Les principales Bourses européennes sont attendues en légère hausse ce mardi, soutenues par une détente des rendements obligataires américains, qui avaient récemment augmenté suite à la dégradation de la note souveraine des États-Unis.

Toutefois, des prises de bénéfice pourraient limiter le potentiel de gain, l'indice Stoxx 600 ayant enregistré cinq semaines consécutives de hausse.
Lundi, les investisseurs ont adopté une posture défensive après la dégradation surprise de la note de crédit des États-Unis par l'agence Moody's.
Cette décision a engendré des tensions sur le marché obligataire, alors que la dette américaine atteint désormais 36 000 milliards de dollars, suscitant des inquiétudes parmi les acteurs du marché.
La Chine abaisse ses taux comme prévu, le Cac 40 repart à l'assaut
Selon les premières indications, le CAC 40 à Paris devrait ouvrir en hausse de 0,15%.
Le Dax à Francfort pourrait progresser de 0,20%, tandis que le FTSE 100 à Londres est attendu en hausse d'environ 0,50%.
L'indice EuroStoxx 50 est également prévu en progression de 0,40%, et le Stoxx 600 pourrait gagner 0,45%.
Depuis le début de l'année, l'indice phare des places européennes affiche un gain d'environ 8,30% et a atteint un sommet de sept semaines vendredi dernier, ce qui pourrait inciter à une certaine prudence parmi les investisseurs.
Sur le front des résultats d'entreprises, Vodafone et Home Depot sont à l'honneur ce mardi, bien que la saison des publications financières touche à sa fin.
Pour Home Depot, les analystes anticipent un bénéfice par action de 3,59 dollars, en baisse d'environ 1% par rapport à l'année précédente, avec un chiffre d'affaires en hausse de 8% à 39,3 milliards de dollars.
La marge brute est attendue à 33,9%.
AB Science a annoncé ce mardi le succès d'une augmentation de capital d'un montant brut total de 1,8 million d'euros, souscrite par un nombre limité d'investisseurs.
Ce placement privé, qui n'est pas soumis à un prospectus nécessitant l'approbation de l'Autorité des marchés financiers, fournira à la société pharmaceutique les ressources nécessaires pour financer ses activités en cours, notamment le développement clinique de son programme AB8939.
Aramis Group a également dévoilé ses résultats pour le premier semestre de l'exercice 2024-2025, affichant une progression de 10,5% de son chiffre d'affaires, qui s'élève à 1,213 milliard d'euros.
La marge brute a bondi de 18,6% pour atteindre 141,1 millions d'euros, tandis que l'Ebitda ajusté a explosé de 102,7% pour atteindre 32,8 millions d'euros.
Le résultat net est passé d'une perte de 13,3 millions d'euros à un bénéfice de 6,4 millions d'euros.
Dans un autre développement, Entreparticuliers a annoncé qu'à la suite de sa transformation en Ethereum Treasury Company, un programme d'achat d'une première tranche d'un million d'euros d'Ethers a été initié, financé par l'actionnaire majoritaire Stéphane Romanyszyn.
Ce programme, lancé le 29 avril 2025, se poursuivra jusqu'au 29 mai 2025.
La société a également entrepris de structurer divers instruments financiers destinés à des investisseurs professionnels et partenaires financiers pour renforcer sa réserve stratégique.
TotalEnergies a signé un accord avec Ksi Lisims LNG pour l'achat, sur une période de 20 ans, de deux millions de tonnes par an de gaz naturel liquéfié (GNL) provenant d'une future usine de liquéfaction au Canada, sous réserve de la décision finale d'investissement du projet.
Kering a annoncé lundi la nomination de Pierpaolo Piccioli en tant que directeur artistique de Balenciaga, à compter du 10 juillet 2025.
Sa première collection sera présentée en octobre 2025.
Dans un communiqué de presse, la maison a précisé que Piccioli s'appuiera sur les atouts et les succès construits par la marque au cours de la dernière décennie sous la direction créative de Demna, qui a été nommé en mars directeur artistique de Gucci.
Sur le plan macroéconomique, des décisions de politique monétaire ont été prises ce matin en Chine et en Australie.
En Chine, la Banque populaire de Chine (BPC) a abaissé ses taux directeurs, réduisant les taux préférentiels à un an et à cinq ans de 10 points de base, à 3% et 3,5% respectivement.
Cette mesure, annoncée précédemment, vise à soutenir la deuxième économie mondiale et constitue la première baisse depuis octobre.
En Australie, la banque centrale a également réduit son taux d'intérêt, le faisant passer de 4,10% à 3,85%, son niveau le plus bas depuis mai 2023.
Cette décision intervient alors que l'inflation dans le pays s'est stabilisée à 2,4% sur un an, au sein de la cible de 2 à 3%.
Comme en Chine, cette baisse vise à atténuer les effets négatifs de la guerre commerciale mondiale sur l'économie et le marché du travail australien.
Dans ce contexte, les investisseurs attendent la publication de la balance des paiements en mars pour la zone euro à 11 heures, ainsi que les données sur la confiance des consommateurs en mai à 16 heures.
Les opérateurs suivront également la réunion à Bruxelles des ministres de la Défense et des Affaires étrangères de l'UE, ainsi que celle au Canada des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7.
Les indicateurs PMI en Europe et aux États-Unis pour le mois de mai, le produit intérieur brut (PIB) allemand pour le premier trimestre, et les ventes mensuelles au détail en Grande-Bretagne, attendus jeudi, fourniront de nouveaux signes sur l'évolution de la conjoncture économique.
La Commission européenne a également abaissé sa prévision de croissance pour la zone euro à 0,9% pour cette année, soulignant les défis économiques persistants dans la région.
Sur le plan géopolitique, le président américain Donald Trump a annoncé lundi que l'Ukraine et la Russie allaient ouvrir des négociations "immédiatement" en vue d'un cessez-le-feu.
Cette annonce pourrait avoir des implications significatives pour la stabilité régionale et les marchés financiers, alors que les tensions entre les deux pays continuent d'affecter l'économie mondiale.
La séance de la veille à Wall Street
Hier, à la Bourse de New York, deux des trois principaux indices ont terminé la séance presque inchangés, suite à l'abaissement de la note de crédit de la dette souveraine américaine par Moody's, annoncé vendredi.
Moody's a rétrogradé la note des États-Unis de AAA à AA1, citant des préoccupations concernant la dette nationale, une décision qui n'a pas surpris les analystes.
Les investisseurs ont limité leurs pertes initiales, et les principaux indices ont rebondi.
Ils surveillent également une proposition de loi budgétaire au Congrès, qui pourrait augmenter le déficit fédéral de plus de 4,800 milliards de dollars sur dix ans.
A la clôture, l'indice Dow Jones a enregistré une hausse de 0,32%, soit 137,33 points, pour atteindre 42 792 points.
Le Standard & Poor's 500, plus large, a progressé de 5,22 points, ou 0,09%, clôturant à 5 963 points.
De son côté, le Nasdaq Composite a gagné 4,36 points, soit 0,02%, pour finir à 19 215 points.
Parmi les valeurs, Regeneron a gagné 0,37% après avoir annoncé l'acquisition de 23andMe pour 256 millions de dollars, tandis que Novavax a bondi de 15,01% suite à l'approbation d'un vaccin contre le Covid-19 par la FDA.
Microsoft a également progressé de 1,01% après avoir intégré des modèles d'IA générative d'Elon Musk à sa plateforme Azure.
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