Les Bourses européennes ont clôturé en repli mercredi, alors que les investisseurs se concentraient sur les évolutions des négociations commerciales entre les États-Unis et leurs principaux partenaires, à l'approche d'une réunion cruciale de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Cette attente a contribué à une atmosphère de prudence sur les marchés.
Les Bourses européennes terminent en baisse à quelques heures de la Fed
À Paris, le CAC 40 a enregistré une baisse de 0,91 %, terminant à 7 626 points.
De son côté, l'Eurostoxx 50 a reculé de 0,60 %, s'établissant à 5 231 points.
Les investisseurs sont particulièrement attentifs à la décision de la Fed concernant sa politique monétaire, ainsi qu'aux commentaires de son président, qui pourraient influencer les marchés.
Par ailleurs, une rencontre entre des représentants chinois et américains a été annoncée, visant à désamorcer les tensions commerciales, ce qui a également incité à la prudence.
Sur le plan des valeurs, Legrand a été le grand gagnant du jour, affichant une hausse de 3,02 % à 101,10 euros.
Le groupe a bénéficié de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et a confirmé ses objectifs annuels.
Legrand a enregistré un résultat net part du groupe de 293,3 millions d'euros pour les trois premiers mois de l'année, en hausse de 6,3 % par rapport à l'année précédente.
Le résultat opérationnel ajusté a atteint 470,4 millions d'euros, en hausse de 13,1 %, avec une marge de 20,7 %, contre 20,4 % au premier trimestre 2024.
L'engouement pour l'intelligence artificielle dans les data centers a également soutenu la performance du titre.
En revanche, Sanofi a lourdement chuté de 4,3 %, pénalisé par la nomination du Dr Vinay Prasad à un poste clé de la Food and Drug Administration (FDA) américaine.
Ce dernier s'est montré critique envers la stratégie vaccinale de l'entreprise pendant la pandémie, ce qui a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs.
JCDecaux a également connu une forte baisse, perdant 6,57 % pour s'établir à 14,64 euros.
Malgré la publication de revenus trimestriels solides, le spécialiste de l'affichage extérieur a émis des perspectives prudentes.
Son chiffre d'affaires a augmenté de 7 % au premier trimestre, atteignant 858 millions d'euros, avec une croissance organique de 5,5 %.
Cependant, la société a prévu une légère progression organique pour le deuxième trimestre 2025, ce qui a déçu le marché.
Veolia, quant à elle, a vu sa rentabilité croître au premier trimestre, malgré un chiffre d'affaires affecté par la hausse des prix de l'énergie en Europe, hors France.
L'action de Veolia a néanmoins perdu 2,1 % mercredi.
Sur le plan macroéconomique, les ventes au détail dans la zone euro ont reculé de 0,1 % en mars, conformément aux attentes, après une hausse de 0,2 % en février.
En rythme annuel, la progression des ventes a atteint 1,5 %, légèrement en dessous des prévisions de 1,6 % et d'un précédent chiffre de 1,9 %.
En Allemagne, les commandes à l'industrie ont enregistré une hausse de 3,6 % en mars, surpassant le consensus qui anticipait une augmentation de 1,4 %.
À 20 h (heure française), la Fed publiera son communiqué sur sa politique monétaire.
Bien que les taux devraient rester stables, Jerome Powell pourrait donner des indications sur la stratégie future de l'institution.
Les investisseurs s'inquiètent également de l'absence de progrès dans les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, ce qui compromet les espoirs d'un apaisement rapide.
Cependant, le Ministère chinois du Commerce a annoncé une réunion économique de haut niveau avec les États-Unis ce week-end, bien que la Maison Blanche ne s'attende pas à des accords commerciaux à long terme.
La rigidité des deux pays pourrait accroître l'incertitude et poser des risques pour le commerce international, affectant ainsi la croissance future.
La séance du jour à Wall street
Ce mercredi, les actions à Wall Street ont connu des fluctuations alors que la Chine renforce ses mesures de soutien économique et se prépare à des négociations commerciales avec les États-Unis.
À la clôture des marchés européens, l'indice S&P 500 est resté stable, le Dow Jones a gagné 0,4 %, tandis que le Nasdaq a reculé de 0,3 %.
Bien que la majorité des actions du S&P 500 aient progressé, la baisse des valeurs technologiques, comme Google (-3,8 %) et Apple (-1,8 %), a limité les gains.
Walt Disney a enregistré une hausse de 10,8 % après avoir dépassé les prévisions de bénéfices et ajouté plus d'un million d'abonnés à son service de streaming.
Cependant, des inquiétudes persistent concernant l'impact des tarifs douaniers sur les dépenses de consommation, en particulier pour les entreprises axées sur les articles discrétionnaires.
La politique commerciale incertaine de l'administration Trump a conduit certaines entreprises, comme Super Micro Computer et Marvell Technology, à abaisser leurs prévisions financières.
Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, avec des droits de douane atteignant 145 % et 125 % respectivement, continuent de peser sur le marché.
Des discussions entre hauts responsables américains et une délégation chinoise sont prévues ce week-end, tandis que la Chine envisage de réduire ses taux d'intérêt pour atténuer l'impact des droits de douane.
Wall Street attend également des nouvelles de la Réserve fédérale, qui devrait maintenir son taux directeur inchangé, tout en surveillant l'impact des droits de douane sur l'économie.
Le déficit commercial américain a atteint un record de 140,5 milliards de dollars en mars, et l'économie s'est contractée de 0,3 % au premier trimestre, en raison d'une forte augmentation des importations.
Malgré cela, le marché de l'emploi reste résilient, bien que les effets des droits de douane supplémentaires, reportés à juillet, ne soient pas encore pleinement intégrés dans les données.
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