Les marchés boursiers européens anticipent une ouverture en hausse vendredi, clôturant une semaine marquée par une volatilité accrue due à l'escalade des tensions commerciales mondiales.

Dans un contexte de tensions croissantes, le président américain Donald Trump a récemment menacé d'imposer des droits de douane de 200 % sur tous les produits alcoolisés en provenance de l'Union européenne.
Cette menace fait suite à l'imposition par l'UE de droits de douane de 50 % sur le whisky américain et d'autres produits.
Trump a également réaffirmé son intention d'appliquer des droits de douane réciproques à ses partenaires commerciaux, avec une mise en œuvre prévue pour le 2 avril.
Les investisseurs surveillent de près ces développements, qui pourraient avoir des répercussions significatives sur les marchés.
La Bourse de Paris devrait ouvrir sur une note stable lors de cette dernière séance de la semaine, dans un contexte toujours influencé par les inquiétudes relatives à la guerre commerciale initiée par Donald Trump.
Sur le front des entreprises, plusieurs annonces notables ont été faites.
BMW a rapporté une chute de 37 % de son bénéfice net annuel, citant un affaiblissement de la demande en Chine comme un facteur déterminant.
Dans le secteur biopharmaceutique, Cellectis, une société de biotechnologie spécialisée dans l'édition de gènes, présentera ses résultats pour le quatrième trimestre 2024, avec une trésorerie consolidée de 264 millions de dollars au 31 décembre 2024.
Virbac, un acteur majeur dans le domaine de la santé animale, a annoncé une augmentation de 23 % de son résultat opérationnel courant, confirmant ses prévisions pour 2025.
Le chiffre d'affaires de l'entreprise a atteint 1,397 milliard d'euros, en hausse de 12,1 % par rapport à l'année précédente.
En revanche, le groupe Stef, spécialisé dans le transport et la logistique de produits alimentaires sous température contrôlée, a enregistré une baisse de 10 % de son résultat opérationnel, avec une marge opérationnelle qui a chuté à 4,8 %.
Bassac, quant à elle, a publié un chiffre d'affaires annuel de 1,404 milliard d'euros, en hausse de 8 %, avec un résultat net en progression.
Rubis a également fait état d'une baisse de son résultat brut d'exploitation, bien que celui-ci reste dans le haut de la fourchette de prévisions de l'entreprise.
Le chiffre d'affaires de Rubis pour 2024 s'élève à 6,64 milliards d'euros, avec un résultat net de 342 millions d'euros.
Dans le secteur des obligations, Air Liquide a annoncé l'émission réussie d'une obligation verte de 500 millions d'euros, soulignant son engagement envers des initiatives durables.
Believe, une entreprise de technologie musicale, a prévu une augmentation d'au moins 35 % de son Ebitda ajusté en 2025, tout en visant un flux de trésorerie disponible positif.
Sur le plan économique, des indicateurs récents ont révélé des signes de ralentissement.
L'économie britannique a enregistré une contraction de 0,1 % en janvier, après une croissance de 0,4 % en décembre, alors que le consensus des analystes anticipait une légère hausse.
En Allemagne, l'inflation harmonisée a été mesurée à 2,6 % en février, en dessous des attentes de 2,8 %.
Les indices des prix à la consommation en France et en Espagne seront publiés dans la matinée, tandis qu'aux États-Unis, les investisseurs attendent l'indice préliminaire du sentiment des consommateurs de l'Université du Michigan, prévu pour 15h00.
Ces données pourraient influencer les décisions des investisseurs et les tendances du marché dans les jours à venir.
La séance de la veille à Wall Street
Hier, Wall Street a terminé en forte baisse, le S&P 500 enregistrant une baisse de plus de 10 % par rapport à son record établi le mois dernier.
Cette correction, définie par les investisseurs professionnels, a été accentuée par les tensions croissantes dans la guerre commerciale initiée par le président Donald Trump.
L'indice de référence a clôturé à 5 521 points, marquant une baisse de 1,4 %.
Cette chute des marchés a été catalysée par les récentes menaces de Trump d'imposer des droits de douane de 200 % sur le champagne et d'autres vins et alcools européens, à moins que l'Union européenne ne supprime ses propres droits de douane sur le whisky américain.
Ces mesures sont une réponse aux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium européens, augmentant ainsi les tensions commerciales entre les États-Unis et l'Europe.
Malgré une double vague de bonnes nouvelles économiques, les marchés n'ont pas réussi à se redresser.
Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 1,3 % pour atteindre 40 813,57 points, tandis que le Nasdaq Composite a enregistré une baisse de 2 %, clôturant à 17 303 points.
Les fluctuations des actions reflètent l'incertitude quant à l'impact des politiques commerciales de Trump sur l'économie américaine.
La confiance des ménages et des entreprises a été affectée par cette incertitude, les consommateurs hésitant à dépenser en raison des fluctuations des droits de douane.
Certaines entreprises américaines ont déjà signalé un changement de comportement de leurs clients, ce qui pourrait nuire à la vitalité de l'économie.
Cependant, des nouvelles encourageantes ont émergé sur le front économique.
Un rapport a révélé que l'inflation au niveau des prix de gros était plus faible que prévu, tandis qu'un autre rapport a montré que le nombre de demandes d'allocations chômage avait diminué, suggérant une stabilité sur le marché du travail.
Dans le secteur technologique, les actions liées à l'intelligence artificielle ont subi des pertes significatives.
Palantir Technologies a chuté de 4,8 %, tandis que Super Micro Computer a perdu 8 %.
Nvidia, quant à elle, a oscillé entre gains et pertes avant de clôturer en légère baisse de 0,1 %.
Ces entreprises, qui avaient vu leurs valeurs grimper lors de la frénésie autour de l'IA, sont désormais sous pression en raison des critiques sur des valorisations jugées excessives.
D'autres segments du marché, qui avaient précédemment bénéficié d'une forte dynamique, ont également connu des baisses.
L'action de Tesla, dirigée par Elon Musk, a chuté de 3 % après deux jours de gains consécutifs, affichant une baisse de plus de 40 % depuis le début de l'année 2025.
En revanche, Intel a enregistré une hausse de 14,6 % suite à la nomination de Lip-Bu Tan, un vétéran de l'industrie des semi-conducteurs, au poste de PDG.
Cette nomination intervient plus de trois mois après le départ inattendu de l'ancien PDG, Pat Gelsinger, dans un contexte de ralentissement économique croissant pour le fabricant de puces autrefois dominant.
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