Les Bourses européennes ont enregistré une performance positive lundi, soutenues par l'annonce d'une suspension de 90 jours de la majorité des droits de douane prohibitifs que les États-Unis et la Chine s'étaient mutuellement imposés.

Cette décision a ravivé l'optimisme des investisseurs, qui voient dans cette détente un potentiel apaisement des tensions commerciales.
Les marchés européens ont ainsi débuté la semaine sur une note encourageante, grâce à une réduction des tensions commerciales entre les deux plus grandes économies du monde.
Lors d'une rencontre ce week-end en Suisse, les États-Unis ont annoncé une baisse significative de leurs droits de douane sur les produits chinois, passant de 145 % à 30 %.
De son côté, la Chine a également décidé de réduire ses droits de douane sur les produits américains, de 125 % à 10 %.
Ces mesures ont été accueillies avec enthousiasme par les investisseurs, qui espèrent une stabilisation des relations commerciales.
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Dans ce contexte, la Bourse de Paris a enregistré une hausse notable de 1,37 %, tandis que Francfort a progressé de 0,29 %, Londres de 0,59 % et Milan de 1,40 %.
Les secteurs du luxe et de l'automobile se sont particulièrement distingués, témoignant d'un regain d'intérêt pour ces valeurs.
Du côté des entreprises, Unicredit a connu l'une des meilleures performances de l'indice italien FTSE MIB, avec une hausse de 3,92 % à 55,88 euros.
La banque italienne a rehaussé ses objectifs pour 2025, anticipant un bénéfice net ajusté en hausse, contrairement à une prévision de stabilité.
Les revenus sont désormais attendus à environ 23,5 milliards d'euros, contre 23 milliards d'euros précédemment.
Unicredit a également indiqué qu'elle poursuivra ses opérations de fusions et acquisitions si celles-ci améliorent son modèle d'affaires.
À Paris, l'action d'Emeis a enregistré la plus forte hausse du SBF 120, avec un bond de 10,81 % à 12,194 euros.
Le spécialiste des maisons de retraite et des cliniques de soins médicaux a publié des résultats trimestriels confirmant une amélioration de sa performance opérationnelle.
Bien que l'action ait perdu plus de 99 % de sa valeur depuis la parution du livre "Les Fossoyeurs" en janvier 2022, elle affiche un rebond de plus de 81 % depuis le début de l'année.
Le groupe a annoncé un chiffre d'affaires en croissance de 5,2 %, ou de 6,2 % en organique, atteignant 1,445 milliard d'euros.
Les titres des grands laboratoires européens ont connu une séance volatile, notamment après des déclarations de Donald Trump.
Bien que Sanofi ait ouvert en repli, l'action a finalement gagné 2,40 % à 91,40 euros.
Le président des États-Unis a annoncé sur son réseau social Truth qu'il signerait un décret pour réduire "presque immédiatement" les prix des médicaments sur ordonnance de 30 à 80 %.
Cependant, ce décret a finalement simplement demandé aux groupes pharmaceutiques de réduire volontairement leurs prix.
Enfin, l'avancée sur le plan commercial permet à l'administration Trump de se recentrer sur d'autres volets de son programme, notamment les réductions d'impôts et la déréglementation, ce qui pourrait soutenir la reprise économique.
Parallèlement, les marchés espèrent une détente dans le conflit russo-ukrainien, après que Volodymyr Zelensky a appelé à un cessez-le-feu complet et annoncé des négociations directes avec Vladimir Poutine en Turquie le 15 mai.
Cette perspective a entraîné une baisse des actions des groupes de défense, avec Thales en recul de 2,96 % et Dassault Aviation de 4,7 %.
Ce repli est également influencé par un cessez-le-feu convenu entre l'Inde et le Pakistan, suite à une des confrontations militaires les plus meurtrières entre ces deux puissances nucléaires depuis des décennies.
Sur le plan macroéconomique, les détails de l'accord entre les États-Unis et la Chine ont été révélés, indiquant des réductions significatives des droits de douane pendant 90 jours, selon Bloomberg.
Commerzbank a souligné que cet accord réduit les risques d'une récession causée par l'escalade des conflits commerciaux et pourrait également atténuer les risques inflationnistes aux États-Unis.
L'économiste a également noté qu'il devient de plus en plus clair que les États-Unis considéreront à l'avenir un taux de douane de 10 % comme une limite inférieure.
Par rapport aux taux effectifs applicables jusqu'au début de l'année, cela représenterait un quasi quadruplement, avec des impacts significatifs sur les flux commerciaux, l'inflation et les décisions d'investissement.
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