Bourse : le cac 40 termine dans le rouge avec de nombreux indicateurs économiques, elior recherché

Les marchés européens ont enregistré une baisse significative, impactés par des tensions persistantes sur les taux d'intérêt aux États-Unis et des données économiques décevantes en Europe.

Après une forte hausse mercredi soir, le rendement des obligations américaines à 10 ans a connu un recul lors de la clôture des marchés européens, ce qui a contribué à une atmosphère d'incertitude parmi les investisseurs.

Parallèlement, le projet de loi de réduction des impôts et de coupes budgétaires proposé par Donald Trump est désormais en discussion au Sénat, ajoutant une couche de complexité à la situation économique.

Le moral des investisseurs a également été affaibli par une détérioration de la conjoncture dans le secteur privé en mai dans la zone euro, signalant des signes de ralentissement économique.

Le CAC 40 termine en rouge après une salve de statistiques

À la clôture, le CAC 40 a perdu 0,58 %, s'établissant à 7864 points, tandis que l'EuroStoxx50 a cédé 0,60 %, clôturant à 5421 points.

Le STOXX 50 a également enregistré une baisse de 0,6 % à 5425 points, et le STOXX 600 a chuté de 0,7 % à 540 points.

Dans le cadre des valeurs à Paris, les géants du luxe et les constructeurs automobiles ont été les principaux perdants, prolongeant leur tendance à la volatilité.

Les actions d'Hermès et de LVMH ont chacune perdu près de 2 %, tandis que Stellantis a subi une chute de près de 4 %.

En revanche, Generali a clôturé en légère hausse après avoir publié ses résultats pour le trimestre de janvier, montrant une résilience dans un environnement difficile.

Du côté des valeurs en hausse, Elior a enregistré une progression de 3,84 %, atteignant 2,81 euros.

Le groupe de restauration collective a dévoilé ses résultats du premier semestre, affichant un résultat net de 43 millions d'euros, en forte hausse par rapport à 1 million d'euros l'année précédente.

L'entreprise a également signalé une amélioration de sa rentabilité opérationnelle, avec un EBIT ajusté de 132 millions d'euros, dépassant les attentes du consensus qui s'élevait à 121 millions d'euros.

Sa marge d'EBIT ajusté a été revue à la hausse, se situant entre 3,3 % et 3,6 %, soit une amélioration de 50 à 80 points de base pour l'exercice 2024-2025.

Robertet a également connu une hausse de 1,80 %, atteignant 850 euros, après avoir présenté son plan ambitieux "Seed to Success 2030" lors de sa journée investisseurs.

Jérôme Bruhat, directeur général du fabricant de produits aromatiques, a souligné que ce premier Capital Markets Day marque une étape importante pour l'entreprise, avec des ambitions de chiffre d'affaires entre 1,1 et 1,2 milliard d'euros et une amélioration progressive de la rentabilité.

Enfin, Sanofi a annoncé avoir signé un accord en vue de l'acquisition de Vigil Neuroscience, une société spécialisée dans le développement de médicaments innovants pour traiter des maladies neurodégénératives.

Cette acquisition s'inscrit dans la stratégie de Sanofi de renforcer son portefeuille de produits et d'accélérer son développement dans le domaine des traitements neurologiques.

Dans l'actualité économique, en mai 2025, le secteur privé français a enregistré une contraction pour le neuvième mois consécutif, bien que l'indice PMI Composite ait atteint 48, son plus haut en deux mois.

Le PMI des services a légèrement augmenté à 47,4, tandis que le PMI manufacturier a progressé à 49,5.

L'indicateur du climat des affaires a légèrement baissé à 96, indiquant un repli dans l'industrie et les services, mais un rebond dans le bâtiment et le commerce de détail.

Dans la zone euro, l'activité du secteur privé a enregistré sa première baisse en cinq mois, avec un PMI Composite à 49,5.

Le PMI des services a chuté à 48,0, tandis que le PMI manufacturier a légèrement augmenté à 49,4.

En Allemagne, le secteur privé est retombé en contraction avec un PMI Composite à 48,6, et des baisses notables dans les PMI des services et manufacturier.

La séance du jour à Wall street

Les marchés actions américains affichent des performances variées, influencés par des avancées sur la réforme fiscale soutenue par Donald Trump, actuellement à l'étude au Sénat.

Les indicateurs de croissance du secteur privé, notamment les PMI manufacturier et des services, ont également montré des résultats meilleurs que prévu pour le mois d'avril.

À la clôture des marchés européens, le Dow Jones a enregistré une légère baisse de 0,10 %, s'établissant à 41 833 points, tandis que le Nasdaq a gagné 0,55 %, atteignant 18 975 points.

Parmi les valeurs notables, Snowflake, spécialiste du cloud computing, a connu une forte hausse de 11,50 %, atteignant 199,75 dollars, après avoir annoncé des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions de revenus pour l'exercice 2026.

L'entreprise a également signalé une augmentation de 34 % de ses "remaining performance obligations", un indicateur de son carnet de commandes, qui s'élève désormais à 6,7 milliards de dollars.

UBS a salué l'absence de commentaires sur l'impact de la macroéconomie sur les perspectives de l'entreprise.

Nike a fait la une des journaux en annonçant la reprise de la vente de ses produits sur Amazon, après une absence de six ans sur la plateforme.

La marque a également prévu d'augmenter les prix de certains de ses articles à partir de la semaine prochaine.

Enfin, Honeywell a annoncé l'acquisition du segment "Catalyst Technologies" de l'entreprise chimique britannique Johnson Matthey pour 1,8 milliard de livres sterling, dans le cadre d'une transaction entièrement en numéraire.

Cette acquisition, qui devrait être finalisée d'ici le premier semestre 2026, est attendue pour avoir un impact positif sur les bénéfices dès la première année et pour ajouter des opportunités de croissance à l'activité Energy and Sustainability Solutions (ESS) de Honeywell.

Du côté des indicateurs aux États-Unis, les ventes de logements neufs ont atteint 4 millions d'unités en avril, en dessous des attentes.

Cependant, le PMI Composite a augmenté à 52,1, avec des améliorations dans les secteurs manufacturier et des services.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont également diminué à 227 000, contre 230 000 anticipées.