Wall Street devrait ouvrir en baisse ce mercredi, alors que les rendements obligataires continuent de grimper, suscitant des inquiétudes parmi les investisseurs.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une baisse d'environ 0,60% pour le Dow Jones, de 0,65% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,60% pour le Nasdaq.
Cette tendance à la baisse s'inscrit dans un contexte de préoccupations croissantes concernant les perspectives budgétaires américaines.
Le président Donald Trump a récemment exhorté les républicains au Congrès à soutenir un projet de loi de réduction d'impôts ambitieux.
Cependant, il n'a pas réussi à convaincre les principaux opposants qui pourraient bloquer cette législation cruciale.
Les investisseurs américains s'inquiètent également de l'absence de progrès dans les négociations commerciales, alors que la trêve de 90 jours sur les droits de douane, souhaitée par Trump, arrive à expiration en juillet pour la plupart des pays.
Parallèlement, le vaste projet de réductions d'impôts de l'administration américaine soulève des questions sur la soutenabilité de la dette, provoquant des tensions sur le marché obligataire.
Les obligations américaines sont sous pression depuis le début de la semaine, en réaction à l'abaissement de la note souveraine des États-Unis par Moody's, qui a révélé que la dette nationale s'élève désormais à 36 000 milliards de dollars.
En Europe, les marchés boursiers subissent également des pertes.
À Paris, le CAC 40 recule de 0,50% à 7900 points, tandis qu'à Francfort, le Dax perd 0,20% et à Londres, le FTSE fléchit de 0,10%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 et l'EuroStoxx 50 de la zone euro affichent une baisse de 0,30%.
Le Stoxx 600, qui avait récemment rebondi après une débâcle en avril, abandonne 0,38% sous la pression des secteurs automobile et de la distribution, ce dernier étant particulièrement affecté par des résultats décevants.
Du côté des valeurs, les grandes entreprises technologiques affichent des performances mitigées avant l'ouverture.
Les actions d'Apple, Microsoft, Nvidia, Amazon et Meta se négocient à la baisse, tandis qu'Alphabet et Tesla se maintiennent près de la ligne de démarcation.
Dans le secteur de la distribution, Target chute de 2% en avant-Bourse après avoir abaissé ses prévisions de ventes annuelles, citant une dégradation de la confiance des consommateurs et une baisse des dépenses discrétionnaires dans un contexte de tensions commerciales.
En revanche, Lowe's gagne 3% après avoir annoncé une baisse moins marquée que prévu de ses ventes à périmètre comparable pour le premier trimestre.
En Europe, JD Sports connaît une chute de plus de 7% après avoir signalé une baisse de ses ventes sous-jacentes au premier trimestre et averti que la hausse des prix aux États-Unis, due à l'augmentation des droits de douane, pourrait peser sur la demande.
Julius Baer, quant à elle, cède 4,50% après avoir enregistré une charge nette de 130 millions de francs suisses (139 millions d'euros) liée à un examen de son portefeuille de crédit et au remplacement de son directeur des risques.
À l'inverse, Marks & Spencer, un autre distributeur britannique, progresse de 1,98% après avoir ouvert en baisse, suite à l'annonce d'une cyberattaque qui pourrait coûter au groupe environ 300 millions de livres (355 millions d'euros).
À Paris, Genfit voit son action progresser de 6% à 4,07 euros après avoir annoncé qu'Ipsen allait lui verser 26,5 millions d'euros pour le franchissement d'une étape importante : l'obtention de l'approbation du prix et du remboursement en Italie pour le traitement de la cholangite biliaire primitive, une maladie chronique du foie.
Enfin, l'action de la Compagnie des Alpes recule de 3,60% à 17,30 euros, malgré la publication d'une forte progression de ses résultats semestriels et le relèvement d'un objectif financier.
Bien que ces résultats soient nettement améliorés et que le relèvement de la cible de l'excédent opérationnel soit prévisible, les investisseurs semblent profiter de cette occasion pour réaliser des prises de bénéfices.
Le titre, qui avait enregistré six hausses consécutives pour un gain de 4,3%, a également repris 23,05% depuis son point bas annuel touché le 7 avril dernier.
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