Les principales bourses européennes ont connu une séance difficile mardi, prolongeant leurs pertes pour la troisième journée consécutive.

Cette tendance baissière reflète les inquiétudes grandissantes des investisseurs face au contexte géopolitique et économique actuel.
Les incertitudes entourant la situation politique en France après les résultats des élections européennes semblent peser lourdement sur le sentiment de marché.
A la clôture des indices, les indices de référence européens ont tous terminé en territoire négatif.
Le Stoxx 600 pan-européen et le Stoxx 50 regroupant les plus grandes capitalisations ont lâché environ 1%.
À Paris, le CAC 40 a reculé de 1,3% pour finir à 7,789 points, son plus bas niveau depuis février.
Cette clôture marque une nette dégradation de la tendance après le rebond des dernières semaines.
Du côté des valeurs, sans surprise, ce sont les valeurs bancaires qui ont subi les plus lourdes pertes lors de cette séance agitée.
Les établissements français ont été particulièrement pénalisés : Société Générale a chuté de 5,1%, BNP Paribas de 4,1% et Crédit Agricole de 3,9%.
Au-delà du Hexagone, d'autres grandes banques ont essuyé des baisses significatives comme UniCredit (-3,6%), Deutsche Bank (-2,9%) et Banco Santander (-2,1%).
Le secteur bancaire est très sensible au risque politique et aux anticipations de dégradation des conditions de crédit.
Unibail-Rodamco-Westfield, foncière spécialisée dans les centres commerciaux, a aussi largement reculé (-4,3%), pénalisée par sa forte exposition au crédit.
Du côté de l'actualité économique, Au-delà des inquiétudes politiques en France, d'autres facteurs ont pesé sur la tendance.
Les investisseurs restent préoccupés par les perspectives budgétaires françaises, alors que les agences de notation mettent en garde contre les risques d'une victoire du Rassemblement National qui pourrait compromettre les efforts de désendettement.
Cette crainte se reflète dans la forte baisse du rendement des OAT à 10 ans, qui a atteint un plus bas de 7 mois.
Par ailleurs, l'imminence de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine demain et la publication des chiffres de l'inflation aux États-Unis ont incité les opérateurs à la prudence.
Ces deux événements seront déterminants pour les perspectives économiques mondiales et l'évolution des taux d'intérêt.
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