Les grandes places boursières européennes ont affiché une attitude prudente en ce début de semaine, alors que les investisseurs attendent des avancées dans les négociations commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires. Le président américain Donald Trump a fixé une date butoir au 9 juillet pour la signature d'accords, menaçant d'augmenter les droits de douane en l'absence de progrès.
À la clôture des marchés, le CAC 40 a enregistré une baisse de 0,33 %, se chiffrant à 7 665 points, bien qu'il ait affiché une progression de 3,86 % au cours du premier semestre. L'EuroStoxx 50 a également cédé 0,31 %, atteignant 5 309,25 points, tandis que le DAX a perdu 0,44 %, se stabilisant à 23 928,36 points.
Le CAC 40 termine le premier semestre sur un repli
La Bourse de Paris a ainsi terminé cette dernière séance du premier semestre sur un repli, pénalisée par le secteur automobile, avec Stellantis en baisse de 3,4 % et Renault de 2,4 %. En regardant les performances mensuelles, le CAC 40 a affiché un score négatif de plus de 1,11 % en juin, tandis que depuis le début de l'année, il n'a enregistré qu'un gain symbolique de 4 %. En comparaison, le DAX a connu une hausse de plus de 20 % au cours des six premiers mois de l'année.
L'indice Stoxx 600 européen a également perdu plus de 1 % ce mois-ci, contrastant avec les performances des indices américains. Le S&P 500 a progressé de 4,7 %, le Nasdaq de 6,3 % et le Dow Jones de 4,2 %. Wall Street a ainsi poursuivi sa remontée, soutenue par l'absence de mise en œuvre des menaces tarifaires les plus sévères de l'administration Trump. Le S&P 500 a atteint un nouveau record à 6 195 points, affichant une hausse de près de 5 % cette année, dont 10 % au deuxième trimestre, malgré les incertitudes persistantes sur les questions commerciales. Le Nasdaq a explosé avec une augmentation de 17 % entre avril et fin juin, tandis que le Dow Jones a franchi la barre des 44 000 points.
La sous-performance du CAC 40 est en partie attribuée à la situation politique en France, qui n'a pas montré d'amélioration significative depuis les législatives anticipées de l'année dernière.
Dans l'actualité des entreprises françaises, Bastide le Confort Médical a signé un accord pour céder sa filiale Baywater Healthcare UK Limited à Sapio Group, sans préciser les termes de la transaction.
Carmat a annoncé une déclaration de cessation des paiements et a sollicité l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire auprès du Tribunal des Affaires Économiques de Versailles, entraînant la suspension de sa cotation. Orange a annoncé la création d'une nouvelle direction dédiée à la défense et à la sécurité civile, marquant un repositionnement stratégique de l'opérateur télécoms. Thales a été sélectionné par le CNES pour développer un service de communications laser à très haut débit dans le cadre du programme France 2030.
Du côté des analystes, Deutsche Bank a relevé sa recommandation sur Gecina, passant de "conserver" à "acheter", avec un objectif de cours rehaussé de 95 euros à 109 euros, soulignant un contexte économique plus favorable pour l'immobilier commercial par rapport à l'immobilier résidentiel.
AlphaValue a dégradé sa note sur le titre Michelin, passant de "achat" à "accumuler", avec un objectif de cours à six mois fixé à 39,1 euros.
En Europe, TomTom a perdu 3,75 % à 4,952 euros à la Bourse d’Amsterdam, après avoir annoncé la suppression de plus de 8 % de ses effectifs, soit 300 postes, dans le cadre d'une réorganisation visant à intégrer l'intelligence artificielle.
Sur le plan économique, les investisseurs ont pris connaissance des chiffres préliminaires de l'inflation en Allemagne, avec un IPC de +2 % en juin, en baisse de 0,1 point par rapport à mai. L'inflation sous-jacente, hors alimentation et énergie, s'établit à +2,7 %. Ce ralentissement concerne aussi bien les services que les biens, avec des hausses respectives de 3,3 % et 0,8 %.
