Les marchés actions européens devraient ouvrir en hausse ce lundi, alors que les investisseurs restent attentifs aux tensions commerciales entre les États-Unis et le reste du monde.

Parallèlement, le président français Emmanuel Macron a dévoilé un plan d'investissement ambitieux de 109 milliards d'euros dans le secteur de l'intelligence artificielle.
Cette annonce coïncide avec le sommet mondial de l'IA qui se déroule à Paris ce lundi et mardi, affirmant ainsi l'engagement de la France à devenir un leader dans ce domaine technologique essentiel.
Les marchés européens anticipent une ouverture positive malgré les tensions commerciales
Les principales Bourses européennes devraient ouvrir en hausse, alors que les investisseurs réagissent aux menaces de guerre commerciale du président américain Donald Trump.
Ce dernier a annoncé son intention d'imposer de nouveaux droits de douane de 25% sur toutes les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis, une escalade dans ses menaces commerciales.
Trump a également exprimé son mécontentement face aux efforts du Canada et du Mexique pour contrôler les flux de drogues et de migrants, conditions pour éviter l'imposition de ces droits de douane.
Face à cette situation, l'Europe se prépare à réagir rapidement si les États-Unis mettent en œuvre ces mesures.
Selon les premières indications, le CAC 40 à Paris pourrait gagner 0,05% à l'ouverture, tandis que le FTSE à Londres pourrait progresser de 0,10%, le Dax à Francfort de 0,15%, et le Stoxx 600 de 0,30%.
Dans l'actualité des entreprises, GTT a révélé les premières conclusions de sa revue stratégique concernant sa filiale en difficulté, Elogen, et a annoncé la démission de son directeur général, Jean-Baptiste Choimet.
Philippe Berterottière a été nommé directeur général par intérim en attendant la désignation d'un successeur.
Le groupe Hexaom a publié des résultats décevants pour 2024, avec un chiffre d'affaires de 727,2 millions d'euros, en baisse de 29% à périmètre constant, en raison de la crise dans le secteur immobilier.
Pour le quatrième trimestre, la production a chuté à 164,1 millions d'euros, contre 268,8 millions d'euros un an auparavant.
L'Oréal a subi l'une des plus fortes baisses du CAC 40, avec une chute de 4,99% à 340,60 euros, suite à une croissance décevante au quatrième trimestre, particulièrement dans les segments Produits Professionnels et Luxe, affectés par un recul de 3,6% sur le marché chinois.
Le titre d'ArcelorMittal sera à surveiller en raison des menaces douanières de Donald Trump, tandis que les sidérurgistes sud-coréens Hyundai Steel et Posco Holdings ont enregistré des baisses respectives de 2% et 0,8%, sous-performant l'indice Kospi.
Saint-Gobain a finalisé l'acquisition de Fosroc pour 1,02 milliard de dollars, renforçant sa position dans la chimie de la construction, avec un chiffre d'affaires total dans ce secteur atteignant 6,5 milliards d'euros dans 76 pays.
Enfin, la fin de l'année 2024 a été positive pour les banques françaises, avec Société Générale annonçant des résultats meilleurs que prévu pour le quatrième trimestre, entraînant une hausse de 15,52% de son action à 36,10 euros.
La saison des résultats se poursuit en Europe, avec des annonces attendues de valeurs financières italiennes comme UniCredit et Mediobanca.
Dans l'actualité économique, l'indice Sentix du sentiment des investisseurs pour le mois de février sera publié à 10h30.
Les investisseurs porteront également une attention particulière aux États-Unis cette semaine, avec la publication de l'inflation CPI pour janvier prévue mercredi, qui devrait éclairer les attentes concernant la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine après un rapport sur l'emploi mitigé publié vendredi.
La séance de vendredi à Wall street
La Bourse de New York a clôturé en baisse vendredi, influencée par un rapport sur l'emploi décevant et l'annonce par Donald Trump de nouveaux droits de douane, qui pourraient alimenter l'inflation.
L'indice Dow Jones a perdu 444,23 points, soit 0,99%, pour terminer à 44,303,40, tandis que le S&P 500 a reculé de 57,58 points (0,95%) à 6,025,99, et le Nasdaq Composite a chuté de 1,36% à 19,523,40.
Sur l'ensemble de la semaine, le S&P 500 a enregistré une légère baisse de 0,24%, le Dow Jones de 0,54% et le Nasdaq de 0,53%, grâce à des résultats d'entreprises globalement supérieurs aux attentes.
En janvier, l'économie américaine a créé 143,000 emplois, en deçà des 170,000 prévus, bien que le taux de chômage ait légèrement baissé à 4% et que les salaires aient augmenté, laissant les prévisions de taux d'intérêt de la Réserve fédérale inchangées jusqu'en juin.
Cela a entraîné une hausse des rendements obligataires.
L'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan a également chuté en février, atteignant 67,8, contre 71,1 en janvier, en raison des craintes d'une inflation croissante.
Ces inquiétudes ont été exacerbées par l'annonce de Trump concernant des droits de douane "réciproques", bien que les pays concernés restent inconnus.
Côté valeurs, Uber a enregistré une hausse de 6,6% après que Bill Ackman, le milliardaire et patron de Pershing Square Capital Management, a annoncé avoir acquis 30 millions d'actions de la société.
En revanche, le titre d'Amazon a chuté de 4% suite à une croissance inférieure aux attentes pour sa division Amazon Web Services (AWS).
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