Les marchés boursiers européens ont enregistré une forte baisse jeudi, principalement en raison de la hausse des rendements obligataires et des derniers indicateurs économiques, en particulier les données sur l'emploi américain, qui plaident en faveur d'un resserrement supplémentaire de la politique monétaire des banques centrales.

Des marchés en baisse après l'emploi US et sur fond de hausse des taux, Adocia recherché
Les rendements des obligations d'État à court terme en Europe ont atteint leur plus haut niveau depuis la crise financière de 2008, stimulés par les anticipations d'un resserrement prolongé de la politique monétaire et la résistance du marché du travail aux États-Unis, comme le montre l'enquête ADP sur les créations d'emplois dans le secteur privé.
Ces facteurs donnent à la Réserve fédérale américaine des raisons supplémentaires d'augmenter ses taux, qui sont actuellement fixés entre 5,00% et 5,25%.
Lorie Logan, membre votante du Comité de politique monétaire de la Fed et présidente de la Fed de Dallas, a déclaré qu'il aurait été tout à fait justifié d'augmenter les taux lors de la réunion de juin, où il a finalement été décidé de faire une pause.
Sur les marchés européens, le CAC 40 à Paris a enregistré sa plus forte baisse depuis le 15 mars, reculant de 3,13% à 7 082,29 points.
Le FTSE britannique a reculé de 2,17% et le Dax allemand a cédé 2,57%.
Les indices EuroStoxx 50 et FTSEurofirst 300 ont également enregistré des baisses respectives de 2,93% et 2,44%.
Le Stoxx 600 a abandonné 2,34%, marquant sa plus importante baisse depuis la crise bancaire de mars dernier.
Les secteurs du luxe (-3,40%) et des nouvelles technologies (-2,99%), qui sont exposés aux tensions entre les États-Unis et la Chine, ont continué à souffrir de la décision de Pékin d'imposer des restrictions sur les exportations de métaux utilisés dans la fabrication de semi-conducteurs.
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, est arrivée en Chine pour une visite de quatre jours.
Concernant les valeurs individuelles, l'action de Publicis, qui a été volatile en raison de rumeurs sur un éventuel intérêt de Vincent Bolloré, a clôturé en baisse de 1,93%.
Icade a reculé de 3,32% à 35,48 euros après avoir réalisé la première étape de la cession d'Icade Santé à Primonial REIM, un acteur de la gestion d'actifs immobiliers en Europe.
Suite à l'annonce de la signature d'un accord d'exclusivité avec Sanofi pour son produit M1Pram, destiné à devenir l'insuline rapide de référence pour le traitement du diabète et de l'obésité, Adocia a enregistré une hausse significative de 17,55%, atteignant 4,66 euros.
Dans l'actualité économique, le rapport ADP indique que 497 000 emplois non agricoles ont été créés en juin, dépassant le consensus de 228 000 et surpassant les 267 000 créations d'emplois enregistrées en mai.
Par ailleurs, le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis s'est élevé à 248 000 la semaine dernière, légèrement supérieur aux attentes de 245000, après avoir été de 236 000 la semaine précédente.
La séance du jour à Wall street
À la clôture des marchés européens, le Dow Jones a reculé de 1,33%, le Standard & Poor's 500 de 1,15% et le Nasdaq de 1,34%.
Les 11 principaux secteurs du S&P 500 ont connu une baisse, avec une forte diminution des valeurs technologiques (-0,81%).
Malgré la tendance baissière, Meta Platforms a maintenu une stabilité globale (-0,19%) après le lancement de Threads, une application destinée à concurrencer Twitter, qui a déjà attiré 30 millions d'inscrits selon Mark Zuckerberg.
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