La panique a gagné jeudi les marchés face à la pandémie de coronavirus et son impact redouté sur l'économie mondiale, paralysée par une cascade de mesures de protection, dans le sillage de l'interdiction temporaire d'entrée aux Etats-Unis des voyageurs en provenance d'Europe.

Les bourses européennes ont vécu jeudi l'une des pires séances de leur histoire, la déception qui a accueilli les décisions de la banque centrale européenne (BCE) ayant amplifié la chute provoquée dès l'ouverture par la décision de Donald Trump d'interdire le territoire américain aux ressortissants de la majeure partie des pays de l'Union sur fond de pandémie mondiale.
Après une ouverture en baisse de plus de 7%, wall street réduisait ses pertes à trois heures de la clôture après l'annonce par la Réserve fédérale de New York de nouvelles opérations de refinancement destinées aux banques et d'achats de bons du Trésor.
Le Dow Jones limitait alors son repli à 4,52% tandis que le Standard'Poor's 500 cédait 4,35% et le nasdaq composite 6,81%.
La bourse de paris connaît la pire séance de son histoire
La bourse de paris a connu jeudi la plus forte chute de son histoire, clôturant à -12,28%, dans un marché financier qui abdique face à la pandémie de Covid-19 et son impact redouté sur l'économie mondiale.
Cette hécatombe s'intègre dans 'un mouvement général de capitulation sur les marchés financiers', résume Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France, interrogé par l'AFP.
L'indice CAC 40 a plongé de 565 points pour finir à 4,044,26 points dans un volume d'échanges de plus de 11 milliards d'euros.
Au niveau des valeurs, c’est bien évidemment l’hécatombe : 31 des composantes du Cac 40 ont perdu plus de 10%, les plus lourds tributs étant à mettre au compte de la foncière Unibail-Rodamco-Westfield (-21,60%) et des constructeurs automobiles renault (-21,94%) et peugeot (-18,02%) ou des valeurs de l’aéronautique, comme safran (-16,8%) et Airbus (-16,7%).
la banque centrale européenne déçoit
Pour Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet Asset Management depuis 2011 les marchés s'attendaient à ce que Christine Lagarde, Présidente de la BCE, sorte une botte secrète.
CommeMario Draghi, son prédécesseur en 2012 quiavait alors promis de tout fairepour sauver l'euro.
Mais la marge de manœuvre de la BCE est trop faible aujourd'hui.
Du coup, le miracle n'a pas eu lieu.
Ce qui fait plonger les marchés.
La banque centrale européenne constate une 'considérable aggravation des perspectives de croissance à court terme' en zone euro.
Des débâcles historiques à bruxelles, Paris, Londres, Francfort; wall street qui sombre et se reprend légèrement: les marchés ont cédé une nouvelle fois à la panique jeudi, ayant visiblement perdu l'espoir d'une réponse économique efficace à la pandémie.
En Europe, l'épidémie poursuivait sa progression inexorable, avec une explosion des cas en Espagne par exemple, bouleversant chaque jour davantage la vie quotidienne des populations, de la limitation de déplacements aux fermetures de frontières.
En Chine en revanche, point de départ de l'épidémie, le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes a chuté jeudi à 15, au plus bas depuis la mi-janvier.
Le FTSE 100 enregistre la plus forte perte depuis plus de 32 ans
Le FTSE 100 a chuté de 639 points, soit 10,9 %, pour atteindre 5 237 points jeudi, subissant sa pire session depuis octobre 1987 et terminant au plus bas niveau de clôture depuis novembre 2011, alors que la crise du coronavirus s'intensifiait et que les mesures de relance de la BCE et de la Maison Blanche étaient décevantes.
Les investisseurs avaient espéré une baisse des taux d'intérêt par la BCE ou une aide ciblée pour l'Italie, tandis que l'interdiction de voyager de plusieurs pays européens décrétée par le président américain Trump a fait chuter le marché mondial.
Les actions italiennes connaissent la pire journée jamais enregistrée
Le FTSE MIB a chuté de 3 034 points, soit 16,9 %, pour atteindre 14 894 points, ce qui représente la plus grosse perte en une journée jamais enregistrée et la plus faible clôture depuis novembre 2012.
Les pertes sont survenues après que la BCE ait déçu les attentes en maintenant les taux d'intérêt inchangés et ait seulement annoncé un ensemble de mesures de relance, ne visant pas spécifiquement l'Italie, pour faire face aux retombées économiques et financières de l'urgence coronavirus.
Les actions italiennes ont ouvert à la baisse après avoir gagné 0,3 % lors de la précédente séance de bourse pour la première fois en cinq jours, alors que le verrouillage national a été encore renforcé en raison de l'augmentation du nombre de décès dus au virus, notamment la fermeture de la plupart des activités commerciales et de détail avec les bars, les restaurants et les salons de beauté.
L'Italie a confirmé 12 462 cas de COVID 19 et 827 décès.
wall street en chute libre, le marché a été suspendu quelques instants
Les actions américaines ont récupéré une partie de leurs fortes pertes jeudi après que la Réserve fédérale ait annoncé des mesures de financement extraordinaires pour aider à soutenir la croissance frappée par le coronavirus.
Les échanges ont été suspendus à la bourse de New York peu après l'ouverture après la chute de 7% du S§P 500 en pleine panique autour de la pandémie de coronavirus.
le marché boursier américain est confronté à sa plus forte baisse depuis le krach boursier de 1987, en raison des inquiétudes persistantes concernant la propagation du COVID-19 et son impact sur l'économie mondiale suite à la décision de l'Organisation mondiale de la santé de déclarer l'épidémie de coronavirus comme une pandémie.
Le Dow Jones a perdu 1454 points, soit 6,2 % ; le S§P 500 a reculé de 163 points, soit 5,9 % ; et le nasdaq a chuté de 422 points, soit 5,4 %, vers 13h30, heure de New York.
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