Les principales bourses européennes ont ouvert en territoire négatif lors des premiers échanges, pénalisées par les menaces de sanctions commerciales de Donald Trump contre la Chine qu'il tient pour responsable de la propagation de l'épidémie de coronavirus. Dans ce contexte de tensions croissantes entre Washington et Pékin après que l'administration Trump ait tenté de rejeter la responsabilité de la pandémie de coronavirus sur la Chine, les investisseurs redoutent une intensification de la guerre commerciale. Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche qu'il pensait qu'une erreur dans un laboratoire à Wuhan en Chine était la cause de la propagation du covid-19, tandis que le secrétaire d'État Pompeo déclarait que le gouvernement US avait en sa possession d'énormes preuves. Un journal proche du Parti communiste chinois (PCC) a qualifié lundi de "bluff" les déclarations du secrétaire d'Etat américain, appelant Washington à fournir leurs preuves. Sur fond de regain de tensions entre les Etats-Unis et la Chine, la bourse de paris a ouvert en forte baisse lundi matin, au terme d'un long week-end et dans le sillage des importantes pertes enregistrées par wall street vendredi. Inquiète des nouvelles menaces commerciales américaines contre la Chine, à 09H41, la bourse de paris reculait de -3,40%, soit 155,45 points à 4,416,73 points. Jeudi, il avait fini en baisse de 2,12%. En matière de valeurs, unibail-rodamco dégringolait de 9,40% à 48,67 euros pendant que Sanofi prenait 1,45% à 87,29 euros. Société Générale abandonne 5,7%. La banque s’attend à devoir provisionner entre 3,5 et 5 milliards d’euros cette année en raison des pertes liées à la crise sanitaire, a déclaré Frédéric Oudéa aux Echos. BNP Paribas et Crédit Agricole plient de plus de 5%. Airbus décrochait de 6,12% à 54,34 euros. En cas de besoin, l'Etat "sera là pour Airbus", a assuré dimanche le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, sans donner de précisions sur le type d'aide que l'avionneur pourrait recevoir. Air France chutait pour sa part de 5,68% à 4,38 euros en dépit du fait que la Commission européenne a autorisé lundi la France à octroyer un soutien de 7 milliards d'euros à la compagnie aérienne pour affronter les conséquences de la crise du coronavirus.
La dégradation s’accélère en Asie
Les marchés asiatiques reculaient ce matin, les tensions entre Washington et Pékin ont fait chuter les places asiatiques ouvertes ce lundi, le Hang Seng pliant de près de 4% à Hong Kong à un plus bas d'environ deux semaines et le Kospi à Séoul a cédé 2,5%. La bourse de Tokyo est fermée jusqu'à jeudi. En Chine, les marchés actions sont fermés ce lundi et mardi à l'occasion des vacances de la fête du Travail. Les indices PMI Markit manufacturiers ont continué de se dégrader en avril à Taiwan et en Corée du Sud pour retomber respectivement à 42,2 et 41,6, leurs plus bas niveaux depuis 2009. Le marché surveillera cet après midi les chiffres de la production industrielle aux Etats-Unis.
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