Les principales Bourses européennes, à l'exception notable de Londres, ont terminé dans le rouge jeudi, tandis que Wall Street affichait également des pertes à mi-séance. Cette tendance baissière a été alimentée par les récentes déclarations du président américain Donald Trump, qui a menacé d'imposer des droits de douane de 200% sur les vins et champagnes en provenance de l'Union européenne (UE). Cette escalade des tensions commerciales accentue les craintes d'une guerre commerciale mondiale, provoquant une volatilité accrue sur les marchés financiers.
Les Bourses européennes en baisse, Wall Street suit le mouvement après les menaces de Trump sur les droits de douane
À Paris, l'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,64%, atteignant 7938 points. Le Dax allemand a également enregistré une perte de 0,63%. En revanche, le FTSE britannique a légèrement progressé de 0,02%, soutenu par la solidité du secteur de la santé, qui a permis au marché de se démarquer des tendances négatives observées ailleurs en Europe. L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,62%, tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont respectivement reculé de 0,20% et 0,19%.
Du côté des valeurs, plusieurs entreprises du secteur des boissons ont été particulièrement touchées. Pernod Ricard et Rémy Cointreau ont enregistré des pertes de plus de 4%, en raison des inquiétudes suscitées par les menaces de Trump. Mersen a connu une chute de 9,72%, affichant la plus forte baisse de l'indice SBF 120, après avoir publié des prévisions prudentes pour 2025. La société a indiqué que l'année à venir serait une période de transition, en raison d'un ralentissement temporaire dans les marchés des véhicules électriques et des semi-conducteurs. ID Logistics a également reculé de 5,00%, en raison d'une légère baisse de sa marge opérationnelle.
Sur le plan géopolitique, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie était ouverte aux propositions américaines concernant un cessez-le-feu en Ukraine. Cependant, il a souligné que tout accord devait mener à une paix durable et traiter les causes profondes du conflit. Donald Trump a qualifié les déclarations de Poutine de prometteuses, mais a également noté qu'elles manquaient de détails.
En ce qui concerne les chiffres macroéconomiques, la production industrielle dans la zone euro a progressé de 0,8% en janvier, dépassant les attentes de 0,5%. Cependant, sur une base annuelle, la production est restée stable dans la zone euro, alors qu'une baisse de 0,9% était anticipée.
La séance du jour à Wall street
Les marchés américains continuent de perdre du terrain, en partie à cause de la nouvelle offensive tarifaire de Donald Trump sur les vins et spiritueux européens, qui accroît l'aversion au risque des investisseurs. Ils s'inquiètent également d'un possible "shutdown" aux États-Unis.
À la clôture des marchés européens, le Dow Jones affichait une baisse d'environ 1,30%, le S&P 500 reculait de 1,35% et le Nasdaq perdait 1,90%. La majorité des secteurs à Wall Street étaient dans le rouge, avec le secteur de la consommation discrétionnaire et celui des services de communication enregistrant les plus fortes baisses.
Concernant les chiffres économiques, les prix à la production aux États-Unis ont augmenté de 3,2% en février, légèrement en dessous des prévisions de 3,3%. En rythme mensuel, les prix sont restés stables, contrairement à une hausse attendue de 0,3%. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué à 220 000, contre 226 000 anticipées, tandis que les stocks de gaz ont chuté de 62 milliards de pieds cubes au cours de la semaine écoulée, après une baisse de 80 milliards la semaine précédente, dépassant les attentes d'une baisse de 46 milliards.
Parmi les valeurs à suivre, Intel fait l'actualité avec la nomination de Lip-Bu Tan comme nouveau directeur général, remplaçant Pat Gelsinger. Cette annonce a propulsé l'action d'Intel, qui a gagné environ 16%.
Adobe a annoncé des prévisions décevantes, malgré un bénéfice net en hausse. Spirit Airlines a terminé sa restructuration financière, réduisant sa dette et recevant un investissement de 350 millions de dollars pour soutenir sa croissance future.
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