Malgré les tentatives des autorités pour rassurer les marchés après la faillite de la banque américaine SVB, les Bourses européennes ont clôturé en forte baisse lundi, en raison de la chute des valeurs bancaires.

Les investisseurs restent inquiets quant à un possible impact sur le secteur, malgré les mesures de précaution annoncées.
Le groupe financier Silicon Valley Bank (SVB) confronté à de grandes difficultés en raison de la hausse des taux
Le groupe financier SVB, plus connu sous le nom de Silicon Valley Bank (SVB), est confronté à de graves difficultés en raison de la hausse rapide des taux d'intérêt aux États-Unis.
La semaine dernière, la banque a subi une chute en bourse après avoir levé des fonds pour compenser une perte due à la vente d'un portefeuille obligataire.
Malgré les mesures annoncées par la Fed pour protéger les dépôts des clients et fournir des fonds supplémentaires aux banques en cas de besoin, les craintes d'une contagion à l'ensemble du secteur persistent.
Les commentaires des responsables européens minimisant le risque n'ont pas réussi à rassurer.
Selon un haut responsable de la Banque centrale européenne, les banques de la zone euro sont mieux financées et plus prudentes que SVB, qui se concentrait principalement sur les prêts aux start-ups technologiques, ainsi que Signature Bank de New York, qui a également fermé ses portes le week-end dernier.
Les ministres européens des finances et le commissaire européen à l'économie, Paolo Gentiloni, ont affirmé à Bruxelles qu'ils ne voyaient pas de risque de contagion dans la zone euro.
En France, le ministre des finances Bruno Le Maire a déclaré qu'il n'y avait pas d'"alerte spécifique" concernant le secteur bancaire.
Toutefois, en Allemagne, la Bundesbank a convoqué une réunion de crise pour évaluer les possibles effets de l'effondrement de la banque américaine.
De son côté, le président Joe Biden a estimé que les mesures d'urgence prises par les régulateurs devraient rassurer les Américains sur la sécurité du système bancaire, tout en promettant une réglementation bancaire plus stricte.
En Europe, le CAC 40 perd 2,9% et le Stoxx 600 2,34%
À la clôture de la bourse de paris, le cac 40 a viré dans le rouge de 2,9% à 7011,5 points, il s'agit de son plus bas niveau depuis plus de sept semaines, , prolongeant ainsi ses pertes pour la cinquième séance consécutive, à l'instar de ses homologues européens.
Le footsie britannique a abandonné 2,58% et le dax allemand 3,04%.
L'indice eurostoxx 50 a de son côté abandonné 2,99%, le ftseurofirst 300 2,28% et le stoxx 600 2,34%.
Les investisseurs ont continué à évaluer les risques de contagion liés à l'effondrement soudain de SVB, malgré l'intervention des autorités américaines pour soutenir le système bancaire.
Sur le front des entreprises, tous les composants de l'indice ont clôturé dans le rouge, menés par les financières, dont BNP Paribas (-6,8 %), Société Générale (-6,2 %), Axa (-5,9 %) et Crédit Agricole (-3,1 %).
Alstom (-6,2%), ArcelorMittal (-5,3%) et TotalEnergies (-5%) ont également enregistré de fortes pertes.
Credit Suisse a chuté de 9%.
Dans l'activité économique, alors que les spéculations se multiplient sur la pause des hausses de taux de la Réserve fédérale, les opérateurs attendent avec prudence les données très attendues sur l'inflation américaine, qui devraient être publiées demain.
Dans l'actualité politique en France, le Sénat a adopté samedi soir l'impopulaire projet de réforme des retraites du président Emmanuel Macron, ce qui a déclenché une nouvelle vague de protestations dans toute la France.
Faillite de SVB : Est-ce nécessaire de prendre des mesures préventives contre une éventuelle crise ?
Suite à sa faillite, la Silicon Valley Bank (SVB) a été placée sous le contrôle du régulateur américain, ce qui a entraîné en quelques heures un vent de panique sur les marchés financiers.
Bien que le ministre français de l'économie, Bruno Le Maire, ait assuré qu'il n'y avait pas de risque de contagion pour la France, les marchés restent instables, notamment les Bourses européennes qui ont connu leur pire séance de l'année.
Face à cette situation, la question se pose de savoir si les banques françaises sont suffisamment solides pour faire face à cet électrochoc et comment cela peut impacter les Français.
Les Français doivent se préparer à une éventuelle volatilité accrue sur les marchés financiers, et il est important de prendre des mesures pour diversifier leurs portefeuilles d'investissement et se tenir informés des développements économiques et financiers à venir.
En raison de sa clientèle spécialisée dans les start-ups, la SVB était davantage exposée au risque de faillite que les banques traditionnelles qui ont une audience plus large et diversifiée.
Bien que les marchés financiers puissent être instables dans les prochains jours ou semaines, il est important de ne pas surréagir et de faire preuve de patience.
La faillite de la SVB peut susciter des inquiétudes quant à la possibilité d'une crise financière plus large.
Il est donc important pour les investisseurs de se tenir informés des développements économiques et financiers à venir, tout en prenant des mesures pour diversifier leurs portefeuilles d'investissement.
Toutefois, il est également important de ne pas paniquer et de garder à l'esprit que les marchés financiers peuvent être volatils à court terme, mais qu'ils ont tendance à se stabiliser sur le long terme.
La séance du jour à Wall street
Malgré la faillite de la Silicon Valley Bank ayant secoué le secteur bancaire américain en Bourse, les marchés se redressent à mi-séance.
Les autorités américaines ont pris des mesures pour éviter une contagion liée à cette faillite, qui est la plus importante depuis la grande crise de 2008.
La banque centrale américaine a notamment annoncé qu'elle mettra des fonds supplémentaires à disposition des banques pour répondre aux besoins de tous leurs déposants.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones progresse de 0,70% à 32 137 points et le Nasdaq gagne 1,40% à 11 299 points, tandis que les taux longs chutent.
En revanche, les banques régionales américaines reculent nettement, notamment First Republic Bank qui dévisse de plus de 64% à 29,40 dollars après avoir déjà perdu près de 15% vendredi.
Les investisseurs s'inquiètent toujours de la possibilité que d'autres banques, comme Signature Bank et Silvergate, puissent faire faillite à leur tour.
Hier soir, les autorités américaines ont annoncé la liquidation ordonnée des deux premières banques.
0 Commentaire