Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi, reflétant les préoccupations croissantes des investisseurs concernant la santé de l'économie américaine et les défis auxquels fait face le secteur technologique. L'attention s'est particulièrement concentrée sur Nvidia, alors que l'entreprise s'apprête à publier ses résultats financiers, dans un contexte marqué par des informations de Bloomberg sur la stratégie commerciale de l'administration Trump vis-à-vis de la Chine.
Au cours de la séance, la plupart des grands indices européens et américains ont glissé dans le rouge, plombés par des craintes grandissantes sur l'état de la première économie mondiale. L'indice de confiance des consommateurs américains, publié par le Conference Board, a révélé une chute significative, confirmant les signaux déjà émis par l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan. En février, la confiance des consommateurs a enregistré son plus fort recul en plus de trois ans et demi, suscitant des inquiétudes quant à un éventuel ralentissement économique. Les dépenses des consommateurs, qui représentent 70 % du PIB américain, pourraient donc être affectées.
Ces données macroéconomiques ont exacerbé l'inquiétude sur les marchés, déjà fragilisés par des nouvelles indiquant que l'administration Trump envisageait de restreindre les exportations de semi-conducteurs vers la Chine, ce qui a entraîné une chute des valeurs technologiques.
Dans ce contexte, le CAC 40 a perdu 0,49 % pour clôturer à 8051 points, tandis que le Dax à Francfort a reculé de 0,13 %. À Londres, le FTSE 100 a légèrement progressé de 0,11 %, soutenu par des gains dans le secteur de la défense, après que le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé son intention d'augmenter les dépenses de défense à 2,5 % du PIB d'ici 2027.
L'indice EuroStoxx 50 a terminé en baisse de 0,17 %, tandis que le FTSEurofirst 300 a enregistré une hausse de 0,14 % et le Stoxx 600 a progressé de 0,13 %.
Le secteur technologique a été particulièrement touché, avec des valeurs comme STMicroelectronics, qui a perdu 2,36 %, en raison des préoccupations liées aux politiques protectionnistes de Trump. De plus, le gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, a exprimé des réserves sur la gouvernance de STMicroelectronics, appelant à un changement à sa tête.
Bureau Veritas a également subi une forte baisse, enregistrant une chute de 2,75 % à 30,44 euros. Bien que l'entreprise ait publié des résultats solides pour 2024, avec un résultat net de 569,4 millions d'euros, les perspectives prudentes ont pesé sur le titre.
Renault a cédé 0,65 % après que Jefferies a abaissé sa recommandation de « acheter » à « conserver », réduisant son objectif de prix de 55 à 52 euros, soulignant que le constructeur automobile avait atteint la fin d'un redressement significatif.
D'autres mouvements notables incluent Worldline, qui a perdu 3,03 % après une dégradation par Intesa Sanpaola, tandis que Société Générale a gagné 2,25 % à 38,70 euros, soutenue par une revalorisation de sa recommandation par JPMorgan, qui a relevé son objectif de prix de 29 à 46 euros.
Enfin, sur le front économique, l'Office fédéral de la statistique a confirmé que l'économie allemande avait reculé de 0,1 % au quatrième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent. Aux États-Unis, la confiance des consommateurs a chuté à 98,3, contre 105,3 en février, alors que les analystes anticipaient un indice à 102,5, renforçant les craintes d'un ralentissement économique imminent.
La séance du jour à Wall street
Wall Street a connu un recul, avec le S&P 500 en baisse de 0,85%, suite à une chute inattendue de la confiance des consommateurs, signalant un ralentissement de la croissance économique. Les ménages américains expriment des inquiétudes face à l'inflation et à la politique économique de Donald Trump, notamment concernant les tarifs douaniers. Cependant, Home Depot a échappé à cette tendance baissière grâce à des résultats meilleurs que prévu, permettant au Dow Jones de ne céder que 0,01% à 34 560 points, tandis que le Nasdaq Composite a chuté de 1,71% à 18 957 points.
Home Depot a vu son action grimper de 3,40% à 395,40 dollars, malgré des prévisions de bénéfices pour l'année inférieures aux attentes, anticipant une baisse de 2% de son bénéfice par action ajusté. Les incertitudes politiques et les taux d'intérêt élevés pèsent sur la demande.
Les chiffres économiques du jour montrent que l'indice de confiance des consommateurs a chuté à 98,3 en février, bien en dessous des attentes. En revanche, l'indice S&P Case-Shiller des prix immobiliers a augmenté de 4,5% en décembre.
Concernant les entreprises, Paypal a annoncé des prévisions de croissance modeste pour 2027, visant une augmentation de 6% à 10% de son bénéfice par action ajusté cette année. Dans le secteur des semi-conducteurs, l'administration Trump envisage des restrictions plus strictes sur l'industrie chinoise. Tesla a enregistré une chute de 45,2% de ses ventes en Europe en janvier 2025, tandis que Zoom s'attend à un repli à Wall Street en raison de prévisions jugées justes, malgré un bénéfice net en hausse au quatrième trimestre.
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