Les marchés boursiers européens ont terminé sur une note positive mercredi, avec des gains notables dans plusieurs indices majeurs.

Cette tendance haussière a été alimentée par une détente sur le marché obligataire américain, ainsi que par des indicateurs économiques encourageants, alors que les discussions sur les droits de douane entre l'Union européenne et les États-Unis se poursuivent.
En Europe, le gouvernement allemand a annoncé l'approbation d'un plan de soutien aux entreprises d'un montant de 46 milliards d'euros, qui s'étendra de 2025 à 2029.
Cette initiative vise à relancer la croissance de la première économie de la zone euro, apportant un soutien bienvenu dans un contexte économique incertain.
Les Bourses européennes clôturent en hausse, soutenues par des mesures de soutien et des négociations commerciales
À Paris, le CAC 40 a enregistré un gain de 0,53%, clôturant à 7 804 points.
Le Dax allemand a atteint un record intraday à 24 346 points avant de terminer avec une hausse de 0,71%.
Le Footsie britannique a également progressé, affichant une augmentation de 0,16%.
L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,53%, tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont respectivement augmenté de 0,48% et 0,49%.
Ces indices ont été principalement soutenus par le secteur des ressources de base et des nouvelles technologies, en particulier grâce à la performance des géants des semi-conducteurs à Wall Street.
Sur le plan des valeurs, le groupe de composants électroniques STMicroelectronics a connu une forte hausse de 11,13%, atteignant 24,92 euros, suite à des rumeurs de scission du groupe, co-actionnaire entre la France et l'Italie, en raison de désaccords entre les deux gouvernements.
Rémy Cointreau a également progressé de 4,0%, malgré la suspension de ses objectifs pour 2029-2030, le directeur général affirmant que "le pire était passé".
Son concurrent, Pernod Ricard, a vu son action augmenter de 3,36%.
Airbus a gagné 2,24% après des informations selon lesquelles les compagnies aériennes chinoises pourraient passer des commandes massives d'avions dès le mois prochain.
À l'inverse, Carrefour a cédé 7% de son capital dans Carmila pour environ 171 millions d'euros, à un prix de 17,30 euros par action, représentant une décote de 7,1% par rapport au cours de clôture de mardi.
Cette opération a entraîné une chute de 7% de l'action de Carmila, qui gère des centres commerciaux autour des magasins du distributeur.
En ce qui concerne les indicateurs économiques, l'indice PMI HCOB de l'activité commerciale en France est resté en dessous de la barre des 50, signalant une contraction continue depuis septembre 2024.
Cependant, il a légèrement augmenté de 47,3 en avril à 48,9 en mai, atteignant son plus haut niveau depuis décembre dernier.
Ce chiffre indique la plus faible contraction de l'activité observée cette année, alors qu'il était attendu à 47,4.
Dans la zone euro, l'indice PMI composite HCOB a reculé de 50,4 en avril à 50,2 en mai, bien qu'il reste au-dessus de 50 pour le cinquième mois consécutif, signalant une légère croissance de l'activité.
Toutefois, le taux de croissance a été marginal et a atteint son plus bas niveau depuis février dernier.
En Allemagne, le PMI des services a affiché un chiffre de 47,1 en mai, presque en ligne avec les attentes de 47,2, mais en baisse par rapport à 49 en avril.
Ce chiffre représente le plus bas niveau depuis novembre 2022, indiquant une contraction de l'activité dans le secteur des services pour le deuxième mois consécutif, en raison d'une demande persistante faible et d'un niveau d'incertitude accru.
La séance du jour à Wall Street
À la clôture des marchés européens, Wall Street affichait également des gains, avec le Dow Jones en hausse de 0,20%, le S&P 500 de 0,30% et le Nasdaq de 0,35%.
Huit des onze secteurs majeurs du S&P 500 étaient dans le vert, notamment les services de communication et les technologies de l'information.
Hewlett Packard Enterprise a progressé de 1,3% grâce à une forte demande pour ses serveurs destinés à l'intelligence artificielle, soutenant également les actions de Nvidia, Broadcom et Advanced Micro Devices.
Concernant les indicateurs économiques aux États-Unis, l'enquête mensuelle du cabinet ADP a révélé que le secteur privé avait créé seulement 37 000 emplois en mai, bien en dessous des attentes de 111 000 postes, et marquant le niveau le plus faible depuis mars 2023.
Ce chiffre est en forte baisse par rapport aux 62 000 emplois créés en avril, ce qui soulève des inquiétudes quant à la dynamique du marché du travail américain.
En réponse à ces données décevantes, le président américain, Donald Trump, a appelé le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, à envisager une baisse des taux directeurs lors de la prochaine réunion de la banque centrale.
Parallèlement, l'activité dans le secteur privé américain a montré des signes de dynamisme, selon S&P Global.
L'indice des directeurs d'achat (PMI) composite, qui englobe à la fois le secteur manufacturier et celui des services, a atteint 53 en mai, en hausse par rapport à 50,6 en avril et dépassant les attentes de 52,1.
Le PMI pour le secteur des services a également progressé, passant de 50,8 à 53,7, alors qu'il était anticipé à 52,3.
Cependant, l'Institute for Supply Management a signalé une contraction dans le secteur des services, avec un indice des directeurs d'achat tombant à 49,9 en mai, contre 51,6 en avril, alors que les analystes s'attendaient à un chiffre de 52.
Cette divergence dans les données souligne les défis persistants auxquels fait face l'économie américaine.
Enfin, sur le marché pétrolier, les stocks de pétrole aux États-Unis ont chuté de 4,304 millions de barils, dépassant les prévisions d'une baisse de 2,9 millions de barils et marquant la plus forte contraction observée depuis la fin décembre 2024.
Malgré cette baisse significative des stocks, les prix du baril de pétrole n'ont pas réagi de manière marquée sur les marchés de Londres et de New York, reflétant peut-être une certaine stabilité dans le contexte global de l'offre et de la demande.
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