Les Bourses européennes ont clôturé en baisse vendredi, influencées par des données sur l'emploi aux États-Unis qui renforcent l'idée que la Réserve fédérale (Fed) ne réduira pas ses taux avant juin, ainsi que par les inquiétudes liées à la politique tarifaire de Donald Trump, qui suscite des craintes d'inflation.

L'Europe clôture en baisse en raison des données sur l'emploi aux États-Unis et des droits de douane de Trump
À Paris, le CAC 40 a reculé de 0,43 % à 7973 points, repassant sous les 8000 points atteints la veille, bien qu'il ait enregistré une hausse de 0,7 % sur la semaine.
À Francfort, le Dax a perdu 0,64 %, tandis qu'à Londres, le FTSE 100 a abandonné 0,31 %.
L'indice EuroStoxx 50 a baissé de 0,73 %, le FTSEurofirst 300 de 0,39 % et le Stoxx 600 de 0,44 %.
Malgré ces baisses, le Stoxx 600 a gagné 0,54 % sur la semaine, et le CAC 40 a progressé de 0,29 %.
Dans l'actualité des sociétés européennes, Porsche AG a connu une baisse de 7,1% en raison d'avertissements sur l'impact des coûts des nouveaux modèles et des dépenses liées aux batteries sur son bénéfice en 2025.
En revanche, Danske Bank, la première banque du Danemark, a progressé de 7,8% après avoir annoncé des bénéfices annuels record.
En France, Vivendi a augmenté de 3,8% suite à des rumeurs selon lesquelles CVC Capital Partners s'intéresserait à l'achat des parts de Vivendi dans Telecom Italia.
Vinci a également enregistré une hausse de 2,42% à 109,85 euros, soutenue par des résultats solides pour 2024, avec un bénéfice net en hausse de 3,4% à 4,8 milliards d'euros et un chiffre d'affaires de 71,6 milliards d'euros, en croissance de 4%.
Pernod Ricard a enregistré une chute de 4,7 % après avoir abaissé ses prévisions pour l'année fiscale, en raison de la détérioration des tendances en Chine et des incertitudes liées aux tarifs douaniers mondiaux.
D'autres grandes marques de luxe, telles que LVMH et Hermès, ont également connu des baisses respectives de 1,8 % et 1,9 %, tandis que Kering a plongé de 4,1 % avant la publication de ses résultats la semaine prochaine.
En revanche, Vinci a progressé de 2,4 % après avoir annoncé des résultats annuels supérieurs aux attentes, avec un chiffre d'affaires du quatrième trimestre et un EBIT du second semestre dépassant les estimations.
Enfin, L'Oréal a reculé de 3,5% en raison de la plus faible croissance de ses ventes trimestrielles depuis la pandémie, affectée par une demande chinoise faible.
Dans l'actualité économique, le nombre d'intérimaires en décembre 2024 pour la France s'élève à 715 500, marquant une légère baisse de 0,3 % par rapport au mois précédent, après des reculs de 0,4 % en novembre et de 1,3 % en octobre.
Sur un an, l'emploi intérimaire a diminué de 5,6 %, soit 42 800 postes perdus.
Le déficit commercial de la France a atteint 3,905 milliards d'euros à la fin décembre, en baisse par rapport à 6,340 milliards d'euros en novembre, qui avait été révisé.
En revanche, l'Allemagne a enregistré un excédent de 20,7 milliards d'euros en décembre, supérieur aux attentes de 17 milliards d'euros, après un excédent de 19,2 milliards d'euros en septembre.
Enfin, la production industrielle en Allemagne a reculé de 2,4 % en décembre, après une hausse de 1,3 % en novembre, alors qu'une baisse de 0,7 % était anticipée.
La séance du jour à all street
À la clôture des marchés européens, les principaux indices de la Bourse de New York affichaient des baisses, impactés par des données décevantes sur l'emploi américain et des préoccupations liées à la politique commerciale de Donald Trump.
Le Dow Jones a enregistré un recul d'environ 0,60 %, tandis que le Standard & Poor's 500 a perdu 0,70 % et le Nasdaq Composite a chuté de près 1,20 %.
Du côté des actions, Amazon a chuté de près de 4 % après avoir publié de faibles prévisions de revenus, ce qui a éclipsé ses solides bénéfices trimestriels.
Malgré la volatilité, les principaux indices sont restés sur la voie de gains hebdomadaires modestes.
En janvier, l'économie américaine a créé 143 000 emplois, en deçà des 170 000 attendus, mais le taux de chômage a légèrement baissé à 4 % et les salaires moyens dans le secteur privé ont augmenté.
Ces éléments ont conduit à des prévisions inchangées concernant les taux d'intérêt, la Fed ne devant pas réduire ses taux avant juin, ce qui a entraîné une hausse des rendements obligataires en Amérique et en Europe.
Certains analystes estiment même que la Fed pourrait ne pas assouplir sa politique cette année.
Par ailleurs, la politique commerciale de Donald Trump continue de créer des incertitudes sur les marchés.
Selon des sources de Reuters, Trump a informé des élus républicains de son intention d'imposer des droits de douane "réciproques" dès ce vendredi, sans préciser les pays concernés.
Cette mesure s'inscrit dans la promesse de Trump, faite lors de sa campagne présidentielle, d'instaurer des droits de douane équivalents à ceux imposés par d'autres pays sur les exportations américaines.
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