Les marchés boursiers européens ont terminé en forte baisse, les opérateurs de marché craignant une action moins accommodante de la banque centrale américaine pour contrer une inflation qui s'établit sur un sommet depuis 41 ans de l'autre côté de l'atlantique.

Les investisseurs évaluent également l'impact d'une hausse des taux d'intérêt en Europe, une inflation galopante en zone euro et une instabilité politique en Italie.
Le CAC 40 et le DAX dans le rouge, l'inflation et l'instabilité politique en Italie inquiète
Aujourd'hui, l'euro est passé sous la barre d'un dollar, en raison d'un taux d'inflation plus élevé que prévu aux États-Unis qui incite les investisseurs à parier sur une hausse plus importante des taux d'intérêt de 100 points de base ce mois-ci, ce qui a poussé le dollar à la hausse et l'euro à son plus bas niveau en 20 ans.
Un euro plus faible pourrait entraîner de nouvelles pressions inflationnistes en Europe, obligeant la BCE à augmenter ses achats d'obligations plus rapidement que prévu et ralentissant encore plus la croissance dans une économie qui montre déjà des signes de faiblesses.
De plus, la zone euro est déstabilisée par la crise politique italienne, alors que l'organe exécutif de l'union européenne vient de baisser ses anticipations de croissance et augmenter celles pour l'inflation.
En effet, la Commission européenne a dépeint des perspectives économiques plus sombres, abaissant les projections de croissance et prévoyant une inflation plus élevée pour cette année et l'année prochaine.
A la clôture, l'indice vedette de la bourse de paris a abandonné 1,4% à 5 914 points et l'indice euro stoxx 50, 1,63% à 3397 points.
Le Dax perd plus de 1,5 % et le Stoxx 600 1,4 %.
En Italie, le FTSE MIb a chuté de 3,3 % après que le gouvernement italien ait remporté un vote de confiance au Sénat, mais le Mouvement 5 étoiles a boycotté le vote, ce qui pourrait entraîner la chute du gouvernement de Mario Draghi.
Du côté des valeurs, TotalEnergies, a terminé la séance sur une chute de 4,66%, alors que le baril de Brent de la mer du Nord passe sous le niveau des 100 dollars après avoir touché 94,5, son plus bas depuis l'attaque russe en Ukraine.
Arkema a chuté de 3,43% après que UBS a dégradé son opinion de neutre à vendre et diminuer son prix cible de 128 euros à 82 euros.
A l'inverse, TFF Group, a pris +3,12% à 33,1 euros, porté par des résultats annuels solides et des anticipations encourageantes.
Sur le front des indicateurs, les prix à la production de l'autre côté de l'atlantique ont progressé de 1,1% sur un mois pour le mois de juin.
Les analystes comptaient sur +0,8% après +0,9% pour le mois de mai (ajusté à la hausse de +0,8%).
Sur un an, ils s'envolent de 11,3% contre une moyenne des prévisions des analystes de +10,7% après +10,9% pour le mois de mai.
Sur un an, ces prix "core" ont progressé de 8,2% contre une moyenne des prévisions des analystes de +8,1% après +8,5% pour le mois de mai (ajusté à la hausse de +8,3%).
De l'autre côté de l'atlantique, 244 000 nouvelles demandes d'allocations chômage ont été comptabilisées.
Les analystes comptaient sur 235 000, comme la semaine dernière.
La séance du jour à Wall street
Pendant la fermeture des marchés en zone euro, l'indice phare de la bourse de New York se repli d'environ 1%, le standard & poor's 500 de 0,90% et l'indice des valeurs technologiques de 0,70%.
Du côté sectoriel, le secteur bancaire affiche l'une des plus fortes baisses avec JPmorgan et morgan stanley qui cèdent respectivement environ 3,90% et 0,90%.
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