et la huitième hausse en neuf semaines.
Ce nouveau gain de l‘activité de forage américaine nourrit les craintes que la production intérieure puisse rebondir dans les semaines à venir, soulignant les inquiétudes concernant un excédent de la production.
Les futures sur le pétrole échangés à New York ont perdu $2,60, ou 5,86%, la semaine passée, la deuxième baisse hebdomadaire consécutive.
Pour juillet, les prix du pétrole américain ont reculé de 14 %, leur pire résultat en un an.
Les futures sur le brut WTI sont en recul de près de 20 % comparé à leur plus haut de 2016 au-delà des $50 le baril atteint début juin.
Les signes d‘une reprise de l‘activité de forage aux Etats-Unis ainsi que les réserves élevées de carburant pèsent.
Selon l‘EIA, les réserves de carburant ont augmenté de 452 000 barils la semaine dernière.
Bien que nous soyons au milieu du pic de la saison de circulation estivale aux Etats-Unis, les stocks de carburant sont bien supérieurs à la limite supérieure de la fourchette moyenne.
A Londres, le Brent pour livraison en octobre décline de 5 cents, ou 0,11%, à $43,48 le baril, après être tombé à son plus bas de trois mois vendredi à $42,52.
La semaine dernière, les futures sur le Brent échangés à Londres ont reculé de $3,24, ou 7,07%, soit la deuxième baisse hebdomadaire consécutive.
Les prix du Brent ont fini juillet en recul de 12,7 % pour le mois.
Les prévisions de la hausse des exportations du Moyen Orient et de l‘Amérique du Nord, comme l‘Irak, le Nigeria et la Libye, renforcent les craintes qu‘un excédent de produits pétroliers réduise la demande de brut par les raffineurs.
La production de pétrole de l‘OPEP a dû atteindre en juillet son plus haut historique, l‘Irak et le Nigeria réussissant à exporter du pétrole malgré les attaques militaires envers les installations pétrolières.
La production de l‘OPEP a atteint 33,41 millions de barils par jour en juillet, comparé à 33,31 millions en juin, selon une enquête basée sur les chiffres des sources industrielles.
En Libye, le gouvernement est parvenu à un accord avec une brigade contrôlant les ports pétroliers de Ras Lanuf et de Es Sider, les principaux terminaux fermés depuis décembre 2014, pour reprendre les exportations dans le cadre d‘une accord politique.
Le Brent est en recul de près de 18 % depuis son plus haut au-delà des $50 début juin, alors que les nombreuses réserves de carburant obscurcissent les perspectives du brut.
Selon les experts, les fortes réserves de carburant ainsi que le ralentissement de la croissance de la demande mondiale devraient maintenir les prix sous pression à court terme.
0 Commentaire