Les marchés boursiers européens ont terminé la semaine sur une note favorable, affichant des gains significatifs malgré les incertitudes liées à la politique commerciale des USA.

Cette dynamique a permis aux investisseurs de retrouver un certain optimisme, même si les tensions géopolitiques demeurent palpables.
Sur le front géopolitique, le porte-parole du Kremlin a exprimé un "optimisme prudent" concernant une proposition de trêve en Ukraine, selon des informations rapportées par Reuters.
Cette déclaration pourrait ouvrir la voie à des discussions plus constructives, bien que la situation sur le terrain reste complexe.
En parallèle, un accord a été conclu en Allemagne concernant la réforme du "frein à l'endettement", ainsi que la création d'un fonds d'infrastructure de 500 milliards d'euros.
Cette initiative vise à soutenir la croissance économique et à renforcer les investissements dans les infrastructures à travers le pays.
À la clôture des marchés, le CAC 40 a enregistré une hausse de 1,13%, atteignant 8028 points, ce qui a permis de limiter ses pertes hebdomadaires à 1,1%.
De son côté, l'EuroStoxx50 a progressé de 1,34%, s'établissant à 5399,79 points.
Ces résultats témoignent d'un regain d'intérêt des investisseurs pour les actions européennes.
Cependant, certaines entreprises ont connu des fortunes diverses.
Kering, le géant du luxe, a subi une chute de 10,71% à 223,55 euros, enregistrant la plus forte baisse du CAC 40.
Cette dégringolade fait suite à la nomination inattendue de Demna Gvasalia au poste de directeur artistique de Gucci, prévue pour début juillet 2025.
Les analystes ont été surpris par cette décision, qui a écarté d'autres candidats potentiels, tels que Maria Grazia Chiuri de Dior.
Virbac, spécialiste de la santé animale, a également connu une baisse de 2,47% à 296 euros.
L'entreprise anticipe une année de transition en 2025, après avoir enregistré un résultat opérationnel courant historique de 16,6% du chiffre d'affaires en 2024, soit 231,8 millions d'euros.
Dans l'actualité des entreprises, Interparfums a annoncé l'extension de son partenariat avec Coach pour une nouvelle période de cinq ans, prolongeant ainsi la licence jusqu'au 30 juin 2031.
Par ailleurs, Airbus Helicopters a clôturé l'édition 2025 du salon VERTICON à Dallas avec des engagements pour 118 hélicoptères, dont 63 commandes fermes, provenant de clients du monde entier.
Rubis a publié un résultat net part du groupe de 342 millions d'euros pour 2024, se situant dans la fourchette cible de 340 à 375 millions, bien qu'en baisse de 4% sur une base comparable.
Ce chiffre inclut 83 millions d'euros de plus-value nette issue de la cession de Rubis Terminal.
Thales, de son côté, a annoncé la livraison du premier système de déminage maritime autonome à la Royal Navy.
Enfin, Engie a finalisé un accord avec le gouvernement belge pour prolonger de 10 ans l'exploitation des réacteurs nucléaires de Tihange 3 et Doel 4, ainsi que le transfert de responsabilité lié aux déchets nucléaires.
Sur le plan macroéconomique, l'indice des prix à la consommation (IPC) en France pour le mois de février est resté stable par rapport au mois précédent, après une augmentation de 0,2% en janvier.
Sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de 0,8% en février, après une hausse de 1,7% en janvier, selon les données de l'Insee.
En Allemagne, l'inflation harmonisée a été de 2,6% en février, légèrement en dessous des attentes du consensus qui tablait sur 2,8%.
En rythme mensuel, l'inflation a augmenté de 0,5%, contre 0,6% anticipé, après un recul de 0,2% le mois précédent.
Au Royaume-Uni, l'économie a enregistré une contraction de 0,1% en janvier, après une croissance de 0,4% en décembre, alors que le consensus prévoyait une légère hausse de 0,1%.
Ces chiffres soulignent les défis économiques persistants auxquels le pays est confronté dans un contexte d'incertitude croissante.
La séance du jour à Wall street
À la clôture des marchés en Europe, les indices boursiers américains ont affiché des gains significatifs vendredi.
Le S&P 500 a grimpé de 2 %, le Dow Jones a gagné plus de 600 points, et le Nasdaq 100 a progressé de 2,3 %.
Ce rebond a été catalysé par le soutien du chef de la minorité au Sénat, Chuck Schumer, à un projet de loi de financement soutenu par les républicains, apaisant ainsi les craintes d'une fermeture imminente du gouvernement.
Cependant, malgré ces gains, le S&P 500 demeure en territoire de correction, affichant une baisse de plus de 10 % par rapport à son sommet atteint plus tôt cette année.
Le Nasdaq, quant à lui, a enregistré une chute de plus de 9 % depuis le début de l'année.
Sur la semaine, le S&P 500 a subi une perte de 4,3 %, sa pire performance depuis mars 2023, tandis que le Dow Jones et le Nasdaq ont respectivement perdu 4,6 % et 4,9 %.
Technologies en tête du rebond
Les valeurs technologiques ont été à l'avant-garde de ce rebond.
Nvidia a enregistré une hausse de 4,6 %, tandis que d'autres géants comme Tesla, Meta, Amazon et Apple ont tous gagné plus de 1 %.
Palantir a particulièrement brillé, avec une augmentation de 7,6 % de son action, malgré des préoccupations concernant d'éventuelles réductions des dépenses de défense.
Dans une annonce stratégique, Tesla a révélé son intention de produire une version plus petite et moins coûteuse de son modèle phare, le Model Y, à Shanghai.
Ce nouveau véhicule, prévu pour 2026, sera fabriqué sur les lignes de production existantes de l'usine de Tesla en Chine et devrait coûter au moins 20 % moins cher à produire que la version actuelle lancée fin 2020.
Cette initiative vise à regagner des parts de marché dans un pays qui reste le deuxième plus grand marché de Tesla.
Dans d'autres nouvelles, Oracle envisage de créer un centre de données sur l'île indonésienne de Batam, qui abrite déjà plusieurs infrastructures similaires.
Selon Bloomberg News, Batam est considérée comme un site idéal pour le développement de centres de données en raison de sa topographie élevée et de son éloignement des lignes de faille sismiques.
De son côté, Ulta Beauty a pris la tête de l'indice S&P 500 grâce à des résultats financiers nettement supérieurs aux attentes.
Le spécialiste de la distribution de produits de beauté a bénéficié d'une forte demande pendant la saison des fêtes, avec une action qui a bondi de 11,46 %, atteignant 350,52 dollars.
La PDG, Kecia Steelman, a déclaré que l'exercice 2025 serait une année charnière pour l'entreprise, avec des investissements ciblés pour soutenir sa croissance future.
Confiance des consommateurs en baisse
Sur le plan macroéconomique, l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan a chuté à 57,9 en mars, après avoir atteint 63,1 en février.
Ce chiffre était inférieur aux attentes, qui tablaient sur 64,7.
Les anticipations d'inflation à 12 mois et sur cinq ans se sont élevées à 4,9 % et 3,9 %, respectivement, contre 4,3 % et 3,5 % en février.
Cette baisse de l'indice de confiance souligne l'incertitude croissante liée à l'inflation et aux tarifs douaniers.
Les investisseurs restent prudents, évaluant l'impact de l'incertitude politique et des défis économiques sur l'orientation future du marché.
Dans ce contexte, la vigilance des acteurs du marché pourrait se renforcer alors qu'ils naviguent dans un environnement économique complexe.
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