Le rebond de début de séance n'aura pas résisté à la lame de fond provoquée par le record des nouvelles inscriptions au chômage outre-Atlantique, précipitant les marchés européens dans le rouge et faisant hésiter wall street.

En effet, ce matin alors que les principales bourses européennes étaient en hausse grâce à la progression des cours du brut qui ont profité aux valeurs pétrolières, la nervosité sur les marchés a repris le dessus après l'annonce des chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis.
Toutefois, malgré cet excès de nervosité les bourses européennes ont terminé en hausse jeudi, comme la bourse de paris qui clôture légèrement dans le vert, soutenue principalement par l'envolée de wall street et les cours du pétrole qui ont compensé un indicateur catastrophique sur l'emploi aux Etats-Unis et une situation sanitaire qui ne montre pas de signe d'accalmie.
A l'ouverture de wall street, la bourse de New York hésitait sur la direction à suivre, entre l'annonce d'un nombre record de demandes d'allocations chômage aux Etats-Unis la semaine dernière et le rebond des cours du pétrole.
Les actions européennes rebondissent suite à la flambée des prix du pétrole et dans l'attente de mesures efficaces en Europe, notamment des euro-obligations
Les marchés boursiers en Europe se sont redressés à la fin d'une séance volatile jeudi, après que l'Arabie Saoudite ait appelé à une réunion d'urgence de l'OPEP au cours de laquelle Riyad et Moscou devraient convenir d'une réduction de la production de pétrole de 10 à 15 millions de barils par jour pour stabiliser le marché pétrolier, selon un tweet du président américain Trump.
En effet, les opérateurs ont préféré regarder du côté des bonnes nouvelles.
Notamment celle de la remontée des cours du pétrole.
Il faut dire que les variations y sont impressionnantes : le baril de Brent de la mer du Nord s’envole de 13,5% à 29 dollars et le WTI américain de 20% à 24,4 dollars.
Dans ce contexte, la bourse de paris a finalement retrouvé ses esprits en fin d'après midi pour clôturer en petite hausse de 0,33% lors d'une séance assez volatile.
Sur le front des valeurs, Dassault Systèmes a accusé la plus forte baisse du Cac 40 -5,10%.
L’éditeur de logiciels de conception 3D table sur une croissance de son chiffre d’affaires de 14% à 17% à taux de change constants au premier trimestre, inférieure au bas de la fourchette de ses prévisions.
Jefferies, selon qui les prévisions de revenus sont compromises, a réduit son objectif de cours de 136 à 133 euros.
Toujours mal en point, l’action Natixis a dévissé de 11,74%.
En Italie, le FTSE MIB a clôturé en hausse de 218 points, soit 1,3 %, pour atteindre 16 763 points jeudi, se remettant ainsi d'une baisse de 3 % lors de la séance précédente et en espérant que l'Union européenne lancera bientôt des mesures efficaces, notamment des euro-obligations, pour contenir les conséquences du coronavirus économique.
Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, a déclaré que l'Europe doit agir de manière solidaire et efficace, car il est impensable que certaines personnes puissent bénéficier de cette crise.
USA, première faillite dans le secteur des compagnies pétrolières
L'envolée du cours du brut a porté le secteur du pétrole et du gaz en bourse, à la clôture des bourses Européennes, le Dow Jones progressait de 1,52% et le S§P 500 avançait de 1,7%.
De son côté, le nasdaq composite gagnait 1,21%.
Malgré cette forte hausse des cours du brut, les compagnies pétrolières aux Etats-Unis sont en première ligne des risques de faillite.
En effet, la société Whiting Petroleum est la première à s'être placée sous la protection du chapitre 11.
Les actions des foreurs plongent de plus de 70% sur les premiers mois de 2020, et ce en dépit du fort rebond de ce jeudi qu'ont déclenché les espoirs d'un accord entre la Russie et l'Arabie saoudite.
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