Les marchés boursiers européens ont terminé la séance de vendredi sur une note positive, les investisseurs accueillant avec optimisme le cessez-le-feu au Proche-Orient et les progrès réalisés dans les négociations commerciales.

Cette dynamique a permis aux indices de se redresser après une période de volatilité.
Les indices ont été soutenus par une détente commerciale entre les États-Unis, la Chine et l'Europe.
Un accord a été signé entre Pékin et Washington concernant les exportations de terres rares, et le gouvernement de Donald Trump envisage de repousser la date butoir de juillet pour l'augmentation des taxes douanières.
Cette évolution a contribué à apaiser les craintes des investisseurs concernant les tensions commerciales.
Le fragile cessez-le-feu entre Israël et l'Iran a également joué un rôle crucial en réduisant la pression sur les prix du pétrole, ce qui a rassuré les marchés en cette fin de semaine.
Les investisseurs ont observé avec attention les développements sur le front commercial, notamment les déclarations de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a indiqué avoir reçu le "dernier document des États-Unis" relatif aux négociations sur les droits de douane.
Les marchés ont également tourné leur attention vers les États-Unis, où les chiffres de l'inflation PCE pour le mois de mai ont été publiés.
Ces chiffres, conformes aux attentes, montrent une contraction des dépenses de consommation, ce qui a amené les analystes à ajuster leurs prévisions concernant une éventuelle baisse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed).
Des voix s'élèvent pour une réduction dès juillet, bien que Jerome Powell, le président de la Fed, ait souligné qu'il préférait attendre avant de prendre une décision.
Dans ce contexte, les données sur l'emploi américain, attendues la semaine prochaine, seront scrutées de près.
Tout affaiblissement des chiffres pourrait être interprété comme un argument supplémentaire en faveur d'une baisse des taux plus rapide que prévu.
Les Bourses européennes en hausse grâce à un cessez-le-feu et des avancées commerciales
Après deux semaines de baisse consécutives, la Bourse de Paris a enregistré une progression hebdomadaire de 1,3 %, avec le Cac 40 en hausse de 1,78 % à 7 691,55 points.
Cette performance marque la meilleure séance de l'indice depuis le 2 mai, soutenue par une série de bonnes nouvelles, notamment sur l'inflation américaine.
En Europe, le Dax allemand a progressé de 1,48 %, tandis que le FTSE britannique a gagné 0,66 %.
L'indice EuroStoxx 50 a terminé la séance en hausse de 1,32 %, le FTSEurofirst 300 a enregistré un gain de 1,04 %, et le Stoxx 600 a pris 1,09 %.
Du côté des valeurs, Schneider Electric a connu une forte hausse de plus de 6 % sur le Cac 40, après avoir rassuré les investisseurs sur ses objectifs annuels lors d'un appel avec les analystes, en vue de la publication de ses résultats semestriels dans un mois.
Le cabinet Oddo BHF a jugé "beaucoup moins probable" que les prévisions ne soient pas atteintes, en raison de la saisonnalité favorable du free cash-flow pour le second semestre.
En revanche, l'action d'Air France-KLM n'a pas pleinement profité du rebond du marché, progressant de seulement 0,62 % à 9,08 euros.
Cependant, le titre a affiché une progression d'environ 14 % sur les quatre premiers jours de la semaine, bénéficiant d'un net repli des cours du pétrole grâce au cessez-le-feu.
L'action de Worldline, après une légère hausse à l'ouverture, a terminé sur un lourd repli de 9,04 % à 3,10 euros, suite à l'annonce de l'ouverture d'une enquête en Belgique concernant l'entité belge du groupe.
Ce recul fait suite à une chute de plus de 38 % mercredi et à un rebond de 20 % jeudi.
Le directeur général, Pierre-Antoine Vacheron, a tenté de rassurer les investisseurs en affirmant que les marchands à risque ne pratiquaient pas d'activités illégales.
Dans l'actualité des entreprises françaises, TotalEnergies a annoncé avoir signé un accord pour acquérir la participation de 25 % détenue par Moeve dans le bloc 53, situé au large des côtes du Suriname, rejoignant ainsi APA (45 %, opérateur) et Petronas (30 %) en tant que partenaires sur ce permis.
Thales a également annoncé la création d'une co-entreprise en Norvège avec Kongsberg Defence & Aerospace, dédiée aux communications sécurisées.
Par ailleurs, BNP Paribas a conclu un accord avec HSBC pour l'acquisition des activités de banque dépositaire et de conservation de titres de HSBC Continental Europe SA en Allemagne, sous réserve des approbations réglementaires nécessaires.
