Bourse : le cac 40 finit en légère hausse après l'inflation en zone euro, wavestone recherché

Les marchés européens ont clôturé la séance de mardi sur une note presque stable, après avoir récupéré des pertes initiales de plus de 1 %.

Cette reprise a été alimentée par des données d'inflation plus faibles que prévu dans la zone euro, qui ont renforcé les attentes d'une réduction de taux de 25 points de base par la Banque centrale européenne (BCE) lors de sa réunion prévue plus tard dans la semaine.

Cependant, des préoccupations concernant la croissance mondiale ont pesé sur le sentiment des investisseurs.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a abaissé ses prévisions, anticipant un ralentissement du produit intérieur brut (PIB) mondial, qui passerait de 3,3 % en 2024 à 2,9 % en 2025 et 2026, en raison de l'escalade des tensions commerciales.

Par ailleurs, l'instabilité politique aux Pays-Bas s'est intensifiée, avec l'effondrement du gouvernement en raison de désaccords sur la politique d'immigration.

À la clôture, la Bourse de Paris a mis fin à une série de cinq replis consécutifs, une performance inédite depuis la fin septembre 2023, qui avait entraîné une perte de 1,16 %.

Le CAC 40 a progressé de 0,34 %, atteignant 7 763,84 points, tandis que l'Euro Stoxx a enregistré une hausse de 0,33 %, à 5 373,45 points.

Sur le plan des entreprises, la fusion entre les sociétés immobilières de santé Aedifica et Cofinimmo a été annoncée, formant ainsi la plus grande société immobilière de santé en Europe.

British American Tobacco a également déclaré s'attendre à un retour à la croissance de son chiffre d'affaires et de ses bénéfices aux États-Unis cette année, tout en relevant son objectif de croissance annuelle des ventes à 1 ou 2 %.

Dans le marché parisien, Wavestone s'est distingué en tête du marché SRD, affichant un gain de 8,58 % à 55,70 euros.

Bien que le cabinet de conseil ait dévoilé des résultats annuels sous pression en raison d'un contexte de marché difficile, les analystes ont salué les perspectives de rentabilité pour l'exercice 2025/26, même si la direction a maintenu un ton prudent.

TP Icap Midcap a également jugé solide la génération de cash, avec un cash-flow opérationnel en hausse de 7 % à 89,3 millions d'euros.

Legrand a terminé la séance en hausse de 0,80 %, à 107,30 euros, après avoir annoncé la poursuite de sa stratégie d'acquisitions "bolt-on" avec l'acquisition de Linkk Busway Systems.

Les détails financiers de cette transaction n'ont pas été divulgués.

Linkk Busway Systems est un spécialiste asiatique des systèmes d'alimentation électrique par jeux de barres métalliques, notamment pour les centres de données, et emploie plus de 240 personnes pour un chiffre d'affaires annuel d'environ 45 millions d'euros.

À l'inverse, le titre Elis a cédé 1,17 % à 23,68 euros, suite à un placement privé du fonds Lac1 de Bpifrance.

Ce dernier a cédé 6,9 millions d'actions du groupe, spécialisé dans la location-entretien de linge plat, de vêtements de travail et d'équipements d'hygiène, pour un montant d'environ 160 millions d'euros.

Ce placement a été effectué au prix de 23,26 euros par action, ce qui a contribué à la baisse du titre.

Dans d'autres nouvelles d'entreprises, TotalEnergies a annoncé l'acquisition d'un portefeuille de huit projets solaires d'une capacité totale de 350 MW, ainsi que de deux projets de stockage par batteries d'une capacité de 85 MW, auprès de Low Carbon, un leader dans le secteur des énergies renouvelables.

Alstom, de son côté, a ouvert une nouvelle installation de 12 500 m² à Hornell, dans l'État de New York, dédiée à la production de caisses en acier inoxydable pour véhicules ferroviaires.

Sur le plan macroéconomique, l'indice des prix à la consommation pour le mois de mai dans la zone euro est resté stable, selon des données préliminaires d'Eurostat.

En rythme annuel, l'inflation a ralenti à 1,9 %, contre des attentes de 2 % et un précédent de 2,2 %.

Hors énergie et aliments non transformés, l'indice des prix à la consommation a légèrement progressé de 0,1 %, avec une inflation annuelle à 2,4 %, marquant un ralentissement par rapport à la hausse de 2,7 % observée le mois précédent.

Le taux de chômage en zone euro pour le mois d'avril s'est établi à 6,2 %, conformément aux prévisions.

Les données de mars ont été révisées à la hausse, le taux de chômage étant finalement fixé à 6,3 %, contre une estimation précédente de 6,2 %.

Aux États-Unis, les nouvelles économiques ont également attiré l'attention.

En avril, les commandes à l'industrie ont enregistré un recul plus important que prévu, chutant de 3,7 %, alors que le consensus anticipait une baisse de 3,1 %.

En mars, ces commandes avaient progressé de 3,4 %.

Par ailleurs, le rapport JOLTS du Département américain au Travail a révélé qu'il y avait 7,391 millions d'ouvertures de postes en avril, dépassant les attentes qui étaient de 7,110 millions.

Ce chiffre est légèrement inférieur aux 7,200 millions d'ouvertures de postes enregistrées le mois précédent.

La séance du jour à Wall street

La tendance observée aux États-Unis se caractérise par une prudence palpable, le Dow Jones affichant une modeste hausse de 0,35 %.

Cette atmosphère de réserve sur les marchés témoigne des inquiétudes persistantes concernant la croissance économique mondiale et les répercussions des futures politiques monétaires.

À la clôture des marchés européens, le S&P 500 et le Dow Jones ont tous deux enregistré une progression de 0,4 % mardi, rebondissant après un début de séance mitigé, tandis que le Nasdaq a surpassé ses homologues avec un gain d'environ 0,8 %.

Le moral des investisseurs a été renforcé par un rapport JOLTS plus optimiste que prévu, qui a mis en lumière la résilience du marché du travail américain.

Les offres d'emploi ont connu une augmentation inattendue de 191 000, atteignant 7,391 millions, signalant ainsi une demande de main-d'œuvre toujours soutenue.

Cependant, cet optimisme a été tempéré par une baisse des commandes d'usines, qui a dépassé les prévisions.

De plus, le sentiment du marché a été affaibli par une révision à la baisse des prévisions de croissance mondiale par l'OCDE.

Les investisseurs demeurent également attentifs à l'évolution des relations commerciales entre les États-Unis et la Chine, avec une rencontre prévue entre les présidents Trump et Xi plus tard dans la semaine.

Les secteurs de l'énergie et de la technologie ont dominé les gains sectoriels, tandis que l'immobilier a affiché des performances en retrait.

Parmi les grandes capitalisations, Nvidia a enregistré une hausse d'environ 3 %, tandis que Tesla a progressé d'environ 2 %.