Les actions européennes devraient ouvrir en forte baisse ce matin, alors que Trump décide de suspendre les voyages en provenance d'Europe et que les investisseurs évaluent le coût économique d'une pandémie virale qui sévit sur les marchés financiers mondiaux et perturbe la vie quotidienne des gens dans le monde entier.

La décision du président américain Donald Trump de suspendre les voyages en provenance d'Europe pour limiter la propagation du coronavirus a créé un nouveau choc ce matin sur les marchés en Asie, déjà ébranlés par le passage au stade de pandémie décidé par l'Organisation mondiale de la santé.
Dans le même temps, le discours du président américain Donald Trump a déçu car il n'a pas tenu sa promesse de détailler les plans de relance.
Cette restriction de voyage ne s'applique pas au Royaume-Uni, ni ne concerne les ressortissants américains.
"L'interdiction de voyager en provenance d'Europe a définitivement pris toutle monde par surprise", observe Khoon Goh, responsable de la recherche pourl'Asie chez ANZ.
Les contrats à terme sur les indices en Europe laissent présager une forte baisse jeudi à l'ouverture, dans le sillage du plongeon de wall street et des bourses en Asie.
Le contrat futures sur l'EuroStoxx chute ainsi de 5,53% après avoir perdu jusqu'à plus de 8% dans les premiers échanges.
Le Dax à Francfort est attendu en repli de 5,06% et le FTSE à Londres en baisse de 5%.
Les premières indications disponibles pour le CAC 40 parisien signalent un repli de 5,5% à l'ouverture.
Le bilan mondial des décès dus au coronavirus est actuellement de 4 292, avec 118 326 cas confirmés, selon le dernier rapport de situation de l'OMS.
Les marchés asiatiques ont chuté, les indices de référence à Hong Kong, au Japon, en Corée du Sud et en Australie ayant perdu de 4 à 7 %, alors que Donald Trump a annoncé une interdiction de 30 jours de voyager aux Etats-Unis depuis l'Europe à cause du coronavirus.
Il est à craindre que COVID-19 n'entraîne l'économie mondiale dans une récession en la frappant des deux côtés -l'offre et la demande.
Hier soir, les actions américaines ont de nouveau plongé dans la nuit car Boeing a annoncé l'annulation d'un certain nombre de commandes MAX, Goldman Sachs a prédit la fin d'un long marché haussier et l'Organisation mondiale de la santé a officiellement déclaré que l'épidémie de coronavirus était une pandémie mondiale.
Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 5,9 % et le S§P 500 a abandonné 4,9 % pour finir à son pire niveau de clôture depuis plus d'un an.
Le nasdaq composite, un indice lourd en technologie, a perdu 4,7 %.
Les marchés européens ont inversé la tendance pour terminer en baisse mercredi, alors que les cas de coronavirus en Italie ont dépassé les 10 000 et que la chancelière allemande Angela Merkel a averti que jusqu'à 70 % de la population allemande allait probablement contracter le virus mortel.
L'indice paneuropéen Stoxx Europe 600 a baissé de 0,7 %.
Le DAX allemand a baissé de 0,4 % et l'indice CAC 40 français a baissé de 0,6 %.
Le FTSE 100 du Royaume-Uni a chuté de 1,4 % malgré la réduction des taux d'intérêt par la Banque d'Angleterre et l'annonce par le nouveau ministre britannique des finances, Rishi Sunak, de mesures de relance budgétaire.
Le nikkei 225 clôture en forte baisse de 4,4 %
Le nikkei 225 a chuté de 856 points, soit 4,4 %, pour clôturer à 18 560 jeudi, après que l'OMS ait annoncé mercredi que l'épidémie de coronavirus était une pandémie mondiale et que le discours du président américain Donald Trump sur le virus, jeudi matin, n'ait guère apaisé les inquiétudes des investisseurs concernant l'impact économique de l'épidémie.
Les principaux perdants ont été les actions des matériaux de base (-5 %), la technologie (-4,7 %), les services financiers (-4,7 %), l'énergie (-4,4 %) et les produits industriels (-4,3 %).
D'autres indices boursiers clés en Asie-Pacifique ont également clôturé à la baisse : le Shanghai Composite a perdu 461 points ou 2,1% à 2 920, le KOSPI a chuté de 74 points ou 3,9% à 1 834 et l'ASX 200 a plongé de 421 points ou 7,9% à 5 307.
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