Sur le plan sectoriel, les gains ont été généralisés en Europe, avec une forte performance du secteur automobile.
Porsche a mené la danse avec une hausse de 7,6 %, suivi de près par Daimler Truck Holding, BMW, Mercedes Benz Group, Continental et Volkswagen, dont les gains se sont situés entre 3,9 % et 6,1 %.
Les détaillants, les entreprises technologiques, ainsi que les valeurs pharmaceutiques et les matériaux ont également enregistré des progressions significatives.
Sur la semaine, l'indice a affiché une hausse d'environ 3 %.
À Francfort, Adidas a avancé de 3,62 % à 199,15 euros, tandis que Puma a grimpé de 3,12 % à 22,80 euros.
À Londres, JD Sports a connu une forte hausse de 7,26 % à 82,63 pence.
Le secteur européen de l'équipement sportif a été particulièrement bien orienté, soutenu par des résultats meilleurs que prévu de Nike pour le premier trimestre et des perspectives optimistes.
Nike a annoncé un chiffre d'affaires de 11,10 milliards de dollars pour le quatrième trimestre, en baisse de 12 % par rapport à l'année précédente, mais supérieur aux attentes de 10,72 milliards de dollars.
Le bénéfice par action a atteint 14 cents, dépassant le consensus qui visait 12 cents.
En ce qui concerne les chiffres macroéconomiques, les dépenses de consommation des ménages en biens en France ont ralenti en mai 2025, enregistrant une augmentation de seulement 0,2 % en volume, après une hausse de 0,5 % en avril, selon les données révisées de l'Insee.
La consommation d'énergie a rebondi de 2,2 %, tandis que la consommation alimentaire et celle des biens fabriqués ont légèrement reculé.
Sur un an, les prix à la consommation en France devraient augmenter de 0,9 % en juin 2025, après une hausse de 0,7 % en mai, selon une estimation provisoire de l'Insee.
Cette augmentation de l'inflation est attribuée à une accélération des prix des services, notamment dans les secteurs de l'hébergement, de la santé et des transports, ainsi qu'à une baisse moins marquée des prix de l'énergie.
Les prix des produits manufacturés devraient rester stables, tandis que ceux du tabac devraient connaître une légère décélération.
Aux États-Unis, l'indice PCE des prix à la consommation des ménages a progressé de 0,1 % en mai, conformément aux prévisions.
De plus, l'indice de confiance des consommateurs, calculé par l'Université du Michigan, a augmenté, passant de 52,2 à 60,7 points, soit 0,2 point de plus que prévu.
Ces données renforcent les attentes d'une éventuelle baisse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale, alors que les marchés continuent de surveiller de près les développements économiques et politiques tant en Europe qu'aux États-Unis.
La séane du jour à Wall street
Les actions américaines ont atteint des niveaux record vendredi, marquant un retour impressionnant après la chute observée en avril.
Cet élan haussier a été alimenté par un optimisme croissant concernant les accords commerciaux et des attentes de réduction des taux d'intérêt, qui ont contribué à renforcer la confiance des investisseurs.
À la clôture des marchés en Europe, l'indice S&P 500 a enregistré une hausse de 0,7 %, atteignant un nouveau record et dépassant son précédent sommet de février.
De son côté, le Nasdaq 100 a également atteint un nouveau pic, avec une augmentation de 0,6 %.
Le Dow Jones, quant à lui, a gagné plus de 550 points, soutenu par une dynamique positive généralisée sur le marché.
Le sentiment optimiste des investisseurs a été renforcé par des nouvelles indiquant que les États-Unis et la Chine avaient finalisé un cadre commercial, incluant un accord sur les exportations de terres rares.
Par ailleurs, des accords avec d'autres partenaires commerciaux clés semblent également sur le point d'être conclus, ce qui pourrait encore stimuler l'activité économique.
Malgré un taux d'inflation légèrement supérieur aux prévisions, les marchés ont été rassurés par des signes indiquant que les pressions sur les prix demeurent suffisamment modérées.
Cela laisse entrevoir la possibilité pour la Réserve fédérale (Fed) de continuer à réduire ses taux d'intérêt, une mesure qui pourrait soutenir davantage la croissance économique.
Dans le secteur technologique, le géant Nvidia a vu son action augmenter de 1,7 %, atteignant un nouveau record.
Microsoft a brièvement touché un nouveau sommet avant de se stabiliser, tandis que Nike a connu une forte hausse de 13 % après la publication de résultats financiers excellents.
Amazon, de son côté, a grimpé de 1,1 % suite à une révision à la hausse de ses prévisions.
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