Ces chiffres d'inflation tombent dans la cible de la Banque centrale européenne, qui lancera son forum estival à Sintra, au Portugal, avec un thème centré sur les changements macroéconomiques et les réponses politiques. D'autres indicateurs importants seront publiés cette semaine, notamment l'indice des prix à la consommation en zone euro, prévu pour demain, ainsi que les statistiques de l'emploi américain, qui seront exceptionnellement publiées jeudi en raison de la fermeture de Wall Street vendredi pour la fête nationale d'Independence Day.
Les économistes anticipent en moyenne 121 000 créations d'emplois aux États-Unis pour le mois de juin, après les 139 000 annoncées pour mai, ce qui témoigne d'un ralentissement de l'économie américaine. Des chiffres rassurants, indiquant une possible baisse des taux de la Réserve fédérale, pourraient soutenir l'élan haussier des marchés d'actions américains, qui ont récemment atteint de nouveaux sommets historiques.
La semaine à venir sera cruciale pour évaluer la santé de l'économie, avec la publication des indices PMI manufacturiers en Europe prévue pour demain, suivie des PMI pour le secteur des services jeudi. Ces indicateurs fourniront des indications supplémentaires sur la dynamique économique en cours et pourraient influencer les décisions des investisseurs.
La séance du jour à Wall street
Les marchés boursiers américains ont débuté la semaine sur une note positive, avec le S&P 500 et le Nasdaq Composite atteignant de nouveaux records. Cette tendance haussière est en grande partie attribuée à un relâchement des tensions commerciales, notamment après que le Canada a abandonné son projet de taxe sur les services numériques, ce qui a rassuré les investisseurs.
Les indices boursiers ont également bénéficié de la bonne performance des grandes banques américaines, qui ont récemment réussi leurs tests de résistance annuels. Ces résultats ont renforcé la confiance des investisseurs, qui scruteront avec attention le rapport sur l'emploi pour le mois de juin, prévu pour jeudi.
À la clôture des marchés en Europe, le Dow Jones a enregistré une hausse de 0,50 %, atteignant 44 044 points, tandis que le Nasdaq Composite a progressé de 0,25 %, s'établissant à 20 326 points. Les grandes banques, en particulier Goldman Sachs et JPMorgan, ont été parmi les plus fortes hausses des indices, avec des augmentations respectives de 2,70 % à 709 dollars et de 1,70 % à 292 dollars. La Réserve fédérale (Fed) a souligné que les résultats des tests de résistance démontrent que ces institutions financières sont bien positionnées pour faire face à une grave récession, tout en maintenant des niveaux de fonds propres supérieurs aux exigences minimales.
Les résultats des tests de résistance de la Fed ont révélé que les grandes banques sont capables de continuer à prêter aux ménages et aux entreprises, même en cas de tensions économiques importantes. En cas de crise, le ratio de fonds propres CET1, qui sert de protection contre les pertes, pourrait diminuer de 1,8 point de pourcentage, atteignant un minimum de 11,6 %.
Dans le domaine des chiffres économiques, l'indice des directeurs d'achat (PMI) pour la région de Chicago a été publié, affichant un chiffre de 40,4 en juin, en légère baisse par rapport à 40,5 en mai. Ce résultat était en dessous des attentes, qui prévoyaient un indice à 42,7.
Sur le plan des entreprises, CoreWeave, une société spécialisée dans les services cloud dédiés à l'intelligence artificielle, est en discussions pour acquérir Core Scientific, qui possède une infrastructure numérique pour le minage de bitcoins et la colocation haute densité. Cette information a été rapportée par Reuters, citant une source proche du dossier. Il est à noter que Core Scientific avait rejeté une offre de CoreWeave l'année dernière. Le Wall Street Journal avait également évoqué cette opération potentielle le 26 juin.
Enfin, Hyatt Hotels Corporation a annoncé avoir conclu un accord définitif pour la cession de l'intégralité du portefeuille immobilier détenu par Playa pour un montant de 2 milliards de dollars. Ce portefeuille, acquis le 17 juin dernier, comprend 15 complexes hôteliers situés au Mexique, en République dominicaine et en Jamaïque. Hyatt a précisé qu'il pourrait recevoir jusqu'à 143 millions de dollars supplémentaires si certains seuils d'exploitation sont atteints.
Ces développements témoignent d'une dynamique positive sur les marchés américains, soutenue par des résultats financiers solides et un environnement commercial en amélioration.
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