Les marchés en zone d`échange européenne ont terminé en repli jeudi, la baisse du compartiment automobile dans la foulée de Tesla plombant le sentiment de marché, déjà agité par les inquiétudes sur la politique monétaire.

Le CAC 40 et le Stoxx 600 ont perdu 0,15%, plombés par Tesla et les banques centrales
Les préoccupations persistantes concernant les politiques de taux des banques centrales continuent d`avoir un impact négatif sur les marchés en Europe et aux États-Unis.
Les récents chiffres de l`inflation au Royaume-Uni, publiés mercredi, ont été décevants, ce qui renforce les craintes selon lesquelles les grandes institutions financières donnent toujours la priorité à la stabilité des prix plutôt qu`au soutien à l`économie.
En confirmant ces inquiétudes, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a déclaré que des progrès restent à faire en ce qui concerne le resserrement de la politique monétaire en réponse à une inflation trop forte par rapport à la cible.
À la clôture de la bourse de paris, le cac 40 a abandonné 0,14% à 7538 points, le footsie britannique a engrangé 0,05% et le Dax allemand 0,62%.
Enfin, l`indice eurostoxx 50 a perdu 0,2%, le ftseurofirst 300 0,1% et le stoxx 600 0,15%.
Sur le front des entreprises, le cours de Tesla a baissé de 9,45% en raison d`une marge brute trimestrielle inférieure aux attentes causée par les réductions de prix répétées sur ses voitures électriques.
Tesla a l`intention de poursuivre sa guerre des prix entamée fin 2022, ce qui affecte également négativement les cours boursiers de ses concurrents.
Renault a chuté de -7,97% à 33,70 euros, Stellantis (-4,83% à 16,13 euros) et d`autres constructeurs européens ont également été touchés par la baisse de la rentabilité de Tesla au premier trimestre, due à ses nombreuses réductions de prix.
En Allemagne, Porsche a perdu 2,76%, tandis que Ferrari, coté aux Etats-Unis sur le Nyse et à la Bourse de Milan, a enregistré une baisse de 1,1%.
Aux Etats-Unis, Ford a perdu 3,7%.
Les actions des pneumaticiens ont également subi une baisse, comme celles de Michelin (-4,32%) ou de Continental (-3,76%).
Dans ce contexte, le suédois Volvo a enregistré une hausse de son résultat d`exploitation ajusté et a relevé ses perspectives pour les marchés européen et nord-américain des poids lourds, dans un contexte d`atténuation des perturbations de la chaîne d`approvisionnement en Europe.
Par ailleurs, les télécommunications ont baissé de plus de 1 %, Nokia perdant près de 9% à 3,89 euros après que son bénéfice d`exploitation du premier trimestre a été inférieur aux attentes.
Le résultat d`exploitation comparable de l`entreprise a baissé de 18% à 479 millions d`euros, ce qui a entraîné une marge de 8,2%, en baisse de 2,7 points par rapport à l`année précédente.
STMicroelectronics a connu une baisse de -3,74%, affecté cette fois-ci par la prévision de croissance des revenus de TSMC, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company, qui était inférieure aux attentes pour le trimestre en cours.
Enfin, Sartorius Stedim a dévissé de 8,89% à 254,20 euros après avoir publié des résultats trimestriels décevants.
La société a vu son résultat net courant baisser de 35,5% à 131 millions d`euros.
Dans l`activité économique, la zone euro a enregistré en février, un solde commercial corrigé des variations saisonnières de -0,1 milliard d`euros, en nette amélioration par rapport à janvier (-11,6 milliards).
Les exportations de biens de la zone euro vers le reste du monde ont augmenté de 7,6% par rapport à l`an dernier, atteignant 232,7 milliards d`euros, tandis que les importations en provenance du reste du monde ont augmenté de 1,1%, atteignant 228,1 milliards d`euros.
La séance du jour à Wall street
Pendant la fermeture des marchés en zone euro, les plus importants indices du marché américain perdaient de 0,3% à 0,6%, en grande partie due à une série de résultats jugés décevants, notamment ceux de Tesla, dont le cours de l`action a chuté.
Dans ce contexte, la baisse des valeurs technologiques a été atténuée par la diminution des taux d`intérêt à long terme en réponse à des données économiques américaines décevantes, notamment l`indice des indicateurs avancés.
Aussi, le coût d`une garantie contre un risque de défaut de paiement des États-Unis a atteint son niveau le plus élevé depuis 2011 en raison des inquiétudes des investisseurs concernant le relèvement du plafond de la dette américaine, un sujet sur lequel les démocrates et les républicains n`ont pas réussi à trouver un accord.
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