Les Bourses européennes ont entamé la semaine sur une note mitigée, réagissant à la perte par les États-Unis de leur note de crédit "triple A".

Cette décision de l'agence de notation a été motivée par une augmentation significative de la dette publique américaine et des ratios de paiement d'intérêts, qui ont suscité des inquiétudes parmi les investisseurs.
La Bourse de Paris termine sans entrain après la perte du triple A américain
À la clôture des marchés, le CAC 40 a enregistré une légère baisse de 0,04%, se chiffrant à 7883 points.
À Francfort, le Dax a progressé de 0,70%, tandis que le FTSE 100 à Londres a gagné 0,17%.
L'indice EuroStoxx 50 a connu une baisse de 0,15%, tandis que le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont tous deux affiché une légère hausse de 0,13%.
Du côté des entreprises, les nouvelles étaient peu nombreuses.
BNP Paribas a dominé le CAC 40, avec une hausse de 3,42% à 77,15 euros, grâce à l'annonce d'un programme de rachat d'actions d'un montant maximum de 1,084 milliard d'euros.
Ce programme, qui représente environ 1,2% du capital actuel, débutera le 19 mai et se poursuivra jusqu'au 20 juin 2025.
Les actions acquises dans le cadre de ce programme seront annulées.
BNP Paribas a déjà obtenu l'autorisation de la Banque centrale européenne pour ce rachat, ainsi que le feu vert de ses actionnaires la semaine dernière.
En revanche, les actions des géants français du luxe ont subi des pertes à Paris, en raison de la publication de ventes au détail jugées décevantes en avril en Chine, un marché crucial pour le secteur.
Les ventes ont progressé de 5,1% sur un an, alors que les analystes attendaient une hausse de 5,8%.
Kering a perdu 1,62% à 175,62 euros, Hermès a reculé de 0,97% à 2,559,00 euros, et LVMH a enregistré une baisse de 1,05% à 498,60 euros.
Getlink a également connu une baisse de 1,55% à 17,12 euros, suite à l'annonce de la suspension de son activité d'interconnexion électrique pour une période de deux semaines.
Cette suspension, qui fait suite à un léger désalignement d'un câble à l'extérieur du tunnel sous la Manche, aura un impact commercial estimé à environ 20 millions d'euros.
Sur le plan économique, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est établi à 2,2% en avril 2025, stable par rapport à mars, et conforme aux attentes.
Un an auparavant, ce taux était de 2,4%.
Pour l'Union européenne, le taux d'inflation annuel a été de 2,4% en avril, contre 2,5% en mars, et 2,6% un an plus tôt.
La Commission européenne a également revu à la baisse ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro pour 2025, citant un contexte d'incertitudes économiques, notamment en raison de la guerre commerciale initiée par les États-Unis.
Sur le plan géopolitique, le maire centriste de Bucarest, Nicusor Dan, a remporté l'élection présidentielle en Roumanie, surprenant de nombreux observateurs en battant le candidat d'extrême droite.
Ce scrutin a été suivi de près à travers l'Europe, et la Russie a qualifié le résultat d'"étrange".
Par ailleurs, le Royaume-Uni a annoncé un engagement à réinitialiser ses relations avec l'Union européenne, une démarche considérée comme la plus significative depuis le Brexit, conséquence des politiques de Donald Trump qui ont poussé les deux parties à renforcer leur coopération.
Enfin, Donald Trump et Vladimir Poutine devaient avoir un entretien téléphonique ce lundi concernant la guerre en Ukraine.
L'agence de notation Moody's a également abaissé d'un cran la note de crédit des États-Unis, relançant les interrogations autour des politiques économiques américaines.
La séance du jour à Wall street
À Wall Street, à l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones affichait une légère hausse de 0,05%, tandis que le Standard & Poor's 500 perdait 0,2% et le Nasdaq Composite reculait de 0,30%.
Du côté des valeurs, AMD a enregistré une baisse de 2,21% après avoir accepté de vendre son activité de fabrication d'infrastructures pour centres de données à Sanmina pour un montant de 3 milliards de dollars.
Cette décision intervient après l'acquisition récente de ZT Systems par AMD, soulignant une réorientation stratégique de l'entreprise dans un marché en constante évolution.
D'autre part, Novavax a connu une forte progression de 13,35% après que la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a approuvé son vaccin contre le COVID-19.
Cependant, cette approbation est accompagnée de restrictions, limitant son utilisation aux personnes âgées et à celles de plus de 12 ans présentant des risques médicaux élevés en cas d'infection.
Cette nouvelle a été accueillie avec optimisme par les investisseurs, reflétant l'importance continue des vaccins dans la lutte contre la pandémie.
Dans l'actualité économique, l'indice des indicateurs avancés aux États-Unis a chuté de 1% le mois dernier, alors qu'une baisse de 0,7% était attendue, après un repli de 0,8% en mars.
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